Giuliani positif à la Covid-19, le cercle de Trump une nouvelle fois touché

Rudy Giuliani testé positif au Covid-19 (Photo, AP)
Rudy Giuliani testé positif au Covid-19 (Photo, AP)
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Publié le Lundi 07 décembre 2020

Giuliani positif à la Covid-19, le cercle de Trump une nouvelle fois touché

  • «Remets-toi vite Rudy, nous poursuivrons la tâche!!!» a ajouté Donald Trump
  • L'avocat a participé à plusieurs longues auditions ces dernières semaines, en intérieur et sans porter de masque, pour dénoncer des «fraudes» dans des Etats-clés

WASHINGTON: Donald Trump a annoncé dimanche que son avocat personnel Rudy Giuliani était positif à la Covid-19, dernier en date des nombreux membres du cercle rapproché du président américain, où peu portent des masques, à être frappé par le virus. 

A 76 ans, M. Giuliani aurait été hospitalisé à Washington, selon le New York Times et la chaîne ABC. 

Cette annonce survient alors que les Etats-Unis sont confrontés à une flambée de l'épidémie sans précédent.  

Washington, Pennsylvanie, Géorgie, Michigan: depuis un mois, Rudy Giuliani, 76 ans, sillonnait les Etats-Unis, sans masque, pour contester la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre.  

C'est d'ailleurs en dénonçant encore ce résultat que le président républicain a annoncé dimanche que son avocat était malade.   

«Rudy Giuliani, de loin le meilleur maire de l'histoire de New York, et qui a travaillé sans relâche pour démasquer l'élection la plus corrompue (de loin!) de l'histoire des Etats-Unis, a été testé positif au virus chinois», a tweeté Donald Trump, en réutilisant une expression qui a déjà provoqué le courroux de Pékin.     

«Remets-toi vite Rudy, nous poursuivrons la tâche!», a ajouté M. Trump, qui ne reconnaît toujours pas sa défaite, annoncée le 7 novembre par les médias. 

Le fils de l'avocat, Andrew Giuliani, a par la suite indiqué sur Twitter que son père «se repose, reçoit d'excellent soins et se sent bien». Andrew Giuliani, qui travaille à la Maison Blanche, avait lui-même été infecté par le virus le mois dernier. 

Longue liste  

Quelques heures plus tôt, Rudy Giuliani était interviewé en direct sur la chaîne Fox News, sans montrer de signe apparent de la maladie.  

Il avait alors de nouveau évoqué une fraude coordonnée depuis «Washington». Et s'était dit persuadé que Donald Trump pourrait sortir victorieux, grâce aux recours en justice. 

Jusqu'à présent, les tribunaux ont toutefois rejeté une multitudes de plaintes déposées par l'équipe Trump.  

C'est pour tenter de démontrer cette «fraude» que Rudy Giuliani a participé à plusieurs longues auditions ces dernières semaines, en intérieur et sans porter de masque.  

Mercredi, il était ainsi à l'Assemblée du Michigan, à Lansing, pour une audition longue de plus de quatre heures. Jeudi à Atlanta, en Géorgie.   

Samedi soir, Donald Trump et son entourage ne portaient pas non plus de masques lors de son premier meeting depuis la présidentielle, en Géorgie. Dans la foule compacte, réunie en plein air, seuls quelques spectateurs en avaient.  

Début octobre, le président américain avait lui aussi été diagnostiqué positif à la Covid-19.  

Après trois jours d'hospitalisation, Donald Trump, 74 ans, était retourné à la Maison Blanche puis avait repris quelques jours plus tard les meetings de campagne, avec un rythme effréné juste avant le scrutin. Il s'était alors déclaré «immunisé».  

Son épouse Melania Trump, ses fils Barron et Donald Jr., sa porte-parole Kayleigh McEnany, ses conseillers Hope Hicks et Chris Christie, son chef de cabinet Mark Meadows, son chef de campagne Bill Stepien, la présidente du parti républicain Ronna McDaniel... La liste est longue des proches de l'ex-magnat de l'immobilier touchés par le virus. 

Avec ses revirements, son scepticisme affiché sur le virus et les gestes barrières, la gestion par Donald Trump de la crise sanitaire a été vivement critiquée dans les enquêtes d'opinion.  

«J'entends des gens répéter comme des perroquets que les masques ne marchent pas», s'est désolée dimanche la Dr Deborah Birx, coordinatrice de la cellule de crise sur le coronavirus de la Maison Blanche. «Ils ont tort.» 

Les Etats-Unis ont battu pendant trois jours consécutifs le record absolu de nouveaux cas en 24 heures, avec près de 230 000 contaminations recensées entre vendredi et samedi soir. 

Et ils ont déploré plus de 2 500 morts en 24 heures pendant cinq jours, du jamais vu, même au pire du pic épidémique du printemps. Plus de 100 000 personnes malades du coronavirus sont actuellement hospitalisées à travers le pays, un niveau qui n'avait encore jamais été atteint. 

Dimanche, les Etats-Unis ont enregistré 181 309 nouvelles contaminations et 1 110 nouveaux décès.  

Ex-maire « de l'Amérique »  

A 76 ans, fumeur de cigares, Rudy Giuliani est une personne à risques. Il avait confié début octobre, après les multiples cas déclarés à la Maison Blanche, prendre de l'hydroxychloroquine à titre préventif.  

Puis le septuagénaire avait fait les gros titres en novembre après avoir sué à grosses gouttes lors d'une conférence de presse à Washington, au point que la teinture de ses cheveux coulait le long de ses tempes.  

Ex-procureur qui avait lutté contre la mafia new-yorkaise, Rudy Giuliani avait gagné le surnom de «maire de l'Amérique», populaire à travers un pays en deuil, pour sa réaction énergique à la tête de la mairie de New York après les attentats du 11-Septembre.  

Il est devenu aujourd'hui la cible de l'ire et des moqueries des démocrates qui l'accusent de défendre des théories du complot.  


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.