Violences policières, contrôles au faciès, laïcité et place de l'islam, aides à la jeunesse, échec «collectif» sur le glyphosate, lobbys, candidature à la présidentielle de 2022 : voici les principaux points de l'interview d'Emmanuel Macron sur Brut, destinée à la jeunesse.
VIOLENCES POLICIÈRES
- «Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières, mais je le déconstruis», car «c'est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique».
- Le président a reconnu l'existence de «policiers qui sont violents» et «qu'il faut sanctionner», tout en rendant hommage au travail des forces de l'ordre. Pour les policiers qui se sont rendus coupables du tabassage de Michel Zecler, producteur noir, il «pense que la sanction doit être implacable» pour «ne pas salir» le reste de l'institution. Plus largement il a dénoncé «la violence dans notre société».
DISCRIMINATIONS
- «Aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable».
Il a promis le lancement d'une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l'Etat, le Défenseur des droits et des associations, en janvier.
LAÏCITÉ
- Pour Emmanuel Macron, prenant l'exemple de l'hystérie autour des affaires Mila, une jeune femme critique de l'islam sur les réseaux sociaux et de celle de Mennel, conspuée pour avoir gardé son voile dans une émission de variétés, «on est devenu fous» car «les gens ne respectent pas un principe fondamental de la République qui est ce qu'on appelle la laïcité». Selon le chef de l'Etat, la France «a pas de problème avec l'islam».
JEUNES
- Il veut «tout faire pour que les universités commencent en janvier» plutôt qu'en février, avec une réouverture des travaux dirigés et des demi-amphis
- Une nouvelles aide pour les jeunes en situation précaire est envisagée, ainsi qu'une amélioration du systèmes des bourses.
- Il s'est dit «pas fan» de l'ouverture du RSA au moins de 25 ans, une idée poussée par la gauche.
ENVIRONNEMENT
- Les 150 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, ne doivent pas être prises «telles quelles» mais retravaillées avec le Parlement et le gouvernement
- Il reconnaît un échec «collectif» sur sa promesse de sortir du glyphosate dans les 3 ans, mais affirme ne pas avoir changé d'avis. «Je n'ai pas de leçons à recevoir», à ce sujet.
LOBBIES
- «Les chasseurs, ce n'est pas un lobby». «Ou alors tout est lobby». «Les agriculteurs, c'est pas un lobby. C'est la vie des gens».
PRÉCARITÉ MENSTRUELLE
- Le président a promis pour 2021 «une réponse très concrète» au problème de la précarité menstruelle, en évoquant le sort des femmes «qui sont à la rue» et ne peuvent pas «acheter de quoi se protéger et de quoi être dignes».
2022
- Emmanuel Macron a refusé de dire s'il serait candidat à l'élection présidentielle de 2022, affirmant qu'il «n'excluait rien», y compris d'être en situation de ne pas se présenter.
«Peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures, parce que les circonstances l'exigeront, et qui rendront impossible le fait que je sois candidat».