Retour du cyclone Freddy: le bilan grimpe à 190 morts au Malawi

Une route effondrée à Blantyre, au Malawi, le 13 mars 2013 (Photo, AFP).
Une route effondrée à Blantyre, au Malawi, le 13 mars 2013 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 14 mars 2023

Retour du cyclone Freddy: le bilan grimpe à 190 morts au Malawi

  • Le pays qui paie jusqu'ici le plus lourd tribut au retour du cyclone tropical, lequel a suivi un trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, compte désormais au moins «190 morts, 584 blessés et 37 disparus»
  • L'hôpital de la région est «débordé par l'afflux de blessés», a alerté dans un communiqué Médecins sans frontière, présent sur place

BLANTYRE: Le cyclone Freddy, à la longévité record et qui a frappé deux fois en Afrique australe, continue à faire des ravages au Malawi, un dernier bilan faisant état mardi d'au moins 190 morts dans ce pays pauvre et enclavé.

Après avoir touché terre pour la seconde fois pendant le week-end au Mozambique, tuant au moins 10 personnes, Freddy s'est dirigé lundi aux premières heures du jour vers le sud du Malawi voisin. L'état de catastrophe a été déclaré dans la région de Blantyre, capitale économique épicentre de la catastrophe.

Le pays qui paie jusqu'ici le plus lourd tribut au retour du cyclone tropical, lequel a suivi un trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, compte désormais au moins "190 morts, 584 blessés et 37 disparus", a annoncé dans un communiqué le Bureau national de gestion des catastrophes.

Un précédent bilan la veille faisait état de 99 morts et il pourrait encore s'alourdir à mesure que les recherches, encore en cours, avancent.

Dans le township de Chilobwe, proche de Blantyre, des habitants abasourdis sont resté figés devant les restes des maisons emportées par les coulées de boue. Le vent est retombé mais la pluie continue à s'abattre.

"Nous sommes impuissants et personne n'est là pour nous aider", lâche à l'AFP John Witman, 80 ans, trempé malgré un imperméable et un chapeau en laine. Il cherche son gendre, disparu dans l'effondrement de sa maison emportée par la soudaine montée des eaux.

Les habitants disent être convaincus que des dizaines de corps sont encore là, ensevelis sous la boue. Des excavateurs ont été déployés à certains endroits. La veille, familles et secouristes ont fouillé la terre à mains nues sous une pluie battante.

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Carte du Mozambique et du Malawi où le cyclone Freddy, redevenant une tempête tropicale, a causé plusieurs dizaines de morts. (Graphique, AFP)

Hôpital débordé 

L'hôpital de la région est "débordé par l'afflux de blessés", a alerté dans un communiqué Médecins sans frontière, présent sur place. "Le Queen Elizabeth Central Hospital a reçu à lui seul 220 personnes, dont 42 adultes et 43 enfants déclarés morts à leur arrivée". L'ONG craint notamment une résurgence du choléra.

A quelques kilomètres de là, à Chimkwankhunda, Steve Panganani Matera montre un immense champ de boue ruisselant: "Il y avait plein de maisons ici, elles sont toutes parties", dit-il, abrité sous un fragile parapluie.

Sous un ciel lourd, certains tentent de passer les eaux marronnasses qui déferlent depuis le haut des collines. Ils titubent sur des ponts de fortune faits de deux planches jetées entre les éboulis.

Près de 20 000 personnes dans le pays ont été affectées par les intempéries, selon l'ONU.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est dit dans un communiqué "attristé par les pertes en vies humaines".

Freddy avait frappé une première fois l'Afrique australe fin février. Après une traversée inédite de plus de 10 000 km d'est en ouest dans l'océan Indien, il avait touché terre à Madagascar avant de frapper le Mozambique. Le bilan était alors de 17 morts.

Se rechargeant en intensité et en humidité au-dessus des mers chaudes, avec des vents supérieurs à 220 km/h, Freddy a ensuite fait demi-tour, revenant s'abattre sur l'Afrique australe deux semaines plus tard. Il a fait 10 morts la semaine dernière en revenant à Madagascar.

"Il est très rare que ces cyclones s'alimentent encore et encore", souligne Coleen Vogel, experte en climat à l'université sud-africaine du Witwatersrand à Johannesburg, mettant en cause le changement climatique.

Freddy s'est formé au large de l'Australie début février et sévit dans l'océan Indien depuis 36 jours. Le cyclone tropical John avait duré 31 jours en 1994.

Le sud-ouest de l'océan Indien est traversé par des tempêtes tropicales et des cyclones plusieurs fois par an au cours de la saison cyclonique qui s'étend de novembre à avril.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.