Belgique: arrestation de sept «partisans de l'Etat islamique» soupçonnés de préparer un attentat

 La police belge a interpellé jeudi sept personnes, principalement des Tchétchènes, présentées comme de "fervents partisans" du groupe Etat islamique (EI) et soupçonnées de préparer un attentat en Belgique, a annoncé le parquet fédéral belge. (Photo, AFP)
La police belge a interpellé jeudi sept personnes, principalement des Tchétchènes, présentées comme de "fervents partisans" du groupe Etat islamique (EI) et soupçonnées de préparer un attentat en Belgique, a annoncé le parquet fédéral belge. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Belgique: arrestation de sept «partisans de l'Etat islamique» soupçonnés de préparer un attentat

  • Les chefs d’inculpations potentiels sont tentative d’assassinat terroriste, participation aux activités d’un groupe terroriste et préparation d’un attentat terroriste
  • La Belgique a déjà été la cible du groupe Etat islamique, qui a revendiqué en 2016 les attentats-suicides perpétrés à l'aéroport et dans le métro de la capitale belge (32 morts le 22 mars 2016)

BRUXELLES: La police belge a interpellé jeudi sept personnes, principalement des Tchétchènes, présentées comme de "fervents partisans" du groupe Etat islamique (EI) et soupçonnées de préparer un attentat en Belgique, a annoncé le parquet fédéral belge.

Neuf perquisitions ont été effectuées dans l'ouest du pays, notamment à Roulers, Ostende, Gand et Menin, une commune limitrophe de la France, conduisant à ces interpellations.

Les suspects sont "presque tous d'origine tchétchène", et "soupçonnés de préparer un attentat terroriste en Belgique".

"Plusieurs scénarios ont été évoqués, la cible de l'attentat envisagé n'a pas encore été déterminée avec précision", a ajouté le parquet dans un communiqué.

Interrogé par l'AFP, Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral, a précisé que le groupe se livrait à "une recherche active d'armes" dans le but de frapper "une institution située en Belgique".

L'opération policière, menée avec le renfort d'unités spéciales de la police fédérale, s'inscrit dans le cadre d'une enquête pilotée par un juge antiterroriste de Flandre occidentale, qui pourrait décider de placer les suspects en détention préventive après leur audition.

"Les chefs d’inculpations potentiels sont tentative d’assassinat terroriste, participation aux activités d’un groupe terroriste et préparation d’un attentat terroriste", indique encore le parquet.

"Presque tous" les suspects --parmi lesquels figurent des femmes, selon M. Van Duyse-- sont d'origine tchétchène et trois d'entre eux ont "également la nationalité belge".

Ils "appartiennent à un groupe de fervents partisans de l'EI", est-il souligné de même source.

La Belgique a déjà été la cible du groupe Etat islamique, qui a revendiqué en 2016 les attentats-suicides perpétrés à l'aéroport et dans le métro de la capitale belge (32 morts le 22 mars 2016).

Ces attaques ont été commises par la cellule jihadiste de l'EI déjà à l'origine de celles du 13 novembre 2015 en France (130 morts).

La Tchétchénie est une petite république russe à majorité musulmane qui a été ravagée dans les années 1990 par deux guerres meurtrières, ce qui a poussé des dizaines de milliers de personnes à l'exil, notamment en Europe occidentale.

Hébergeant une rébellion islamiste s'en prenant aux intérêts russes, elle a aussi fourni des combattants à l'EI et à d'autres groupes jihadistes en Syrie et en Irak depuis une dizaine d'années.

Parmi les attentats commis à l'étranger, celui de l'aéroport d'Istanbul qui a fait 45 morts en juin 2016 a été organisé par le chef de guerre tchétchène Akhmed Tchataïev, tué lors d'un accrochage avec les forces spéciales géorgiennes la même année.

En France, en 2020, Samuel Paty, un enseignant accusé d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, a été assassiné par un réfugié russe d'origine tchétchène. Ce radicalisé de 18 ans a été abattu peu après par les policiers.

En 2013, l'attentat ayant visé le marathon de Boston aux Etats-Unis (trois morts et 264 blessés) a été perpétré par deux frères d'origine tchétchène, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.