SACLAY: Gérald Darmanin a détaillé lundi à Saclay (Essonne) les six crises auxquelles le ministère de l'Intérieur doit faire face, à savoir le réchauffement climatique, l'immigration, l'ordre public, la délinquance, le terrorisme et le cyber, en craignant leur agrégation lors des Jeux olympiques de 2024 à Paris.
Devant le "Top 800" de la gendarmerie réuni en séminaire de commandement à l'Ecole polytechnique, le ministre de l'Intérieur a déroulé de nouveau les défis à relever en termes de sécurité.
Près d'un an avant les Jeux olympiques de 2024, une échéance majeure pour le gouvernement et le pays, M. Darmanin a évoqué la possibilité d'un cumul de crises: "crise climatique, crise d'ordre public, crise terroriste, crise de la délinquance et crise cyber". Mais sans être alarmiste et sans évoquer un plan de bataille si tel était le cas.
Devant les gradés, se présentant comme "à la tête du premier des ministères", il a évoqué la lutte contre les méga-feux comme illustration du réchauffement climatique ou bien "la nouvelle crise migratoire comparable à celle de 2015", à laquelle il faut répondre avec une "nouvelle façon de protéger les frontières" par la mise en place d'un "état-major ad hoc".
Alors que la contestation de la réforme des retraites a remis en lumière des manifestations violentes, M. Darmanin a parlé d'une "crise de l'ordre public" avec "le pouvoir des images qui vient contredire l'ordre public".
Avant, a-t-il dit, "les manifestations encadrées par la CGT à Paris entre République et Nation, c'était de l'ordre public à la papa", alors qu'il s'agit à présent de "guérilla urbaine ou rurale".
Il a relevé que "ceux qui font l'opinion sont les journalistes", en pointant du doigt "un monde d'images et de manipulation d'images".
Revenant sur les affrontements violents entre gendarmes et opposants aux bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), il a estimé que le problème ce n'était "pas pourquoi les gens manifestent", mais que "la cause entraîne d'autres personnes qui sont contre l'Etat".
Quant à la "crise de la délinquance", le ministre a fait valoir que ce qui change c'est le degré "d'acceptation de la violence". "Il y a une demande d'une réponse ferme de l'Etat", a-t-il dit, en relevant que le nombre d'homicides (environ 800 par an) n'avait pas varié "depuis 30 ans".
Enfin, il a évoqué la "crise terroriste" avec "une menace endogène plus importante" et la "crise cyber".