«Khalil Gibran revient après 100 ans» à New York !

Cette photo prise le 10 janvier 2019 montre une vue de la maison de l'écrivain et poète libano-américain Gibran Khalil Gibran dans la ville de Bécharré dans les montagnes libanaises au nord (Photo, AFP).
Cette photo prise le 10 janvier 2019 montre une vue de la maison de l'écrivain et poète libano-américain Gibran Khalil Gibran dans la ville de Bécharré dans les montagnes libanaises au nord (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 29 avril 2023

«Khalil Gibran revient après 100 ans» à New York !

  • Célèbre non seulement dans le monde arabe mais aussi dans le monde entier et aux Etats-Unis, Gibran Khalil Gibran a vu ses dessins exposés pour la première fois en 1904 à Boston, avant son installation à New York en 1910
  • «Le Prophète» est un recueil de 26 contes poétiques en prose en anglais créés par le poète et écrivain libano-américain Khalil Gibran

BEYROUTH : Une exposition de trois jours intitulée «Khalil Gibran revient à New York après 100 ans», se dévoile dans une des salles d’entrée du Palais de verre dans la Grande Pomme. 

Ce bref évènement expose une trentaine d'œuvres d'art, peintures à l'huile, aquarelles, dessins au fusain et autres médiums, sans oublier la fameuse première édition de son chef-d'œuvre ‘Le Prophète’, renfermant douze illustrations originales de Gibran Khalil, ainsi que ses manuscrits, et ses outils et pinceaux. 

Célèbre non seulement dans le monde arabe mais aussi dans le monde entier et aux Etats-Unis, Gibran Khalil Gibran a vu ses dessins exposés pour la première fois en 1904 à Boston, avant son installation à New York en 1910.

«Le Prophète», chef d’œuvre libanaise de renommée mondiale

«Le Prophète» est un recueil de 26 contes poétiques en prose en anglais créés par le poète et écrivain libano-américain Khalil Gibran. Il a été publié pour la première fois par Alfred A. Knopf en 1923. C'est l'œuvre la plus célèbre de Gibran. Le Prophète a été traduit dans plus de 100 langues, ce qui en fait l'un des romans les plus traduits et l'un des livres les plus vendus de l'histoire. 

Le 1er janvier 2019, le livre est tombé dans le domaine public aux États-Unis. Il était auparavant disponible gratuitement dans l'Union européenne, au Canada, en Russie, en Afrique du Sud et en Australie.

En effet, Gibran a ordonné que les revenus et droits d'auteur de ses œuvres soient transférés à sa ville natale de Bécharré, au Liban, à sa mort. Le musée Gibran, dans cette même ville, est géré par le Comité national Gibran (GNC). Le GNC, fondé en 1935, est une société à but non lucratif qui détient les droits exclusifs de gestion des droits d'auteur sur les œuvres littéraires et esthétiques du romancier libanais Khalil Gibran.

L’exposition « Khalil Gibran revient après 100 ans » est une très brève introduction à ce poète de renommée internationale et libano-américain. "Cette exposition dans les locaux de l'ONU n'implique pas l'approbation de l'ONU", explique clairement cette institution, même si l’évènement est parrainé par la Mission libanaise auprès de l'ONU. Les œuvres exposées au Palais de Verre ont été prêtées par le musée Gibran. 

Gibran Khalil Gibran, fierté libanaise

Gibran Khalil Gibran est né le 6 janvier 1883 à Bécharré, un village du nord du Liban. Il s'est rapidement imposé comme l'un des auteurs et écrivains libanais les plus célèbres à l’international, surtout après la publication de son œuvre "Le Prophète" en 1923. Il est célèbre aux États-Unis pour sa nature rebelle tout en gardant un lien unique et spécial avec le Liban. Ses chef-d’œuvre et livres ont été adoptés par les programmes scolaires et académiques libanais, et sont donc enseignés dans les écoles et universités libanaises.


Avec "Gladiator II" et "Wicked", les cinémas américains se frottent les mains

L'acteur irlandais Paul Mescal (à droite) pose avec le réalisateur britannique Ridley Scott sur le tapis rouge à son arrivée pour la représentation royale et la première mondiale du film "Gladiator II" à l'Odeon Lux, à Leicester Square, au centre de Londres, le 13 novembre 2024. (AFP)
L'acteur irlandais Paul Mescal (à droite) pose avec le réalisateur britannique Ridley Scott sur le tapis rouge à son arrivée pour la représentation royale et la première mondiale du film "Gladiator II" à l'Odeon Lux, à Leicester Square, au centre de Londres, le 13 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Aux Etats-Unis, les exploitants de salles espèrent que la sortie ce week-end de deux des films les plus attendus de l'année, "Gladiator II" et "Wicked", va enflammer le box-office comme "Barbie" et "Oppenheimer" en 2023
  • "Gladiator II" signe le retour de Ridley Scott dans la Rome antique, 24 ans après son premier péplum auréolé de l'Oscar du meilleur film

LOS ANGELES: Après le phénomène "Barbenheimer", la déferlante "Glicked"? Aux Etats-Unis, les exploitants de salles espèrent que la sortie ce week-end de deux des films les plus attendus de l'année, "Gladiator II" et "Wicked", va enflammer le box-office comme "Barbie" et "Oppenheimer" en 2023.

