La députée Amélia Lakrafi à Riyad pour consolider les relations franco-saoudiennes

 Amélia Lakrafi, députée Renaissance de la 10e circonscription couvrant la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique. (Photo fournie)
Amélia Lakrafi, députée Renaissance de la 10e circonscription couvrant la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 15 mai 2023

La députée Amélia Lakrafi à Riyad pour consolider les relations franco-saoudiennes

  • La députée Renaissance, Amélia Lakrafi, effectue cette visite de travail dans le cadre de la « Tournée de Soins Infirmiers »
  • Mme Amélia Lakrafi se trouve également en Arabie pour rencontrer des membres de la communauté française établie en Arabie saoudite

RIYAD : Amélia Lakrafi, députée Renaissance de la 10e circonscription couvrant la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique est à Riyad pour une visite officielle de quelques jours dans le cadre des échanges prévus avec ses homologues saoudiens.   

La députée Renaissance, Amélia Lakrafi, effectue cette visite de travail dans le cadre de la « Tournée de Soins Infirmiers » ou « French Nursing Tour » dont l’objectif est de promouvoir la coopération en matière de formation médicale, paramédicale et de soins infirmiers entre la France et l’Arabie Saoudite. Seront d’ailleurs présents à cette rencontre des représentants des CHU de Rennes et de Nice.

Le Royaume accorde une importance capitale au secteur de la santé, il investit d’ailleurs 14 % de ses dépenses globales pour le développement du secteur de la santé et les services sociaux, soit l’équivalent de 37 Mds USD (1 dollar = 0,91 Euro) après l’éducation avec 19% du total soit 49 Mds USD et la défense avec 18% du total soit 46 Mds USD.

Les professionnels de santé formés en France disposent de compétences reconnues à l’échelle internationale, contribuant ainsi à la bonne réputation des services de soins en France. C’est pourquoi les autorités médicales saoudiennes ont sollicité leurs homologues français et désirent s’appuyer sur une expertise française pour former leurs personnels médicaux.

Mme Amélia Lakrafi se trouve également en Arabie pour rencontrer des membres de la communauté française établie en Arabie, des entrepreneurs, des bénévoles d’association de droit local et des élus pour échanger sur divers sujets comme la santé, les droits des femmes, l’éducation ou encore les cultes. Ces discussions sont primordiales pour approfondir et consolider les relations entre la France et l’Arabie saoudite.

L'Arabie saoudite et la France entretiennent des liens économiques solides, comme le montrent à la fois l'histoire économique et la valeur totale des échanges entre les deux pays avec pour preuve des chiffres et des statistiques officiels et fiables. 

En 2021, la France a importé pour 3,8 milliards de dollars de marchandises saoudiennes, tandis qu'elle a exporté 3,23 milliards de dollars vers le Royaume, selon la base de données sur le commerce international Comtrade de l'ONU.

Alors qu’en 2022, les échanges de biens entre la France et l’Arabie saoudite se sont élevés à 10,7 Mds €, soit une augmentation de 74% par rapport à 2021. Les exportations françaises ont enregistré une hausse de 41% à 4 Mds €, principalement imputable aux exportations de matériels de transport (avions) qui se sont élevées à 1,7 Md € (+77%).

 

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 Amélia Lakrafi, députée Renaissance de la 10e circonscription couvrant la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique. (Photo fournie)

En décembre 2022, Mme Lakrafi avait effectué une visite en Arabie aux côtés du ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, M. Olivier Becht et en compagnie de plusieurs représentants d’entreprises françaises. À l’issue de ce déplacement, la RATP et les sociétés Idverde et Aman Advisor ont signé un contrat et deux protocoles d’accord avec les autorités saoudiennes.  

Au sujet de la nature et de la portée de ces contrats et protocoles cités précédemment, Mme Amélia Lakrafi a déclaré au micro d’Arab News en français : « Ces signatures s’inscrivent dans le cadre de la coopération franco-saoudienne visant à soutenir le développement de la région d’Al Ulla. Le contrat signé par la RATP vise à développer une mobilité durable et intelligente, aux services des habitants d’AlUla mais également des visiteurs. » 

Elle renchérit ses propos en expliquant : « Le protocole d’accord signé avec Amane Advisor porte lui sur une modernisation des services pour une gestion des déchets plus durable et enfin, celui conclu avec Idverde concerne l’aménagement paysager du territoire d’AlUla. » 

L’Arabie Saoudite ambitionne de devenir une destination touristique mondiale. Son objectif, dans le cadre du programme de diversification économique Vision 2030 est d'augmenter les revenus du tourisme à 46 milliards de dollars par an d'ici 2030. L’Arabie Saoudite s’engage à développer et à promouvoir son patrimoine archéologique, la diversité impressionnante de ses paysages représentée par la splendide région d’AlUla et le site archéologique de Hégra.  

