La Russie interdit l'entrée sur son territoire de 500 Américains dont Obama

Joe Biden est désormais prêt à autoriser d'autres pays à fournir à l'Ukraine les avions de combat qu'elle réclame ardemment, des F-16 de fabrication américaine (Photo, AFP).
Joe Biden est désormais prêt à autoriser d'autres pays à fournir à l'Ukraine les avions de combat qu'elle réclame ardemment, des F-16 de fabrication américaine (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 20 mai 2023

La Russie interdit l'entrée sur son territoire de 500 Américains dont Obama

  • Loin de se cantonner à l'opposition politique, cette répression touche tous les domaines
  • «Washington devrait savoir depuis longtemps qu'aucune action hostile envers la Russie ne sera laissée sans réponse»

MOSCOU: La Russie a annoncé vendredi qu'elle interdisait l'entrée sur son  territoire à 500 Américains dont l'ex-président Barack Obama, en représailles aux sanctions imposées contre elle par Washington.

"En réponse aux sanctions anti-russes, régulièrement imposées par l'administration Biden (...) l'entrée en Fédération de Russie est fermée à 500 Américains", a indiqué le ministère des Affaires étrangères en précisant que M. Obama figurait sur cette liste.

Cette annonce de la Russie intervient alors que les Etats-Unis ont placé vendredi "plus de 300" personnes, entreprises, navires et avions, à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie, sur leur liste noire, selon le Trésor et le département d'Etat.

Biden ouvre la voie à la livraison d'avions F-16 à l'Ukraine

C'est un tournant d'importance dans le soutien occidental à Kiev et une décision qualifiée d'"historique" par le président Volodymyr Zelensky: Joe Biden est désormais prêt à autoriser d'autres pays à fournir à l'Ukraine les avions de combat qu'elle réclame ardemment, des F-16 de fabrication américaine.

Le président américain, qui participe au sommet du G7 au Japon, a assuré ses interlocuteurs de son "soutien à une initiative commune visant à entraîner des pilotes ukrainiens sur des avions de combat de quatrième génération, y compris des F-16", selon un haut responsable de la Maison Blanche.

L'annonce a été rapidement saluée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, ainsi que par le Premier ministre belge Alexander De Croo et la ministre de la Défense néerlandaise, Kajsa Ollongren.

"Washington devrait savoir depuis longtemps qu'aucune action hostile envers la Russie ne sera laissée sans réponse", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.

Parmi les personnalités qui se verront désormais interdire l'entrée sur le territoire de la Russie figurent des présentateurs ou animateurs de plusieurs chaînes de télévision américaines : Stephen Colbert, Jimmy Kimmel et Seth Meyers. Et aussi,  Erin Burnett (CNN), Rachel Maddow et Joe Scarborough (MSNBC).

La Russie a fait savoir qu'elle plaçait sur sa liste noire des membres du Congrès américain, des instituts de recherche "impliqués dans la diffusion d'attitudes russophobes et des fausses informations", ainsi que les responsables de compagnies qui "fournissent des armes à l'Ukraine".

Le Danemark va former des pilotes ukrainiens sur F-16 après le feu vert américain

Le Danemark va contribuer à la formation de pilotes ukrainiens sur l'avion de combat de fabrication américaine F-16, après le soutien et "positif" de Washington, a annoncé vendredi le ministre danois de la Défense.

Le pays scandinave, qui est en train de remplacer sa flotte de F-16 par des F-35, va désormais pouvoir contribuer à "former les pilotes ukrainiens à voler également sur F-16", a déclaré le ministre par intérim Troels Lund Poulsen.

"Le Danemark déploiera tous ses efforts pour en faire une contribution prioritaire", a-t-il ajouté.

"Nous allons désormais nous mettre d'accord sur plus de détails avec nos proches alliés", a affirmé le ministre dans un communiqué, saluant le feu vert "positif" du président américain Joe Biden.

Il n'a toutefois pas précisé si le Danemark allait contribuer à la livraison de certains des appareils.

L'armée de l'air danoise compte une quarantaine de F-16, dont environ 30 sont opérationnels. Le pays nordique a récemment commencé à recevoir ses premiers F-35 de cinquième génération destinés à les remplacer.

L'ONG de défense de l'environnement Greenpeace a qualifié d'"absurde" la décision de la Russie de la qualifier d'organisation "indésirable" sur son territoire.

La Russie a précisé, dans le même communiqué, qu'elle interdisait de nouveau une visite consulaire au journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté en mars, après le refus de Washington de délivrer des visas à certains journalistes russes en avril.

Depuis le début de l'offensive en Ukraine, les autorités russes ont fortement accéléré la répression des voix critiques.

Loin de se cantonner à l'opposition politique, cette répression touche tous les domaines, comme les milieux culturels et les organisations écologistes.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.