"Gladiator II" signe le retour de Ridley Scott dans la Rome antique, 24 ans après son premier péplum auréolé de l'Oscar du meilleur film. "Wicked" adapte sur grand écran une célèbre comédie musicale de Broadway, qui chronique les aventures de la sorcière du "Magicien d'Oz".

Produits respectivement par les mastodontes Paramount et Universal, les deux films bénéficient d'énormes campagnes marketing.

Internet regorge déjà de memes "Glicked" ou "Wickiator" tandis que les multiplexes et les centres commerciaux du pays se parent des tons verts et roses associés aux sorcières de "Wicked", ou de mini-Colisées en carton-pâte.

Personne ne sait si les fans se vêtiront de toges ou de chapeaux de sorcière, comme ils y sont invités, mais les exploitants salivent d'avance.

"Je suis persuadé que cela va être le plus grand Thanksgiving que l'industrie ait jamais connu", assure à l'AFP Jordan Hohman, cadre chez Phoenix Theaters.

Dans cette chaîne de salles, les réservations pour "Wicked", dans lequel joue la star de la pop Ariana Grande, devancent de 63% celles du carton planétaire "Barbie" avant sa sortie l'an dernier.

- Coup de pouce -

Les salles américaines ont beau avoir rebondi, elles n'ont jamais retrouvé leur fréquentation d'avant la pandémie.

Elles auraient bien besoin d'un coup de pouce en 2024, année durant laquelle la programmation a été amputée par les retards de nombreuses productions, dus à la grève qui a paralysé Hollywood pendant six mois en 2023.

Seuls quelques films sont vraiment sortis du lot, comme "Vice-versa 2" de Pixar, ou "Deadpool & Wolverine" cet été. Annoncé comme une sensation, "Joker: Folie à Deux" a viré au bide commercial.

Dans ce contexte, l'été 2023 record porté par "Barbie" et sa poupée peroxydée, ainsi qu'"Oppenheimer", portrait du père de la bombe atomique, fait figure de recette à suivre. Lors de leur week-end d'ouverture, les deux films avaient récolté 245 millions de dollars en Amérique du Nord.

Les studios sont historiquement réticents à l'idée de sortir deux blockbusters au même moment.

Mais comme le duo "Barbenheimer", "Wicked" et "Gladiator II" "ne risquent pas de se marcher sur les pieds", observe David A. Gross, du cabinet Franchise Entertainment Research.

"Ils sont orientés vers des publics différents", rappelle-t-il, avec une distinction genrée dans le marketing.

Les publicités pour "Gladiator II" sont omniprésentes pendant les matches de football américain, tandis qu'une ligne de maquillage inspirée par "Wicked" est déjà en vente.

- "Scénario inattendu" -

Au Cinema Con, grand-messe de l'industrie organisée chaque année au printemps à Las Vegas, Paramount s'était installé au casino Ceasar's Palace et y a fait entrer un de ses responsables en char, flanqués de plusieurs soldats romains.

De son côté, Universal avait distribué des milliers de fleurs en plastiques vertes et roses pour illuminer sa conférence sur le thème de "Wicked".

Mais malgré cette débauche de moyens, égaler les sommets atteints par "Barbie" et "Oppenheimer" sera difficile.

"Barbenheimer était un exemple de surperformance massive de deux films, (...) un scénario idéal inattendu", avertit Daniel Lora, expert pour le cabinet Boxoffice Media.

Les premiers indicateurs n'en restent pas moins encourageants.

"Gladiator II" est déjà sorti dans des dizaines d'autres pays la semaine dernière et a engrangé 87 millions de dollars de recettes. Paramount espère des chiffres similaires aux Etats-Unis ce week-end.

Pour "Wicked", Universal - qui avait produit "Oppenheimer" - espère dépasser les 100 millions de dollars au box-office nord-américain ce week-end.

Des perspectives rassurantes pour les exploitants de salles, qui comptent aussi sur le dessin animé "Moana 2" de Disney pour la fin d'année.

En 2024, "je ne pense pas qu'il s'agit d'un phénomène à deux films", confie Cory Jacobson, le patron de Phoenix Theaters. "Je crois qu'il y aura un phénomène à trois films."


Kerry Washington sur le tapis rouge en Elie Saab

Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)
Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)
Short Url
  • L'actrice américaine Kerry Washington a montré une robe d'Elie Saab à Hollywood cette semaine, tandis que Jennifer Lopez a opté pour un look du créateur libanais Zuhair Murad

DUBAÏ: L'actrice américaine Kerry Washington a montré une robe d'Elie Saab à Hollywood cette semaine, tandis que Jennifer Lopez a opté pour un look du créateur libanais Zuhair Murad.

