Alerte sanitaire pour l'industrie pharmaceutique égyptienne

Un employé de pharmacie égyptien tend la main pour attraper une boîte de médicaments dans une pharmacie du Caire, le 9 novembre 2016 (Photo, AFP/Archives).
Un employé de pharmacie égyptien tend la main pour attraper une boîte de médicaments dans une pharmacie du Caire, le 9 novembre 2016 (Photo, AFP/Archives).
Short Url
Publié le Dimanche 21 mai 2023

Alerte sanitaire pour l'industrie pharmaceutique égyptienne

  • Une action urgente est nécessaire pour sauvegarder l'industrie pharmaceutique, alerte un spécialiste, alors que les députés discutent du rapport
  • Le rapport exhorte le gouvernement à adopter de nouvelles politiques de financement pour le secteur

LE CAIRE: Une action urgente est nécessaire afin de préserver l'avenir de l'industrie pharmaceutique égyptienne, a averti un spécialiste.

Ahmed Galal, figure de proue de l'industrie, a déclaré à Arab News que le secteur pharmaceutique était confronté à d'importants défis pour s'adapter au marché mondial, ainsi que pour «s'aligner sur la technologie moderne afin de fournir des médicaments efficaces à un prix abordable».

Ses commentaires ont été faits après une session parlementaire qui s'est tenue samedi et au cours de laquelle les députés ont discuté d'un rapport spécialisé décrivant une stratégie visant à «protéger l'avenir» de l'industrie pharmaceutique.

Le rapport invite le gouvernement à adopter de nouvelles politiques de financement pour le secteur, en avertissant que les fluctuations actuelles des taux de change entravent l'industrie, en particulier les petites et moyennes entreprises.

«La sécurité nationale des médicaments et le bien-être du patient égyptien sont les plus touchés en cas d'effondrement de l'industrie pharmaceutique», a prévenu Galal.

«Une action urgente est nécessaire afin de préserver cette industrie. Il s'agit d'une priorité qui doit être soutenue par tous les Égyptiens patriotes», a-t-il ajouté. 

«La consommation de médicaments en Égypte a récemment connu une augmentation significative en raison de l'accroissement de la population, d'une meilleure sensibilisation à la santé et de l'élaboration de programmes de soins de santé. Bien que l'industrie pharmaceutique égyptienne soit l'une des plus performantes, son marché principal est local car elle se concentre sur la production de médicaments traditionnels. Ceux-ci manquent d'éléments innovants qui pourraient leur assurer une place sur le nouveau marché mondial», a-t-il expliqué.

Il a souligné la nécessité de «trouver un équilibre entre les technologies achetées et celles qui peuvent être développées en interne, afin de garantir la fourniture de médicaments sûrs, efficaces et de haute qualité en quantités suffisantes et à un prix abordable pour tous».

L'industrie pharmaceutique égyptienne a une riche histoire qui remonte à plusieurs décennies et a joué un rôle essentiel dans l'économie et le système de santé du pays.

Toutefois, l'avenir du secteur dépendra de sa capacité à relever les nombreux défis et à s'adapter à l'évolution des conditions du marché.

Des questions essentielles, telles que l'adoption de technologies pharmaceutiques modernes, la fourniture de médicaments de haute qualité à des prix abordables et le maintien d'un équilibre entre la production nationale et les importations, doivent être abordées.

Les recommandations formulées dans le rapport fournissent un schéma directeur pour le développement de l'industrie et offrent aux parties prenantes l'occasion de travailler ensemble à la mise en place d'un secteur durable.

Le Dr Mona Salem, médecin et activiste pharmaceutique, a signalé: «L'Égypte doit mettre en œuvre des politiques conformes aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé afin de garantir l'utilisation appropriée des médicaments. Il faut s'efforcer de mettre en place les infrastructures nécessaires pour superviser et réglementer l'utilisation des médicaments, et former et contrôler les prescripteurs afin de garantir la fourniture de médicaments sûrs, efficaces et de haute qualité.»

L'industrie pharmaceutique égyptienne remonte à 1939 avec la création de Misr Pharmaceuticals.

Le pays est l'un des plus grands producteurs de médicaments du Moyen-Orient et d'Afrique et est classé comme le quatrième marché pharmaceutique le plus attractif d'Afrique.

Le rapport a indiqué que la haute qualité et les prix raisonnables des médicaments égyptiens font du pays une destination convoitée pour les investissements dans le secteur pharmaceutique.

Le secteur bénéficie également de faibles coûts de main-d'œuvre et d'un grand nombre de pharmaciens qualifiés.

Selon le rapport, il existe environ 170 usines de production de médicaments autorisées en Égypte et 254 autres sont en cours de construction.

Le secteur privé possède 152 usines, le secteur public et les entreprises en contrôlent neuf et les multinationales en possèdent neuf autres.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Short Url
  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Short Url
  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Short Url
  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».