L'Ukraine dit avoir repris 20 km2 aux Russes autour de Bakhmout

L'Ukraine a affirmé avoir repoussé un nouveau déluge de feu en abattant six missiles hypersoniques russes Kinjal – ce que la Moscou a affirmé faux – et 12 autres engins dont des missiles de croisière Kalibr, antiaériens S-400 et balistiques Iskander, mais aussi des drones de fabrication iranienne (Photo, AFP).
L'Ukraine a affirmé avoir repoussé un nouveau déluge de feu en abattant six missiles hypersoniques russes Kinjal – ce que la Moscou a affirmé faux – et 12 autres engins dont des missiles de croisière Kalibr, antiaériens S-400 et balistiques Iskander, mais aussi des drones de fabrication iranienne (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 mai 2023

L'Ukraine dit avoir repris 20 km2 aux Russes autour de Bakhmout

  • «Ces derniers jours, nos troupes ont libéré environ 20 kilomètres carrés au nord et au sud» de Bakhmout, a indiqué la vice-ministre ukrainienne de la Défense
  • Le président ukrainien avait cependant souligné lundi qu'il ne s'agissait pas encore de la contre-offensive très attendue que Kiev prépare depuis des mois

KIEV: L'Ukraine a affirmé mardi avoir repris 20 km2 aux forces russes ces derniers jours autour de la ville dévastée de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois dans l'est de son territoire où elle a mis la Russie en difficulté.

Kiev, qui a repoussé dans la nuit un déluge de missiles russes, a par ailleurs reçu le soutien de Londres pour obtenir des alliés des F-16, ces avions de combat occidentaux qu'elle réclame en vain depuis des mois pour contrer la Russie.

Londres veut bâtir une "coalition internationale" pour aider l'Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte à l'occasion d'un sommet du Conseil de l'Europe en Islande.

Il s'agit de "fournir à l'Ukraine des capacités aériennes de combat (...), en allant de la formation à la livraison d'avions F-16", a ajouté la Grande-Bretagne. La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était dit "très optimiste" sur cette question sur laquelle les Occidentaux tergiversent depuis des mois, après des entretiens avec M. Sunak.

Ces annonces interviennent en pleine bataille pour Bakhmout, enjeu majeur de ces dernières semaines où l'armée ukrainienne reprend du terrain au nord et au sud, désenclavant la ville que les Russes contrôlent aujourd'hui à plus de 90%.

"Ces derniers jours, nos troupes ont libéré environ 20 kilomètres carrés au nord et au sud" de Bakhmout, a indiqué la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

Le président ukrainien avait cependant souligné lundi qu'il ne s'agissait pas encore de la contre-offensive très attendue que Kiev prépare depuis des mois, pour laquelle son armée a "besoin de plus de temps".

Les troupes russes continuent pour leur part d'avancer au sein de cette cité, "détruisant complètement la ville à l'aide de l'artillerie", a ajouté Ganna Maliar.

Le chef de Wagner, Evgueni Prigojine, a confirmé dans un enregistrement audio: "Aujourd'hui, les unités de Wagner ont avancé de 200 mètres et occupaient une superficie de 113 000 m2. Seul 1,46 kilomètre carré reste sous contrôle ennemi à Bakhmout".

M. Prigojine a également annoncé mardi dans une vidéo la mort d'un volontaire américain engagé aux côtés des troupes de Kiev, dans l'est de l'Ukraine.

"Il est venu à notre rencontre. Citoyen des États-Unis d'Amérique", a-t-il déclaré à côté du corps du soldat qu'il dit être américain, sans que l'on puisse déterminer avec exactitude où la scène se déroule ni quand.

Missiles abattus

Dans la nuit, l'Ukraine a affirmé avoir repoussé un nouveau déluge de feu en abattant six missiles hypersoniques russes Kinjal – ce que la Moscou a affirmé faux – et 12 autres engins dont des missiles de croisière Kalibr, antiaériens S-400 et balistiques Iskander, mais aussi des drones de fabrication iranienne.

Moscou a assuré au contraire avoir "touché toutes les cibles", dont des "points de déploiement des forces armées ukrainiennes" et des dépôts de munitions et d'armes occidentales.

Dans la nuit, les journalistes de l'AFP avaient vu à Kiev la défense antiaérienne ukrainienne en action, illuminant le ciel nocturne.

L'armée russe a aussi assuré avoir détruit un système américain Patriot à Kiev et intercepté sept missiles britanniques à longue portée Storm Shadow.

Selon le maire de la capitale, Vitali Klitschko, trois personnes ont été blessées dans cette attaque, qui s'est produite quelques heures avant l'arrivée attendue à Kiev de l'émissaire chinois Li Hui pour une visite de deux jours.

