L'invasion de l'Ukraine par la Russie doit amener l'Europe à repenser sa sécurité

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la conférence Lennart Meri, des universitaires et des analystes de groupes de réflexion se sont joints aux Premiers ministres des pays baltes (Photo, Capture d'écran/LMC).
Lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la conférence Lennart Meri, des universitaires et des analystes de groupes de réflexion se sont joints aux Premiers ministres des pays baltes (Photo, Capture d'écran/LMC).
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Publié le Samedi 13 mai 2023

L'invasion de l'Ukraine par la Russie doit amener l'Europe à repenser sa sécurité

  • Selon la table ronde, le conflit entre la Russie et l'Ukraine constitue le plus grand test pour l'unité européenne depuis la fin de la guerre froide
  • Kallas a souligné: «La Russie doit rendre des comptes. Il ne peut y avoir ni impunité, ni immunité.»

TALLINN/LONDRES: Les experts se sont accordés vendredi sur le fait que l'invasion de l'Ukraine par la Russie doit amener l'Europe à repenser son approche de la sécurité et ses relations transatlantiques avec les États-Unis.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la conférence Lennart Meri, des universitaires et des analystes de groupes de réflexion se sont joints aux Premiers ministres des pays baltes pour discuter de la manière d’adapter au mieux le continent et de surmonter les crises économiques et politiques actuelles d'une manière unifiée.

Selon cette table ronde, le conflit entre la Russie et l'Ukraine a constitué le plus grand test pour l'unité européenne depuis la fin de la guerre froide, mais il a également révélé la faiblesse des capacités défensives et mis en évidence la nécessité de renforcer la capacité industrielle en matière de défense.

Les relations entre l'Europe et les États-Unis à la suite du conflit ont également été un sujet clé à l'ordre du jour.

Le Premier ministre de Lettonie, Krisjanis Karins, a déclaré que le conflit en Ukraine et l'influence croissante de la Chine avaient rapproché l'Europe et les États-Unis, Washington s'engageant davantage dans les affaires européennes qu'auparavant.

Il a déclaré: «J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir à la possibilité de renforcer cette relation car je suis convaincu que, du côté européen, c'est dans notre intérêt, mais je suis également convaincu que c'est dans l'intérêt des États-Unis.»

«Nous commençons tous à nous rendre compte que nous sommes totalement dépendants des États-Unis sur le plan militaire par le biais de l'OTAN. La question est de savoir ce que nous pouvons faire de plus pour devenir un partenaire plus fort des États-Unis. Il ne s'agit pas de se dissocier, car les États-Unis et nous-mêmes sommes confrontés à de nombreux défis», a-t-il expliqué.

Ingrida Simonyte, Première ministre de Lituanie, a déclaré que l'UE était, à la base, un projet de paix. Elle a indiqué que le conflit en Ukraine avait contraint l'UE et ses alliés à réfléchir aux meilleurs moyens de défendre cette paix durement acquise, même par des moyens moins pacifiques.

Elle a ajouté: «Je ne veux pas dire que nous avons une perspective spéciale dans la région; nous avons simplement une mémoire vivante de notre passé.»

«J'ai même le souvenir de 15 années d'occupation de la Lituanie par l'Union soviétique et, pour moi, ‘plus jamais’ signifie ‘plus jamais’. Je ne veux pas que cela se reproduise.»

La Première ministre d'Estonie, Kaja Kallas, a signalé qu'il était essentiel que l'Europe et l'Occident au sens large travaillent ensemble pour que les responsables des «crimes d'agression» russes assument la responsabilité de leurs actes.

Elle a souligné: «La Russie doit rendre des comptes . Il ne peut y avoir ni impunité, ni immunité.»

«Il y a un an, il était inimaginable que Vladimir Poutine reçoive un mandat d'arrêt de la CPI (Cour pénale internationale). Il y a seulement six mois, la plupart des gens n'étaient pas prêts à soutenir publiquement l'idée d'un tribunal spécial pour les crimes d'agression. Aujourd'hui, nous sommes au point de non-retour», a-t-elle mentionné.

Simonyte a approuvé en déclarant: «Il n'y aura pas de paix durable en Europe si l'Ukraine tombe. La Russie se regroupera, se réarmera et s'attaquera à un autre pays.»

«Pour éviter cela, la Russie doit être renvoyée du territoire ukrainien, supporter les coûts de son invasion et les auteurs de crimes de guerre doivent être traduits en justice», a-t-elle soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.