Turquie: Retour aux urnes pour un second tour où s'opposent deux visions

Le président turc Tayyip Erdogan s'exprime lors d'un rassemblement, avant le second tour du scrutin présidentiel du 28 mai, à Istanbul, en Turquie, le 26 mai 2023. (REUTERS)
Le président turc Tayyip Erdogan s'exprime lors d'un rassemblement, avant le second tour du scrutin présidentiel du 28 mai, à Istanbul, en Turquie, le 26 mai 2023. (REUTERS)
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Publié le Dimanche 28 mai 2023

Turquie: Retour aux urnes pour un second tour où s'opposent deux visions

  • Les 49,5% de voix qu'Erdogan a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, une majorité conservatrice
  • Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961

ISTANBUL: La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan qui entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie (la diaspora a déjà voté) appelés aux urnes entre 08H00 (05H00 GMT) et 17H00 (14H00 GMT).

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix qu'Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice.

Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république - il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.

"On en a marre de l'oppression du régime et de sa politique", clamait samedi à Ankara un enseignant de 39 ans, Ugur Barlas, qui votera pour l'opposant et "le changement".

Mais Kiliçdaroglu, avec 45% de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l'Etat qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.

 

D'Atatürk à Erdogan

Putschs et complots
La vie politique turque a été caractérisée par trois coups d'Etat militaires suivis de dures répressions (1960, 1971 et 1980). Les forces armées, qui se sont justifiées garantes de la laïcité, ont aussi contraint à la démission, en 1997, le Premier ministre islamiste, Necmettin Erbakan, mentor de M. Erdogan qui, une fois au pouvoir, avait affirmé son emprise sur l'armée .

Le 15 juillet 2016, Recep Tayyip Erdogan échappe à une spectaculaire tentative de putsch qui fait près de 300 morts et 1.500 blessés. Il est mené par des militaires, mais M. Erdogan accuse le prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, de l'avoir fomenté et engage des purges sans précédent : des dizaines de milliers de militaires, magistrats, intellectuels, journalistes et opposants les kurdes sont arrêtés.

En 2017, la Turquie, pays à majorité sunnite de près de 85 millions d'habitants, est passée d'un régime parlementaire à un système présidentiel qui a élargit même les pouvoirs du chef de l'Etat.

Membre de l'Otan
Devenue une puissance régionale de premier plan, la Turquie a récemment rétabli ses relations diplomatiques avec Israël, renouée avec l'Arabie saoudite et s'est rapprochée des Emirats arabes unis. Elle s'implique militairement dans les conflits en Libye, au Haut-Karabakh et en Syrie.

Membre de l'Otan depuis 1952, la Turquie en est la deuxième armée (en nombre) après les Etats-Unis, nommé l'opposant plusieurs sujets de discorde, dont le soutien de Washington aux milices kurdes syriennes et l'acquisition par Ankara d 'un système de défense anti-missile russe.

Ses relations avec l'Union européenne se sont dégradées après la tentative de putsch de 2016 et la dérive autoritaire de M. Erdogan qui a suivi.

Les négociations d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne sont au point mort.

En revanche Ankara a réussi, depuis le début de la guerre russe contre l'Ukraine, à maintenir de bonnes relations avec Kiev et Moscou et offert sa médiation.

Une économie en crise
Dans la première décennie du règne de M. Erdogan, la Turquie intègre le groupe des vingt pays les plus riches. L'homme du "miracle économique" modernise le pays avec la construction d'aéroports, de routes, de ponts, d'hôpitaux et de centaines de milliers de logements.

Mais en 2013, la croissance s'essouffle victime d'une conjoncture internationale déprimée. A l'été 2018, une crise diplomatique entre Washington et Ankara conjuguée à la défiance des marchés précipitant l'effondrement de la livre turque. L'inflation atteindra jusqu'à 85% en octobre 2022, un record en 25 ans.

Le séisme de février 2023, avec au moins 50.000 morts et des dommages évalués à plus de 34 milliards de dollars, a encore aggravé la crise économique.

 

Un million d'observateurs
Atone après le premier tour, comme sidéré de n'avoir pas remporté la victoire que son camp pensait acquise, Kemal Kiliçdaroglu a resurgi après quatre jours, plus offensif et moins souriant que l'humble "Monsieur tout le monde" de son début de campagne.

Faute d'accès aux grands médias et surtout aux chaînes de télévision officielles, dédiées à la campagne du président, il a bataillé sur Twitter quand ses partisans tentaient de remobiliser les électeurs par du porte-à-porte dans les grandes villes.

En jeu, les 8,3 millions d'inscrits qui ne se sont pas déplacés le 14 mai - malgré un taux de participation de 87%.

Face à cet homme discret d'obédience alévie - une branche de l'islam jugée hérétique par les sunnites ultra - Erdogan a multiplié les meetings, s'appuyant sur les transformations qu'il a su apporter au pays depuis son accession au pouvoir comme Premier ministre en 2003, puis comme président depuis 2014.

M. Erdogan, qui a déjà relevé par trois fois en un an le salaire minimum, a multiplié ses largesses de campagne, comme ces bourses gratuites promises in extremis aux étudiants en deuil après le séisme.

Dimanche est "une journée spéciale pour nous tous", a-t-il lancé samedi : "le temps des coups d'Etat et des juntes est révolu".

Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique, un ancien Premier ministre nationaliste-islamiste, Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961.

La date de ce second tour intervient cependant dix ans jour pour jour après le début des grandes manifestations de "Gezi" qui, d'Istanbul, se sont répandues dans tout le pays. Première vague de contestation anti-Erdogan, elles avaient été sévèrement réprimées.

Pour Zerrin Altayli, retraitée de 60 ans, l'important dimanche est que le vote soit "honnête" et "sans fraude".

A cette fin, l'opposition a prévu de déployer "cinq observateurs par urne" soit un million de personnes au total pour surveiller le scrutin.

Le premier tour s'était déroulé de manière "compétitive" mais "limitée" du fait de "l'avantage injustifié" accordé par les médias officiels, avait estimé la mission conjointe de l'OSCE et du Conseil de l'Europe.

A moins d'une surprise, les résultats attendus dès dimanche dans la soirée seront scrutés par les alliés de la Turquie, en particulier au sein de l'Otan.


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.