Représentant spécial pour les affaires eurasiatiques, ex-ambassadeur chinois à Moscou, Li Hui est censé discuter du "règlement politique" du conflit ukrainien. Il doit se rendre également en Pologne, France, Allemagne et Russie.

La Chine, proche partenaire de la Russie, n'a jamais condamné publiquement l'invasion russe de l'Ukraine. Elle a seulement proposé un plan en 12 points pour mettre fin à la guerre, vu avec scepticisme par les Occidentaux.

Une mission de paix menée par six dirigeants africains doit elle partir "dès que possible" en Ukraine et en Russie, a annoncé mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, précisant que Kiev et Moscou avaient "accepté de la recevoir".

La guerre en Ukraine peut servir de leçon pour Taïwan, selon le chef du Pentagone

"On a appris un certain nombre de leçons importantes avec la guerre en Ukraine (...) contre la Russie", a affirmé le chef du Pentagone, Lloyd Austin, interrogé lors d'une audition parlementaire sur les stratégies de défense de l'île de Taïwan en cas d'une éventuelle invasion chinoise.

"L'une de ces leçons c'est qu'avec des ressources asymétriques et des tactiques et techniques asymétriques, une force plus petite peut vraiment se défendre contre une force plus puissante", a-t-il dit.

Le chef du Pentagone a estimé que l'autorité dont il dispose pour puiser dans les stocks américains et fournir des armes à Taïwan était "cruciale pour nos efforts visant à fournir à Taïwan ce dont elle a besoin" pour se défendre, comme c'est le cas pour l'Ukraine.

"Nous travaillons à cette initiative et espérons avoir quelque chose à annoncer dans un avenir proche", a-t-il affirmé sans préciser quoi ni fixer de date.

Européens en sommet

Cette attaque russe intervient aussi au lendemain du retour à Kiev de Volodymyr Zelensky après une tournée européenne qui l'a conduit en Italie, au Vatican, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.

"De retour à la maison avec (...) de nouvelles et puissantes armes pour le front", a annoncé M. Zelensky dans un message vidéo, après avoir obtenu de nouvelles promesses d'aide, notamment des drones d'attaques de longue portée et des missiles antiaériens.

Sur le front diplomatique, les 46 Etats membres du Conseil de l'Europe se retrouvent pour un sommet en Islande afin d'afficher leur unité contre Moscou.

La rencontre, la quatrième seulement de l'organisation paneuropéenne en près de 75 ans d'existence, vise à multiplier les moyens de rendre la Russie pénalement responsable des destructions et des crimes causés par son invasion de l'Ukraine.

Le Conseil de l'Europe a ainsi créé mardi un "registre international des dommages causés par l'agression de la Russie contre l'Ukraine", a annoncé le président français Emmanuel Macron à l'ouverture du sommet.

Il a aussi appelé le Conseil de l'Europe à contribuer à l'installation d'une centaine de "centres de santé mentale" en Ukraine pour faire face aux traumatismes de la guerre.

Autre grand sujet, la prolongation de l'accord sur les exportations céréalières ukrainiennes était encore incertaine mardi, le Kremlin affirmant qu'il restait "beaucoup de questions" à régler.


Les réactions à la mort de Raïssi dans le crash de son hélicoptère

Téhéran et New Delhi entretiennent des relations étroites, la République islamique ayant été pendant de nombreuses années le principal fournisseur de pétrole du géant d'Asie du Sud, aujourd'hui cinquième économie mondiale. (AFP).
Téhéran et New Delhi entretiennent des relations étroites, la République islamique ayant été pendant de nombreuses années le principal fournisseur de pétrole du géant d'Asie du Sud, aujourd'hui cinquième économie mondiale. (AFP).
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est déclaré lundi "profondément attristé et choqué par la disparition tragique" du président iranien Ebrahim Raïssi
  • Le Pakistan a décrété lundi une journée de deuil suite aux informations des médias iraniens rapportant la mort du président de la République islamique

NEW DELHI: Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est déclaré lundi "profondément attristé et choqué par la disparition tragique" du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère.

"Je présente mes sincères condoléances à sa famille et au peuple iranien", a déclaré M. Modi sur le réseau social X, ajoutant que l'Inde était "aux côtés de l'Iran en ce moment de tristesse".

Téhéran et New Delhi entretiennent des relations étroites, la République islamique ayant été pendant de nombreuses années le principal fournisseur de pétrole du géant d'Asie du Sud, aujourd'hui cinquième économie mondiale, jusqu'à ce que les sanctions américaines ne réduisent les échanges.

New Delhi a dû trouver un point d'équilibre entre ses relations avec Téhéran, ses liens avec Washington - les États-Unis et l'Inde sont tous deux membres de l'alliance de sécurité Quad - et ses bonnes relations avec Israël.