À ce sujet Mme Amelia Lakrafi a déclaré au micro d’Arab News en français : « Il est clair que l’Arabie Saoudite est dans un objectif d’ouverture au tourisme international, qui va, depuis quelques années, au-delà des seuls pèlerinages religieux. Cette ouverture, nous la constatons très concrètement depuis la France, avec un accès facilité aux visas touristiques ou encore au travers des campagnes publicitaires grand public développées par les opérateurs saoudiens. Cette ambition touristique trouvera obligatoirement son public. Certains événements organisés en Arabie saoudite ont ainsi un grand succès et attirent un nombre important de visiteurs étrangers, c’était notamment le cas du festival de musique MDL beast ou encore le grand prix de Formule 1 et de MotoGP. »  

Bien que l’Arabie Saoudite ne fasse pas encore partie de la Francophonie, nous recensons tout de même plus de cinq cents professeurs de français jouant ainsi un rôle fondamental afin de permettre à plus de cent cinquante mille francophones répartis à travers les grandes villes du pays de jouir d’un enseignement de qualité. Des négociations se déroulent en haut lieu pour la réintégration de l’enseignement du français dans les écoles publiques saoudiennes.

À ce sujet, la députée Lakrafi a révélé au micro d’Arab News en français : « Je suis présidente déléguée de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Dans ce cadre, je plaide tout particulièrement pour que ces organisations se tournent davantage vers le Moyen-Orient, où l’intérêt pour l’usage de la langue française est grandissant. » 

« Je me réjouis donc que la réintégration du français soit en discussion. Cela permettrait d’approfondir notre coopération linguistique. Par extension, cela pourrait également renforcer la coopération universitaire que la France entretient avec l’Arabie saoudite. Je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire pour consolider notre relation à travers la francophonie. » a ajouté Mme Amélia Lakrafi. 

S’agissant des réformes sociales entreprises il y a quelques années en Arabie Saoudite, Mme la députée a déclaré au micro d’Arab News : « Je suis effectivement très attachée à la question des droits des femmes. À chacun de mes déplacements, je constate une évolution notable de la place des femmes dans la société saoudienne. La progression de leurs droits est une avancée certaine pour leur autonomisation, mais au-delà, je vois qu’elles sont de plus en plus visibles : dans les postes à responsabilité, dans les universités où elles sont nombreuses à mener des cursus d’excellence, dans les médias ou encore à la tête d’entreprises. Je porte sur ces changements le regard exigeant de quelqu’un qui plaide pour que la condition des femmes s’améliore, partout. » 

Et pour conclure son intervention, Mme Amélia Lakrafi a affirmé au micro d’Arab News en français : « J’ai la conviction qu’une société dynamique et moderne ne peut prospérer sans les femmes. Mais je sais aussi que les changements ne se font pas en un jour et je veux saluer et encourager le chemin parcouru sur ce sujet par l’Arabie saoudite en très peu de temps. »


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
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  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudia dévoile son plan pour la saison du Hajj 2024

Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
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  • La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj
  • Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison

RIYAD: Saudia a dévoilé son plan opérationnel pour la saison du Hajj de cette année. Elle a annoncé qu’elle mettrait plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume.

La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et elle s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

La période opérationnelle de la compagnie pour la saison du Hajj dure soixante-quatorze jours, à partir du 9 mai. Elle comprend à la fois les arrivées et les retours.

Saudia a formé des équipes spécialisées afin de superviser le suivi du rendement, les opérations dans les salons VIP, la coordination avec les autres secteurs ainsi que l’élaboration d’un plan d’urgence en collaboration avec les parties prenantes concernées.

Des simulations ont été menées dans les aéroports internationaux de Djeddah et de Médine afin de se préparer pour la période du Hajj.

Saudia va accueillir les pèlerins de la Grande Mosquée dans cinq aéroports nationaux: Djeddah, Médine, Riyad, Dammam et Yanbu, précise la SPA.

Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison. L’initiative intitulée «Route de la Mecque» permettra d’accueillir plus de 120 000 pèlerins, et le service du «Hajj sans bagages» sera également mis en place.

La compagnie aérienne prévoit de transporter 270 000 valises et 240 000 bouteilles d’eau de Zamzam pendant la saison du Hajj.

