VILLEGONGIS: Trois personnes en urgence absolue ont été prises en charge après des "accidents" survenus sur le site du Teknival, qui rassemblait vendredi environ 20.000 personnes sur un terrain agricole à Villegongis (Indre), a annoncé le préfet du département, Stéphane Bredin.
Le nombre de participants pourrait atteindre 30 000 dans les heures qui viennent.
"On anticipe une seconde vague à partir de ce soir et vraisemblablement durant toute la journée de demain (samedi)", a souligné le préfet de l'Indre lors d'un point de presse.
Depuis le début du Teknival, installé par surprise depuis jeudi matin dans ce petit village de 110 habitants en dépit de l'interdiction décrétée par la préfecture, "les secouristes ont pris en charge 138 personnes sur le site" au total, a-t-il détaillé.
Parmi elles, 35 ont été "prises en charge sur un plan médical" au poste avancé installé dans le centre de Villegongis, dont "3 personnes en urgence absolue pour des accidents liés à la concentration de teknivaliers sur le site", a-t-il expliqué.
L'un de ces accidentés est un homme de 40 ans, qui s'est endormi et s'est réveillé sous une voiture avec une rougeur au niveau du thorax, selon une source proche du dossier. Il s'exprimait sans difficulté et a refusé de déposer plainte.
Les jours de cet homme, qui a été hospitalisé à Châteauroux, n'étaient pas en danger vendredi après-midi, selon la préfecture.
Au total, 7 participants du Teknival ont été transportés à l'hôpital, selon le dernier bilan.
Les autorités tablent sur une hausse sensible de la fréquentation du Teknival, qui fête son 30e anniversaire et n'a plus été organisé depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19.
Le dispositif de maintien de l'ordre (270 gendarmes mobilisés vendredi), médical et logistique (approvisionnement en eau potable notamment) "a été dimensionné pour assurer la sécurité, notamment sanitaire, d'au mois 30.000 teknivaliers dans les deux jours qui viennent", a dit M. Bredin.
Un hélicoptère survolait les lieux vendredi en milieu de journée, tandis que les "teufeurs" se réunissaient autour de feux de camps, jonglant ou crachant du feu pour certains, non loin des murs d'enceinte décorés de couleurs vives, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des contrôles des forces de l'ordre autour du Teknival ont entraîné le placement en garde à vue de deux personnes, pour "délit routier et conduite sous l'emprise de stupéfiants", et au moins 23 personnes ont été verbalisées pour consommation ou possession de stupéfiants.
Au total, plus de 280 véhicules et 340 personnes ont été contrôlés, selon les chiffres donnés par le préfet.