RIYAD: « Pour être un bon voisin, il faut être présent pour la communauté. Vous devez servir la communauté ».
Telle est la philosophie qui anime Jerry Inzerillo, PDG de l'Autorité de développement de Diriyah Gate (ADDG), dans son travail.
Dans une interview accordée à Arab News, il a révélé comment l'Autorité envisage d’être partie intégrante de la communauté de Diriyah. Un bon exemple de la façon dont cela se traduit en action est le fait que 15% des employés de l’organisation sont originaires de cette région.
« La communauté ne sert pas l’ADDG », a-t-il affirmé. « Grâce au prince héritier Mohammed ben Salman et au prince Ahmad ben Abdullah, qui a fait un travail remarquable en tant que gouverneur (de Diriyah), nous avons investi beaucoup d’argent dans le recrutement au sein de notre communauté ».
S'exprimant dans le contexte spectaculaire du palais de Salwa, une attraction locale populaire et l'un de ses endroits préférés, Inzerillo a révélé que l’ADDG a énormément investi dans sa communauté en organisant des salons de l'emploi et en créant des bourses pour s'assurer que les citoyens de Diriyah sont les premiers à bénéficier de l'emploi et des opportunités d’affaires.
« Nous leurs garantissons une préparation instructive afin de les préparer à leur futur rôle dans le Royaume… toutes les petites entreprises commerciales, les food trucks, les musiciens, les artistes, n'importe quel métier… nous les embauchons avant d'embaucher quelqu'un de Riyad parce que l'avantage doit aller avant tout à la communauté », a-t-il ajouté.
« Personne ne le mérite plus que (le roi Salman) - c'est grâce à lui qu'Al-Turaif a été restauré avec l’élégance qu'il mérite, compte tenu de sa riche histoire ».
Inzerillo a en outre révélé qu'Al-Turaif comptait beaucoup pour lui, non seulement pour son rôle dans l'histoire de l'Arabie saoudite, mais aussi dans sa vie personnelle.
« Je suis américain mais je suis venu explorer Al-Turaif il y a 24 ans : j'adore ça », a-t-il avoué. « C’est pourquoi, lorsque le prince héritier m’a offert la chance de devenir PDG de l’ADDG, j’ai répondu que ce serait le plus grand honneur de mes 50 ans de carrière. Al-Turaif est un endroit très spécial et deviendra bientôt l'un des grands lieux de rassemblement au monde.
Diriyah est considérée comme l’un des joyaux du Royaume. Un grand nombre de projets majeurs sont en cours ou sont prévus pour la transformer en première destination reflétant la vie culturelle et le style de vie du pays.
Inzerillo a aussi précisé que l'année prochaine, de nouvelles attractions ouvriront dans le cadre du développement de Wadi Hanifa, qui devient une destination populaire pour la jeune génération et cela, grâce à son climat plus frais.
« Nous plantons des dizaines de milliers de nouveaux palmiers et construisons de grands parcs, nous allons avoir des sentiers de marche et de jogging, des cafés et des restaurants, des chevaux, des zoos ainsi que des activités pour enfants », a-t-il énoncé. « Ce sera tellement amusant d’être dans le Wadi car il y aura sûrement beaucoup de choses à apprécier ».
Parmi les autres projets remarquables, la construction de trois stations de métro à Diriyah reliées à une ligne desservant l'aéroport est prévue, ainsi qu'un parking pour 25 000 véhicules. Ensuite, à Al-Bujairi, 22 nouveaux restaurants et une nouvelle esplanade seront prêts d'ici la fin de l'année prochaine, a déclaré Inzerillo.
« Souvent, vous voyez des gens planifier de grands projets, mais vous ne les voyez pas (commencer) pendant cinq à dix ans. Ce n’est pas le cas avec le prince héritier - vous les voyez sans aucun doute commencer l’année prochaine ».
« C’est un plaisir personnel (de travailler avec le prince héritier) car, à mon avis, il est probablement le meilleur patron que j’ai eu depuis 50 ans. Il est extrêmement intelligent, avec une vision nette et une esthétique incroyable. Il approuve en personne tous les comptes-rendus, tous les dessins… mais il est également très gentil et ne montre pas son autorité.
« Le prince héritier est aussi strict que son père à l’égard de la préservation de l'intégrité culturelle et du patrimoine culturel. Il ne nous permettra pas d'enlever un seul palmier ou de toucher même la boue sans l'approbation du comité culturel. Tout cela est bien réfléchi car le prince sait que ces éléments sont, tout à fait, matières d’exception ».
Inzerillo a, de plus, affirmé que, pour que les développements en cours puissent atteindre les objectifs de la Vision 2030 et dans le but d’encourager des modes de vie sains et de construire une société dynamique et vive – un plan basé sur le Code du bâtiment de la Floride (CBF) demeure aussi nécessaire.
C'est une façon de réguler le développement qui privilégie le contrôle de la forme ou du caractère des bâtiments avant leur utilisation. Le CBF est couramment utilisé dans des zones riches en culture et en patrimoine, telles que les îles grecques, Georgetown à Washington DC et le Knightsbridge à Londres.
« C'est l'une des principales tâches de la Commission royale pour la ville de Riyad », a-t-il confié. « Diriyah est très spéciale car elle se conforme davantage à l'architecture classique Najdi en ce moment ».
L'adoption du CBF dans le développement de Diriyah marque « l'apparence et l'authenticité de l'architecture Najdi, fondamentales pour la préservation culturelle de l'État saoudien », a-t-il ajouté.
« Notre plan basé sur le CBF vise à donner à notre communauté de Diriyah un aspect conforme aux principes architecturaux de Najd », a révélé Inzerillo. « Il faudra donc un peu de travail, surtout la première année, mais cela aura un effet original sur ce que les gens vont voir.
« Cela améliorera, à coup sûr, tous les quartiers, toutes les routes, l'esthétique, la qualité de vie, les trottoirs, les rues, les lumières, les endroits où les gens peuvent marcher et faire du vélo, et même les sentiers pour chevaux et les sentiers équestres.
Inzerillo a ainsi ajouté que le résultat final de tout le travail acharné sera évidemment la transformation de la région en l'un des plus beaux endroits de la planète.
Il a aussi admis, qu'au cours d'une carrière de 53 ans, son travail à l’ADDG reste sa mission la plus préférée et la plus joyeuse, ajoutant que ce projet a été « de loin le plus grand et le plus stimulant » dans lequel il a été vraiment engagé.
« C’est pour cette raison que je dis toujours qu’il n’y a qu’une seule Diriyah », a-t-il conclu.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com