La semaine dernière, l'Iran et l'Inde ont signé un contrat visant à développer et équiper le port iranien de Chabahar, dans le cadre d'un accord qui donnerait à New Delhi un accès de 10 ans à l'installation, déclenchant une vive réaction de Washington, qui a averti que les entreprises impliquées risquaient d'être sanctionnées.

Le ministre indien des affaires étrangères, S. Jaishankar, a également indiqué sur X qu'il était "profondément choqué d'apprendre le décès" de M. Raïssi et de son homologue Hossein Amir-Abdollahian.

Le Pakistan décrète une journée de deuil

Le Pakistan a décrété lundi une journée de deuil suite aux informations des médias iraniens rapportant la mort du président de la République islamique, Ebrahim Raïssi, dans un accident d'hélicoptère.

"Le Pakistan va observer une journée de deuil et le drapeau sera en berne" en "solidarité avec l'Iran", pays "frère", a écrit le Premier ministre, Shehbaz Sharif, sur le réseau social X. "L'immense nation iranienne surmontera cette tragédie avec son courage habituel", a-t-il ajouté, alors qu'Islamabad avait accueilli en grandes pompes le dirigeant iranien fin avril.

La Chine se dit « très inquiète »

La Chine s'est dite lundi "très inquiète" après l'accident d'hélicoptère impliquant le président iranien Ebrahim Raïssi, proposant son aide pour participer aux opérations de sauvetage.

"La Chine est très inquiète de l'atterrissage brutal de l'hélicoptère à bord duquel se trouvait le président Raïssi, et nous souhaitons au président Raïssi et à l'équipage à bord d'être sains et saufs", selon le ministère des Affaires étrangères cité par la télévision d'Etat CCTV.

 


Lai Ching-te, fils d'un mineur de charbon élu président de Taïwan

D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020 (Photo, X).
D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020 (Photo, X).
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  • Lorsqu'il était Premier ministre, M. Lai s'est exprimé plus ouvertement que Mme Tsai sur la question de l'indépendance
  • Bien qu'il ait indiqué à la Chine être ouvert au dialogue, Lai Ching-te risque d'être rabroué

TAIPEI: Fils d'un mineur de charbon, Lai Ching-te prêtera serment en tant que président de Taïwan lundi et il lui reviendra alors de prendre en charge les relations avec la Chine, en proie à une rupture de plus en plus profonde à mesure que Pékin accroît sa pression militaire et diplomatique sur l'île autonome.

A l'inverse de la majorité de la classe politique taïwanaise, M. Lai, né en 1959, est issu d'un milieu modeste. Sa mère l'a élevé seule, avec ses cinq frères et sœurs, dans un hameau rural de Nouveau Taipei (nord), en raison du décès de son père lorsqu'il était très jeune.

Après avoir obtenu un diplôme de santé publique à l'université de Harvard aux Etats-Unis, il a d'abord travaillé comme médecin dans un hôpital de Tainan (sud-ouest).

Décrit comme pugnace et combatif, Lai Ching-te - qui se fait aussi appeler William Lai - se décide à entrer en politique en 1996, quand Pékin effectue des tirs d'essai de missiles autour de Taïwan au moment de la première élection présidentielle démocratique de l'île.

"J'ai décidé qu'il était de mon devoir de participer à la démocratie taïwanaise et d'aider à protéger cette expérience naissante de ceux qui lui voulaient du mal", avait-il témoigné l'an passé dans le Wall Street Journal.

Le futur président taïwanais figure sur la liste des 100 personnes les plus influentes de 2024 établie par le magazine Time en avril, un choix qui reflète, selon lui, "la résilience et l'unité du peuple taïwanais".

«Dangereux séparatiste» pour Pékin

D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020.

Agé de 64 ans, marié et père de deux enfants, le président du Parti démocrate progressiste (PDP) s'est engagé à poursuivre la politique de Mme Tsai visant à renforcer les capacités militaires de Taïwan afin de dissuader la Chine, qui multiplie ces dernières semaines les survols d'avions aux environs de son territoire.

Son franc-parler, qu'il a modéré ces dernières années, lui attire pourtant l'ire de Pékin, qui le qualifie de "dangereux séparatiste" conduisant Taïwan sur le chemin "de la guerre et du déclin".

Lors de la campagne, M. Lai avait affirmé que l'élection était un choix entre "démocratie et autocratie", et avait promis un soutien "inébranlable" au maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan.

Il avait aussi dénoncé "le principe chinois d'une seule Chine", car "la paix sans la souveraineté, c'est juste comme Hong Kong", ancienne colonie britannique où Pékin a imposé cette année une nouvelle loi de sécurité nationale pour réprimer toute dissidence.


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.