DUBAÏ: Les plus grands producteurs de pétrole du monde sont parvenus à un accord de compromis sur l’approvisionnement en pétrole brut pour l’année prochaine. Cet accord va permettre d’assurer une reprise continue sur des marchés qui restent fragiles en raison de la pandémie de Covid-19.
Après une semaine de délibérations en ligne, l'Opep+, l'alliance de producteurs dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, a accepté d'augmenter la production à partir de janvier de seulement 500 000 barils par jour, soit nettement moins que les 2 millions de barils initialement prévus.
Les nouveaux niveaux feront l'objet d'un suivi mensuel par les ministres de l'Opep+, présidé par le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, et pourraient être augmentés ou réduits en fonction des conditions du marché.
Les détails de l'accord de compromis ont été définis après de longues discussions entre les 23 producteurs, organisées depuis le siège de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, basé à Vienne.
Les participants ont reconnu la «persévérance, la diligence et les efforts extraordinaires» du prince Abdel Aziz pour lutter contre les effets de la pandémie sur les marchés mondiaux de l'énergie.
Certains exportateurs avaient fait valoir que la fragilité de la demande de pétrole brut signifiait que l'augmentation totale de 2 millions de barils – comme prévu dans l'accord historique d'avril dernier qui a fait reculer les prix du pétrole à leur niveau le plus bas depuis dix ans – devrait être retardée de trois mois supplémentaires.
D'autres, notamment les Émirats arabes unis, ont adopté une vision plus positive de la demande dans les mois à venir.
L'accord de compromis intervient dans un contexte de hausse des prix du pétrole après que la nouvelle de vaccins efficaces a ranimé les perspectives économiques. Le pétrole brut Brent se situait à près de 49 dollars (1 dollar = 0,82 euro) à la clôture de la réunion de l’Opep+.
Les experts en énergie ont bien accueilli l'accord. Robin Mills, directeur général du cabinet de conseil Qamar Energy, a déclaré à Arab News : «La stratégie des modestes augmentations mensuelles est logique. Elle ne submerge pas le marché, permet de regagner progressivement des parts de marché et peut être ajustée en fonction des progrès réalisés sur les vaccins.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.