RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont réaffirmé mardi l'importance du cessez-le-feu signé par les parties belligérantes au Soudan, les exhortant à respecter leurs engagements.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré: «Les facilitateurs saoudiens et américains remarquent avec inquiétude qu'aucune des deux parties n'a respecté son engagement de ne pas chercher à obtenir un avantage militaire au cours de la période de 48 heures qui a suivi la signature de l'accord et qui a précédé son entrée en vigueur.»
Des tirs d'artillerie sporadiques résonnaient encore dans la capitale soudanaise mardi, malgré le cessez-le-feu signé le 20 mai 2023 à Djeddah. Les habitants de Khartoum ont toutefois affirmé que les combats s'étaient calmés.
«Alors que les combats à Khartoum semblaient moins intenses que ces derniers jours, les facilitateurs ont transmis aux parties des rapports indiquant que les deux camps avaient violé l'accord. Il s'agit notamment d'opérations offensives à Khartoum et à El-Obeid, de frappes aériennes et de l'utilisation de l'artillerie », précise le communiqué.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a exhorté mardi les parties belligérantes à respecter le dernier cessez-le-feu, faute de quoi elles s'exposeraient à des sanctions.
«Si le cessez-le-feu est violé, nous le saurons et nous tiendrons les transgresseurs pour responsables par le biais de sanctions et d'autres moyens», a-t-il averti. «Nous avons facilité le cessez-le-feu, mais il incombe aux forces armées soudanaises et aux Forces de soutien rapide de le mettre en œuvre.»
Blinken a déclaré que les combats étaient «tragiques, insensés et dévastateurs».
Le Soudan a sombré dans le chaos après que des combats ont éclaté à la mi-avril entre l'armée du pays, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par le général Mohamed Hamdan Dagalo.
Les combats ont tué au moins 863 civils, dont au moins 190 enfants, et en ont blessé plus de 3 530 autres, selon le Syndicat des médecins, qui recense les victimes civiles. Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd, selon les sources médicales.
«Après cinq semaines de conflit continu, le peuple soudanais a grandement besoin de l'aide humanitaire et du rétablissement des services essentiels que le cessez-le-feu à court terme est censé permettre», a indiqué le communiqué du ministère.
Avec AP et AFP
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com