A New York, l'écrivain haïtien Makenzy Orcel décroche le Goncourt version américaine

Le poète et romancier haïtien Makenzy Orcel pose lors d'une séance photo à Paris le 19 octobre 2022. (Photo by JOEL SAGET / AFP)
Le poète et romancier haïtien Makenzy Orcel pose lors d'une séance photo à Paris le 19 octobre 2022. (Photo by JOEL SAGET / AFP)
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Publié le Dimanche 30 avril 2023

A New York, l'écrivain haïtien Makenzy Orcel décroche le Goncourt version américaine

  • Lors de l'annonce du prix par Anne Berest, Makenzy Orcel a fait une apparition surprise et très applaudie à la Villa Albertine
  • Le jury estudiantin «unanime» a salué «une prose si délicieuse et poétique (...) un magnifique travail littéraire (...) une pure fiction qui parle d'universalisme» et les a comparés aux oeuvres des Américains William Faulkner et Toni Morrison

NEW YORK, Etats-Unis : L'écrivain haïtien Makenzy Orcel a reçu samedi soir à New York, des mains de l'autrice française Anne Berest, le prix Goncourt dans sa version américaine pour «Une somme humaine», récompense attribuée par des étudiants francophones d'universités des Etats-Unis.

Le plus prestigieux des prix littéraires français s'est internationalisé avec des «sélections prix Goncourt» dans 35 pays que doivent départager des étudiants en littérature française et francophone.

Pour sa seconde édition aux Etats-Unis, l'Académie Goncourt a dévoilé le «Choix Goncourt United States» lors d'une cérémonie à Manhattan, à la Villa Albertine de l'ambassade de France, présidée par Anne Berest, lauréate en 2022 et entourée d'étudiants de huit universités (Columbia, Duke, Harvard, MIT, New York University, Princeton, University of Virginia et Yale).

Ces jeunes bilingues -- des femmes pour l'essentiel américaines, françaises et d'autres nationalités -- ont étudié pendant des mois en français six livres de la sélection du Goncourt 2022 remporté en novembre par la Française Brigitte Giraud avec «Vivre vite» (Flammarion).

Le jury de ces jeunes universitaires littéraires a donc attribué son Goncourt dans une déclinaison américaine à «Une somme humaine» (Rivages) du romancier et poète haïtien Makenzy Orcel, qui fait parler d'outre-tombe sur 600 pages, dans une langue foisonnante et ininterrompue, une femme habitée par la poésie et la violence.

Il leur a fallu éliminer notamment le très personnel «Vivre vite» de Brigitte Giraud et les récits historiques et politiques «Le mage du Kremlin» (Gallimard) de l'Italo-Suisse Giuliano da Empoli et «Les presque soeurs» (Seuil) de Cloé Korman.

Lors de l'annonce du prix par Anne Berest, Makenzy Orcel a fait une apparition surprise et très applaudie à la Villa Albertine.

«Je n'écris pas pour les prix, pas pour la reconnaissance, j'écris parce que c'est important; car la littérature est une invitation à regarder le monde autrement, à l'aborder autrement, à donner à voir les soubassements du monde», a lancé l'écrivain né en 1983 à Port-au-Prince, déjà récompensé en France et dont le premier roman «Les immortelles» en 2012 avait été remarqué pour la profusion de son écriture.

Le jury estudiantin «unanime» a salué «une prose si délicieuse et poétique (...) un magnifique travail littéraire (...) une pure fiction qui parle d'universalisme» et les a comparés aux oeuvres des Américains William Faulkner et Toni Morrison.

«Cela montre que la fiction peut être le meilleur moyen de toucher à la vérité», s'est réjouie Arielle Stern, de l'université Duke en Caroline du Nord.

De son côté, Anne Berest, dont le roman familial sur la Shoah «La Carte postale» sort traduit aux Etats-Unis en mai («The Postcard» Europa Editions) s'est dite «convaincue que la littérature est une porte d'entrée pour comprendre l'Histoire».


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
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  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.

 


Soprano se lance dans le cinéma

Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
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  • Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français
  • «Marius et les gardiens de la cité phocéenne» doit sortir en 2025

PARIS: Le rappeur marseillais Soprano se lance dans le cinéma et tiendra le rôle principal d'une comédie d'aventure familiale dont le tournage vient de débuter, ont annoncé mardi les producteurs.

"Marius et les gardiens de la cité phocéenne" doit sortir en 2025.

Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français, y joue le rôle d'un guide touristique autoproclamé "Roi de Marseille", "qui trimballe ses clients dans son bus panoramique".

Virage artistique 

"Le jour où son véhicule tombe en panne, mettant en péril son petit business, il fait la rencontre de trois gamins du quartier qui prétendent être sur la piste d'un trésor. Marius se retrouve alors engagé dans une dangereuse aventure", résume le synopsis.

De nombreuses personnalités populaires du rap se sont essayées au cinéma, certains étant devenus des habitués des plateaux comme Joeystarr ou plus récemment, alias Fianso.


L'Américain Paul Auster, auteur de la «Trilogie new-yorkaise», disparaît à l'âge de 77 ans

L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
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  • Né en 1947 dans l'Etat du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur d'une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues
  • Ecrivain vénéré en France qu'il considère comme son "deuxième pays", il reçoit le Prix Médicis étranger pour le "Léviathan" en 1993

NEW YORK: Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa "Trilogie new-yorkaise", est mort de complications d'un cancer du poumon à l'âge de 77 ans, a annoncé une amie de la famille.

L'écrivain est décédé à son domicile de Brooklyn, à New York (Etats-Unis), a indiqué Jacki Lyden dans un email à l'AFP, après avoir informé le New York Times.

"Paul s'est éteint ce soir, chez lui, entouré de ses proches", a écrit mardi Mme Lyden.

Son épouse, l'écrivaine Siri Hustvedt, avait annoncé l'an dernier qu'il souffrait d'un cancer. Fin août, dans un long post poignant sur Instagram, accompagné de photos du couple jeune, elle indiquait que Paul Auster n'était pas sorti d'affaire, après avoir annoncé six mois auparavant, sur le même réseau social, le cancer de son époux soigné à New York.

"Nous n'avons pas encore passé le panneau +Vous quittez le Cancerland+ qui marque la frontière du pays", avait-elle dit.

Comparant le sort de son mari à celui "d'enfants malades", elle avait estimé que "Paul (avait) de nombreuses années derrière lui, son enfance, sa jeunesse, l'âge adulte" et qu'"il (était) aujourd'hui âgé."