La Nasa lance deux petits satellites pour surveiller les ouragans

Des prévisionnistes surveillent le cyclone Freddy à la station météorologique de France, Météo France, à Saint Denis de la Réunion, sur l'île d'outre-mer française de La Réunion, le 20 février 2023. (AFP).
Des prévisionnistes surveillent le cyclone Freddy à la station météorologique de France, Météo France, à Saint Denis de la Réunion, sur l'île d'outre-mer française de La Réunion, le 20 février 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 08 mai 2023

La Nasa lance deux petits satellites pour surveiller les ouragans

  • Les deux satellites, des Cubesat, ne pèsent qu'environ cinq kilos et évolueront à quelque 550 kilomètres d'altitude
  • Ces satellites vont permettre aux scientifiques de non plus «seulement voir ce qui se passe à un moment donné (...) mais de vraiment voir comment les choses évoluent heure par heure»

WASHINGTON : Deux petits satellites de la Nasa devant permettre d'observer l'évolution des ouragans heure par heure ont décollé lundi depuis la Nouvelle-Zélande, à bord d'une fusée de l'entreprise américaine Rocket Lab.

La fusée Electron, qui appartient à la catégorie des micro-lanceurs et ne fait que 18 mètres de haut, à décollé à 13H00 locales (01H00 GMT) de Mahia, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, selon Rocket Lab.

Les deux satellites, des Cubesat, ne pèsent qu'environ cinq kilos et évolueront à quelque 550 kilomètres d'altitude. Une deuxième fusée doit être lancée dans environ deux semaines, toujours par Rocket Lab, qui transportera deux autres satellites venant compléter cette petite constellation.

Celle-ci aura alors la capacité de repasser toutes les heures au-dessus des ouragans (ou typhons sur le Pacifique), contre toutes les six heures actuellement. La mission a été baptisée TROPICS.

Ces satellites vont permettre aux scientifiques de non plus "seulement voir ce qui se passe à un moment donné (...) mais de vraiment voir comment les choses évoluent heure par heure", a expliqué lors d'une conférence de presse Will McCarty, scientifique à la Nasa.

"Nous aurons toujours besoin des gros satellites", a-t-il ajouté. "Mais ce que nous pouvons tirer de cette mission, ce sont des informations complémentaires à celles des satellites phares que nous avons déjà."

Ces informations récoltées sur les précipitations, la température et l'humidité pourront permettre d'améliorer les prédictions météo, notamment où l'ouragan touchera terre et à quelle intensité, et ainsi de mieux préparer d'éventuelles évacuations des populations vivant sur les côtes.

"De nombreuses organisations, comme le Centre national des ouragans américain et le Joint Typhoon Warning Center, sont prêtes à recevoir nos images, pour les aider à tenir informés leurs météorologues", a déclaré Ben Kim, également responsable à la Nasa.

Sur le plus long terme, mieux comprendre la formation et l'évolution de ces tempêtes permettra d'améliorer les modèles climatiques.

La constellation devait à l'origine compter six satellites et non quatre, mais les deux premiers ont été perdus en raison du dysfonctionnement d'une fusée de l'entreprise américaine Astra peu après son décollage l'année dernière.

Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans (ou typhons) deviennent plus puissants, selon les scientifiques.

L'ouragan Ian ayant dévasté la Floride en 2022 avait fait des dizaines de victimes et causé à lui seul plus de 100 milliards de dollars de dommages, de loin la catastrophe météo la plus coûteuse du monde l'année dernière.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.