PARIS : La course pour la présidence du Medef entre dans sa dernière ligne droite: trois candidats sont toujours en lice après avoir obtenu vendredi les 150 parrainages nécessaires pour espérer succéder à Geoffroy Roux de Bézieux, le 6 juillet, à la tête du syndicat patronal.
«On sera trois en finale», a assuré à l'AFP la vice-présidente de l'organisation Dominique Carlac'h qui figure parmi ces candidats, confirmant des informations de BFM Business.
Avec 345 parrainages revendiqués, elle en compte une cinquantaine de moins que l'actuel N.2 du Medef Patrick Martin qui fait figure de favori.
M. Martin a pour sa part affirmé auprès de l'AFP avoir «très largement» dépassé le seuil des 150 soutiens.
Tous deux se classent loin devant Pierre Brajeux, président délégué de la Fédération française de la sécurité dont l'entourage a confirmé auprès de l'AFP qu'il avait également franchi le seuil des 150 parrainages.
«Je tiens aujourd'hui à remercier chaleureusement tous mes soutiens dans cette passionnante course à la présidence du Medef. Les qualifications sont passées. Place au match et que le ou la meilleur(e) gagne!», a-t-il réagi sur Twitter.
Patrick Martin, actuel bras droit de Geoffroy Roux de Bézieux, déjà candidat il y a cinq ans, est en ballotage favorable.
Pour Dominique Carlac'h, qui appelle à un débat entre les prétendants, le prochain président du Medef aura «une responsabilité politique et sociétale».
Selon l'entourage de Pierre Brajeux, cette élection «est l'occasion, tous les cinq ans, de poser sur la table les grands débats de notre société».
M. Brajeux défend ainsi «la vision d'un Medef qui (contribue) au débat public» notamment sur les retraites, jugeant que l'organisation patronale n'avait pas joué pleinement ce rôle ces cinq dernières années.
Le quatrième candidat déclaré, l'entrepreneur francilien Guillaume Cairou qui était le dernier à s'être lancé dans la course, a indiqué à l'AFP n'avoir recueilli que «près de 80 parrainages». Eliminé du sprint final, il entend toutefois «peser dans la balance» au vu de «l'écart assez faible» entre les finalistes.
- Ralliement -
«Je lance un appel à celui ou celle qui portera la vision la plus moderne», a affirmé M. Cairou qui en fait la «condition sine qua non d'un éventuel ralliement».
Patrick Martin a obtenu le soutien de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).
Dans un communiqué publié jeudi, les 3.500 industriels de la plasturgie réunis au sein de l'organisation professionnelle Polyvia ont à leur tour appuyé sa candidature. «En tant que dirigeant d’une ETI familiale, en lien avec le milieu industriel, Patrick Martin a toujours été à l’écoute de nos attentes sur les projets aussi majeurs et cruciaux que la transition écologique, la formation et la compétitivité industrielle», énumère l'organisation.
La Fédération française du bâtiment (FFB) pourrait s'y rallier également, son président Olivier Salleron ayant jugé que Patrick Martin cochait toutes les cases pour être «un très bon président».
Selon les statuts du Medef, le président de l'organisation doit être chef d'entreprise, âgé de moins de 65 ans et à jour de ses cotisations.
Le Comité statutaire et d'éthique du Medef se prononcera mardi sur la validité des candidatures au regard de ces critères, le vote final, qui désignera le prochain patron des patrons pour les cinq années à venir, étant prévu le 6 juillet.
Première organisation patronale française, le Medef revendique 190.000 entreprises adhérentes, qui emploient plus de 10 millions de salariés.