8 mai : Le Conseil national de la Résistance, trait d'union des résistants français

Une photo prise le 7 janvier 2022 montre les tombes de Jean Moulin, fonctionnaire français et héros de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, de la femme politique Simone Veil et du diplomate Jean Monnet, dans la crypte du Panthéon français lors d'une cérémonie d'hommage à Paris le 7 janvier 2022. (AFP).
Une photo prise le 7 janvier 2022 montre les tombes de Jean Moulin, fonctionnaire français et héros de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, de la femme politique Simone Veil et du diplomate Jean Monnet, dans la crypte du Panthéon français lors d'une cérémonie d'hommage à Paris le 7 janvier 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 08 mai 2023

8 mai : Le Conseil national de la Résistance, trait d'union des résistants français

  • Le Conseil national de la Résistance (CNR) a permis, à partir de mai 1943, l'unification de tous les mouvements français de résistance intérieure à l'occupant allemand
  • «Avant Jean Moulin, il y avait des résistants; après Jean Moulin, il y avait la Résistance», a résumé l'historien Henri Michel pour souligner le rôle majeur joué par l'ancien préfet dans la création du CNR

PARIS :  Le Conseil national de la Résistance (CNR) a permis, à partir de mai 1943, l'unification de tous les mouvements français de résistance intérieure à l'occupant allemand, sous la houlette de Jean Moulin, son principal artisan.

Bras armé de De Gaulle

Alors que les Etats-Unis lui préfèrent son rival, moins puissant, le général Giraud, basé à Alger, le général de Gaulle entend prouver aux Alliés qu'il est le chef incontestable des Français libres.

Depuis Londres, il imagine ainsi très tôt la création d'une instance pluraliste de la résistance intérieure sur laquelle il pourra s'appuyer et dont il confie la création à Jean Moulin, devenu son délégué personnel en janvier 1942.

Objectif: rassembler les différentes forces, toutes tendances politiques confondues, spontanément constituées en réaction à l'armistice de juin 1940. Elles sont jusqu'alors éparpillées et donc mal coordonnées, voire parfois concurrentes

Le CNR adoptera d'ailleurs une motion de soutien au général, "qui fut l'âme de la Résistance aux jours les plus sombres et qui n'a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer en pleine lucidité et en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite comme des libertés républicaines déchirées".

Rôle majeur de Jean Moulin

"Avant Jean Moulin, il y avait des résistants; après Jean Moulin, il y avait la Résistance", a résumé l'historien Henri Michel pour souligner le rôle majeur joué par l'ancien préfet dans la création du CNR.

Cette organisation clandestine se réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, non loin de l'hôtel Lutétia, siège de l'Abwehr (renseignement militaire allemand).

Sous la direction de Jean Moulin, il comprend 16 autres membres: huit représentent les mouvements des zones nord et sud, six les partis politiques hostiles au gouvernement collaborationniste de Vichy et deux les grands syndicats d'avant-guerre (CGT et CFTC).

Moins d'un mois après, coup dur: Jean Moulin est arrêté à Caluire, près de Lyon, par Klaus Barbie. Il meurt sans parler, ce qui permet à l'organisation de lui survivre, sous la direction désormais de Georges Bidault.

Héritage vivace

Outre le "plan d'action immédiat" contre les Allemands, le CNR adopte en mars 1944 un véritable programme politique de gouvernement avec des "mesures à appliquer dès la libération du territoire".

Une liste de réformes sociales et économiques inspirées par le communiste Pierre Villon et largement reprises à la Libération par le Gouvernement provisoire dirigé par Charles de Gaulle.

A l'origine notamment de la création de la Sécurité sociale et des allocations familiales, de la nationalisation de l'énergie, des grandes banques et compagnies d'assurance, le CNR jette en effet les bases du "modèle social français" et des grands acquis qui perdurent près de 80 ans plus tard.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Short Url
  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Short Url
  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Short Url
  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".