RIYAD: Les prix du pétrole ont chuté mercredi, mettant fin à un rallye de trois jours dû à une augmentation inattendue des réserves de pétrole aux États-Unis qui a suscité des inquiétudes quant à la demande, tandis que les investisseurs attendaient les données relatives à l’inflation pour évaluer la prochaine décision concernant les taux d’intérêt dans le premier pays consommateur de pétrole.
Le brut Brent LCOc1 a baissé de 1,32 dollars américains (1 dollar = 0,91 euro), soit 1,70%, pour atteindre 76,12 dollars le baril à 11 heures 45, heure saoudienne. Quant au brut américain West Texas Intermediate, il a connu une baisse de 1,22 dollars, soit 1,66%, pour atteindre 72,49 dollars.
Signe possible d’un affaiblissement de la demande, les réserves américaines de brut ont augmenté d’environ 3,6 millions de barils au cours de la semaine qui s’est achevée le 5 mai, tandis que les réserves d’essence ont augmenté de 399 000 barils, a rapporté mardi l’American Petroleum Institute.
La surprenante augmentation des réserves américaines, associée à une baisse des importations de brut et à un ralentissement de la croissance des exportations en Chine en avril, a exacerbé les inquiétudes concernant la demande mondiale de pétrole.
L’EIA prévoit une hausse de 5% de la production pétrolière américaine en 2023
Mardi, l’Agence d’information sur l’énergie (EIA) a estimé que la production américaine de pétrole brut connaîtrait une hausse d’environ 5% en 2023, tandis que la demande de carburant progresserait de 1%.
La production de brut devrait grimper de 5,1% pour atteindre 12,53 millions de barils par jour (bpj) en 2023 et de 1,3% pour atteindre 12,69 millions de bpj en 2024, a indiqué l’EIA dans ses perspectives énergétiques à court terme.
L’EIA a ajouté que la consommation totale de pétrole croîtrait de près de 1% pour atteindre 20,5 millions de bpj en 2023 et de 1,4% pour atteindre 20,8 millions de bpj en 2024.
Les bénéfices trimestriels d’Occidental Petroleum chutent de 48%
Le producteur américain de pétrole et de gaz Occidental Petroleum Corporation a annoncé mardi un déclin de 48% de ses bénéfices au premier trimestre, bien en deçà des estimations des analystes. En effet, les inquiétudes concernant la croissance économique mondiale ont entraîné une chute des prix du pétrole.
Au cours du trimestre, les prix mondiaux de l’énergie ont reculé par rapport aux sommets atteints l’année dernière à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le pétrole brut d’Occidental Petroleum s’est vendu à un prix inférieur de 19% à celui du trimestre précédent, avec une moyenne de 74,22 dollars le baril.
Les bénéfices se sont contractés malgré un accroissement de la production journalière de pétrole et de gaz au premier trimestre, qui a atteint 1,22 million de barils, contre 1,08 million un an plus tôt, grâce à la production accrue de ses activités dans la région du Permien.
La société, dans laquelle Berkshire Hathaway Inc. détenue par l’investisseur milliardaire Warren Buffett, détient une part de 24%, a annoncé un revenu ajusté de 1,1 milliard de dollars, soit une régression de 48% par rapport à l’année précédente, en raison de l’accélération des investissements et des rendements pour les actionnaires.
Le bénéfice ajusté de 1,09 dollar par action pour le trimestre est loin de correspondre à l’estimation de 1,24 dollar par action des analystes, compilée par Refinitiv.
Les dépenses en capital d’Occidental ont presque doublé au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, pour atteindre 1,5 milliard de dollars, et les flux de trésorerie d’exploitation avant variation du besoin en fonds de roulement a diminué de 24% pour atteindre 3,2 milliards de dollars.
Jaber, des EAU, préconise la réduction progressive des émissions de méthane d’ici à 2030
Sultan al-Jaber, président désigné de la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28) qui se tiendra à Dubaï, a précisé mercredi que l’industrie pétrolière et gazière devrait réduire progressivement ses émissions de méthane d’ici à 2030 et qu’il était nécessaire d’investir dans la technologie afin de développer des alternatives au carbone.
M. Jaber a tenu ces propos à Abu Dhabi, lors de la première conférence UAE Climate Tech.
Il a également renouvelé les appels en faveur d’un triplement de la capacité des énergies renouvelables pour atteindre 11 000 gigawatts d’ici à 2030 et d’un doublement supplémentaire d’ici à 2040. Il a d’ailleurs a ajouté que les énergies renouvelables n’étaient pas la seule réponse au changement climatique.
«Si nous voulons vraiment réduire les émissions industrielles, nous devons nous intéresser sérieusement aux technologies de captage du carbone», a déclaré M. Jaber devant une foule de plus de mille participants issus d’entreprises technologiques, de grandes industries, du monde de la finance et du gouvernement.
(Avec Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com