Amer Alkhushail, PDG de Saudia Hajj and Umrah, a affirmé que la compagnie aérienne nationale était «honorée» de jouer un rôle essentiel auprès des pèlerins, conformément aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Saudia a acquis une «expérience inestimable» lors des précédentes saisons du Hajj, contribuant au développement et à la mise en œuvre d’initiatives stratégiques, a-t-il ajouté.

«Dans le cadre de nos préparatifs pour la prochaine saison du Hajj, le groupe Saudia s’est engagé à conclure des accords avec les délégations gouvernementales et les agences de voyages. Nous sommes déterminés à assurer une capacité de sièges adéquate et à étendre nos services pour répondre à la demande dans plus de cent destinations sur quatre continents», a confié M. Alkhushail.

«De plus, nous facilitons les réservations et l’émission des billets par voie électronique et par le biais des bureaux du groupe Saudia. Nous menons également des campagnes de sensibilisation pour informer les pèlerins sur les exigences en matière de bagages, notamment les dimensions, le poids et les objets interdits en avion.»

«Nous sommes prêts à soutenir la mise en place de vols dans le cadre de l’initiative Route de la Mecque.»

Grâce à son personnel, Saudia peut communiquer en trente langues différentes avec les pèlerins du monde entier, a-t-il ajouté.

Les repas à bord sont adaptés aux diverses exigences, a assuré M. Alkhushail avant d’évoquer les divertissements à bord de Saudia. En effet, la compagnie offre aux pèlerins un riche contenu éducatif et d’orientation élaboré en collaboration avec le ministère saoudien du Hajj et de l’Omra.

Saudia propose aussi des services de collecte des bagages aux lieux de résidence des pèlerins, ce qui facilite le voyage après l’accomplissement des rituels du Hajj, a-t-il précisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de la moitié des installations d’eau de Gaza ont été détruites, selon une enquête de la BBC

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
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  • Plus de la moitié des usines de dessalement et des systèmes de forage ont été endommagés ou détruits
  • La destruction des stations d’épuration des eaux usées a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau

LONDRES: Une enquête menée par la BBC révèle que la moitié des installations d’eau et d’assainissement de Gaza ont été détruites depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Des images satellites examinées par BBC Verify montrent qu’un peu plus de la moitié des six cent trois usines de dessalement et des systèmes de forage utilisés pour fournir de l’eau à Gaza ont été endommagés ou détruits. C’est également le cas de quatre des six stations d’épuration des eaux usées.

Selon une organisation humanitaire citée par la BBC, les deux autres stations d’épuration ont été fermées par manque de carburant ou d’approvisionnement. Les efforts de réparation ont été fortement perturbés en raison des dégâts qu’un important dépôt a subis.

La destruction de ces installations a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau, ce qui présente de graves risques pour la santé de la population, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

Le nombre de cas de diarrhée, d’hépatite A et même de choléra est monté en flèche.

Selon la Dr Natalie Roberts, directrice générale de Médecins sans frontières UK, la destruction des installations d’eau et d’assainissement a entraîné «des conséquences sanitaires désastreuses pour la population», ce qui a causé des décès.

Elle note que Rafah et la frontière sud de la région font partie des zones les plus touchées.

La BBC explique que, dans la mesure où l’état exact de chaque installation n’a pu être déterminé, aucune distinction ne peut être faite entre les installations «détruites» et celles qui sont «endommagées».

Elle souligne en outre que tous les dégâts ne sont pas visibles sur les images satellite – principalement dans le nord de Gaza ou dans la zone qui entoure la ville méridionale de Khan Younès –, de sorte que certaines installations touchées ont pu passer inaperçues.

La situation a été aggravée par les dégâts subis par le Service des eaux des municipalités côtières de Gaza et par le principal dépôt de services de l’Unicef, ce qui rend les réparations difficiles.

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées.

D’après Leila Sadat, ancienne conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale, ces destructions témoignent soit d’une «approche imprudente» des infrastructures civiles, soit d’un ciblage intentionnel.

Elle ajoute qu’il est possible que «ces destructions ne soient pas toutes des erreurs».

En réponse aux conclusions de la BBC, l’armée israélienne indique que le Hamas a utilisé des infrastructures civiles à des fins militaires, y entreposant des armes et des munitions.

Elle soutient que les installations d’approvisionnement en eau ont été principalement touchées lors de frappes aériennes qui visaient les combattants du Hamas et nie avoir intentionnellement ciblé des infrastructures civiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com