Liberté de la presse en Algérie: Khaled Drareni rencontre Tebboune

Khaled Drareni rencontre le président algérien Abdelmadjid Tebboune (Photo, Twitter).
Khaled Drareni rencontre le président algérien Abdelmadjid Tebboune (Photo, Twitter).
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Liberté de la presse en Algérie: Khaled Drareni rencontre Tebboune

  • Khaled Drareni a demandé la libération du journaliste emprisonné, Ihsane El Kadi
  • Le représentant de RSF a estimé que son accueil par le président était «une étape positive» pour la liberté de la presse en Algérie

ALGER: Khaled Drareni, le représentant de Reporters sans frontières pour l'Afrique du Nord, a rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour lui transmettre un message sur la situation de la presse en Algérie et demander la libération du journaliste emprisonné, Ihsane El Kadi.

En effet, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rencontré un certain nombre de journalistes algériens, certains connus pour leurs écrits politiques critiques envers le pouvoir, dans le cadre d'une cérémonie officielle organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. 

Ihsane El Kadi, le fondateur du site d'information en ligne "Maghreb Emergent", a été condamné en avril 2022 à cinq années de prison, dont trois ans ferme, pour "financement étranger de son entreprise".

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Le journaliste Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et Maghreb Emergent (Photo, Radio M).

Selon les autorités algériennes, Ihsane El Kadi aurait reçu des fonds de l'étranger pour financer son site d'information, ce qui est interdit par la loi algérienne sur les médias. 

Drareni a également déclaré qu'il n'avait pas discuté avec le président Tebboune de l'octroi d'une accréditation à Reporters sans frontières en Algérie, mais qu'il avait simplement informé le président que le secrétaire général de l'organisation voulait se rendre en Algérie. Tebboune aurait répondu qu'il était le bienvenu.

Le représentant de RSF a estimé que son accueil par le président était «une étape positive» pour la liberté de la presse en Algérie. 

C’est d’ailleurs la première fois qu'une organisation non gouvernementale était invitée à la présidence. 

L’avocat de profession a ajouté que la situation de la presse en Afrique du Nord était «très préoccupante», soulignant que la Tunisie, le Maroc et l'Algérie étaient confrontés à des difficultés similaires, avec des journalistes emprisonnés et des médias fermés.

Dans son rapport publié à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières a classé les pays du Maghreb parmi les plus bas au monde. 

Le Maroc et la Libye ont été classés respectivement 144ᵉ et 149ᵉ, l'Algérie au 136ᵉ rang mondial, la Tunisie au 121ᵉ et la Mauritanie au 86ᵉ rang. Le rapport a souligné que les médias indépendants étaient constamment sous pression, avec des journalistes régulièrement emprisonnés ou poursuivis.

Le rapport critiquait le Code pénal, amendé en 2020, selon lequel il prévoit une peine de prison de un à trois ans pour "quiconque publie ou promeut volontairement, par quelque moyen que ce soit, des nouvelles ou des informations fausses et malveillantes susceptibles de nuire au public".

Ce texte, selon l'ONG, est régulièrement utilisé pour juger les journalistes, conduisant à un contexte où la censure et l'autocensure sont généralisées.

Pour rappel, Khaled Drareni est un militant algérien des droits de l'homme qui a lui-même a été arrêté  lors d'une manifestation pacifique à Alger contre le pouvoir en place.

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Des manifestants tiennent des pancartes indiquant "Bienvenue Khaled Drareni, libérez tous les prisonniers d'opinion" lors d'un rassemblement le 21 février 2021 (Photo, AFP).

Il avait été condamné à 3 ans de prison pour avoir «porté atteinte à l'intégrité du territoire national », et pour avoir « attaqué l'unité nationale ». 

À l’époque, la détention du journaliste avait suscité une vague de protestations de la part de la société civile, ce qui a mené à l’organisation de plusieurs sit-in devant le palais de justice d'Alger pour protester contre sa détention. Il a été emprisonné pendant plus de deux ans, du 7 mars 2019 au 3 mai 2021.

Intervention du ministère de la communication 

Le ministre de la communication algérien, Mohamed Bouslimani, a affirmé que l'Algérie s'engageait à créer un environnement professionnel favorable à la protection des droits des journalistes et des citoyens, tout en respectant les principes de liberté et de responsabilité.

Dans son allocution, en présence du président Tebboune, le ministre a souligné que « la mise en place du système juridique nécessaire et le développement des dispositifs de travail basés sur la numérisation activeraient le message de la presse nationale en confrontant les intrus à la profession, les propriétaires de sites Web et de sols payants, et des partis hostiles malveillants », notant que ceux-ci « allouent d'énormes sommes d'argent pour déformer l'image de l'Algérie, qui a réussi en peu de temps à réaliser des gains significatifs au niveau national, régional et international.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com