Des caissons super isolants pour faire voyager le vaccin contre la Covid-19

Malgré leur apparence discrète, les conteneurs blancs rectangulaires de Va-Q-Tec basée en Bavière pourraient jouer un rôle majeur dans le transport des vaccins Covid-19 à travers le monde. (Daniel Roland / AFP)
Malgré leur apparence discrète, les conteneurs blancs rectangulaires de Va-Q-Tec basée en Bavière pourraient jouer un rôle majeur dans le transport des vaccins Covid-19 à travers le monde. (Daniel Roland / AFP)
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Publié le Vendredi 04 décembre 2020

Des caissons super isolants pour faire voyager le vaccin contre la Covid-19

  • Les conteneurs de l'entreprise allemande Va-Q-Tec, champions de l'isolation thermique, vont transporter les vaccins contre le Covid-19 dans leur voyage réfrigéré à travers la planète
  • Va-Q-Tec a imaginé une solution spécifique pour les pays chauds: un conteneur plus léger, habillé de carton pour être recyclable et livré en pièces qui seront assemblées sur place

WURTZBOURG, Allemagne : A première vue, ce sont des caissons ordinaires mais ils renferment un bijou de technologie : les conteneurs de l'entreprise allemande Va-Q-Tec, champions de l'isolation thermique, vont transporter les vaccins contre le Covid-19 dans leur voyage réfrigéré à travers la planète.

Après le Royaume-Uni mercredi, premier pays à approuver le vaccin BioNTech/Pfizer, des autorités médicales du monde entier vont bientôt se prononcer sur des demandes d'autorisation déposées par les laboratoires.

L'énorme défi logistique va alors consister à maintenir au frais les milliards de doses de vaccin qui vont voyager aux quatre coins du monde. Celui de BioNTech/Pfizer nécessite pour l'instant une conservation à -70 degrés.

Avec ses produits qu'il compare au fonctionnement "de gros thermos", Joachim Kuhn dirige une PME en pointe dans les matériaux super isolants qui permettent de maintenir la chaîne du froid.

Dans les hangars de l'entreprise Va-Q-Tec, basée à Würtzbourg, en Bavière, un ballet d'engins élévateurs se déploie autour des ouvriers qui assemblent des panneaux à la colle ou fabriquent des habillages sous vide pour équiper les caissons.

Jusqu'au froid polaire

Grâce à l'usage d'une technologie utilisant des particules de silice, une température constante, allant des quelques degrés d'un réfrigérateur jusqu'au froid polaire, peut-être maintenue pendant dix jours.

Mi-novembre, Va-Q-Tec a annoncé un accord pour la fourniture de conteneurs thermiques avec "un fabricant pharmaceutique international de premier plan" du vaccin contre le Covid-19 mais que le secret professionnel empêche de nommer. Les médias ont bruissé du nom de Pfizer.

Au total, la PME est impliquée "dans 30 à 40 projets", liés à la vaccination contre le Covid-19, dans le monde entier, affirme M. Kuhn.

Va-Q-Tec va construire "plus de 10.000 conteneurs l'année prochaine", contre un flotte de 2.500 à ce jour, proposés à la location, poursuit le patron.

Même à des températures très basses, ces matériels n'ont qu'un besoin minimal en glace sèche, un autre avantage alors que les ressources de ce nouvel or blanc sont limitées. Ils fonctionnent sans moteur électrique pour le refroidissement, à la différence de super frigos.

L'entreprise compte aussi fabriquer plus de 100.000 caissons grands comme des glaciaires pour pique-nique, contre 25.000 actuellement en stock.

"Nos équipes sont préparées", tandis que les capacités des deux usines du groupe, situées en Allemagne, vont fonctionner 24 heures sur 24, assure M. Kuhn.

Va-Q-Tec a déjà fidélisé par le passé une clientèle de laboratoires pour le transport à très basse température d'ingrédients pharmaceutiques actifs (API).

Offre pour les pays chauds

Face au défi des expéditions de vaccins vers l'Afrique, l'Amérique latine ou une partie de l'Asie du Sud-Est, aux températures extérieures élevées et pauvres en infrastructures, Va-Q-Tec a imaginé une solution spécifique : un conteneur plus léger, habillé de carton pour être recyclable et livré en pièces qui seront assemblées sur place.

Une innovation de plus pour cette ancienne start-up lancée en 2001 par M. Kuhn, des étudiants de l'Université de Würzbourg et du Centre bavarois de recherche énergétique appliquée (ZAE) en partant de recherches sur les matériaux isolants peu encombrants.

L'entreprise compte aujourd'hui sept implantations dans le monde et emploie 500 personnes, pour un chiffre d'affaires de 65 millions d'euros en 2019.

Entrée à la Bourse de Francfort en 2016, sa capitalisation a grimpé ces dernières semaines à un demi-milliard d'euros, encore loin des milliards affichés par d'autres pépites allemandes dans la biotechnologie comme les laboratoires BioNTech ou Curevac, qui ont opté pour l'aventure boursière du Nasdaq américain.

Le marché des conteneurs thermiques, également convoité par l'américain Csafe et le suédois Envirotainer, croît de 10% chaque année et Va-Q-Tec croit pouvoir faire mieux, étant abonné à un taux de croissance de 20 à 30% depuis plus de dix ans.

La technologie thermique de Va-Q-Tec pourrait de fait servir dans des réfrigérateurs haut de gamme, l'isolation de bâtiments, le revêtement de tuyaux et de chaudières voire dans l'aérien et l'automobile, ce qui "suggère de grandes opportunités pour l'entreprise", commente Guido Hoymann, analyste chez Metzler.

"Nous n'aurons pas à nous soucier de rester assis sur une grande flotte de containers inutilisés" une fois la phase de vaccination contre le covid passée, est convaincu M. Kuhn.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.