Washington et Lopez ont assisté aux 2024 Governors Awards à Los Angeles dans leurs créations libanaises, la première ayant opté pour une robe blanc cassé de la ligne Couture printemps/été 2024 de Saab et la seconde ayant montré une pièce perlée de la collection Couture automne/hiver 2024 de Murad.

--
Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)

Lopez a accessoirisé sa tenue avec un sac Tyler Ellis, tandis que Washington a opté pour des bijoux de la marque britannique Anabela Chan pour compléter l'encolure incrustée de pierres précieuses de sa robe.

Lopez a fait son apparition sur le tapis rouge juste après un séjour à Riyad, où elle s'est produite lors du 45e anniversaire du défilé Elie Saab.

La chanteuse est montée sur scène en Arabie Saoudite le 13 novembre aux côtés de Céline Dion, Halle Berry, Camila Cabello, Nancy Ajram et Amr Diab.

--
Jennifer Lopez a opté pour un look de la collection Couture automne-hiver 2024 de Zuhair Murad. (Getty Images)

L'actrice hollywoodienne Halle Berry a ouvert le spectacle en portant la même robe Elie Saab que lorsqu'elle a remporté son premier Oscar en 2002, faisant d'elle la première femme noire à remporter le prix de la meilleure actrice.

Avant le spectacle, Berry a été aperçue sur le tapis rouge en train de parler de sa première rencontre avec Saab en personne: "C'était le point culminant de ce voyage pour moi que de rencontrer enfin cet homme avec lequel je suis inextricablement liée depuis 22 ans, de le serrer dans mes bras et de lui dire merci".

Le célèbre styliste Law Roach, connu pour avoir stylé des célébrités hollywoodiennes comme Zendaya, Anya Taylor Joy, Bella Hadid et Céline Dion, a parlé à Arab News de la capacité d'Elie Saab à transcender les époques.

"Elie Saab est l'un des rares couturiers dont les vêtements peuvent être transmis de génération en génération et réinterprétés".

"Peut-être que quelqu'un s'est marié dans cette robe, et peut-être que des générations plus tard, la petite-fille de quelqu'un se mariera dans la même robe, elle a cette possibilité d'être intemporelle et éternelle", a-t-il déclaré.

Plus de 1 000 invités ont assisté à la soirée, dont l'actrice égyptienne Youssra, la star italienne Monica Bellucci, les mannequins britanniques Rosie Huntington-Whiteley, Poppy Delevingne et Jourdan Dunn, les top-modèles Adriana Lima, Candice Swanepoel et Helena Christensen, ainsi que les actrices arabes Nadine Njeim, Cyrine Abdel Nour et Tara Emad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une rareté d'Alexandre Dumas, historien de l'art

Une photo prise le 21 août 2015 montre le titre d'une des œuvres de l'écrivain français Alexandre Dumas, "Le Comte de Monte-Cristo", gravé sur le mur de son atelier d'écriture, le château d'If, au Port-Marly, dans le centre-nord de la France. (AFP)
Une photo prise le 21 août 2015 montre le titre d'une des œuvres de l'écrivain français Alexandre Dumas, "Le Comte de Monte-Cristo", gravé sur le mur de son atelier d'écriture, le château d'If, au Port-Marly, dans le centre-nord de la France. (AFP)
Short Url
  • En librairie mercredi, l'œuvre tient dans un coffret en sept volumes réalisé par les éditions du Chêne: "La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas"

PARIS: On connaissait Alexandre Dumas feuilletoniste, romancier, dramaturge. Il fut aussi historien de l'art, à sa manière très romanesque, dans un livre immense qu'il consacra à la peinture exposée à Florence, une rareté rééditée aujourd'hui.

En librairie mercredi, l'œuvre tient dans un coffret en sept volumes réalisé par les éditions du Chêne: "La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas".

Dans ce grand centre de l'histoire mondiale de l'art qu'est la ville italienne, la Galerie des Offices regorge de chefs-d'œuvre de la Renaissance. La collection des Médicis, à compter du XVIe siècle, a été enrichie au fil des siècles.

Dumas arrive en juin 1840 dans cette cité qu'il connaît bien, avec sa femme Ida. Il a 37 ans, quelques succès au théâtre, mais beaucoup d'ennuis: dettes, désamour de la critique, ennemis politiques.

"Il est dans une situation financière difficile à Paris. Et la vie à Florence coûte moins cher. Il est déjà célèbre en Italie: son théâtre a été joué, il écrit des articles, des récits de voyage", explique à l'AFP l'un des co-auteurs de ce coffret, Jocelyn Fiorina.

L'autre autrice est l'Italienne Cristina Farnetti, qui a redécouvert et qui commente ce trésor.

- Prolifique -

Dumas saute sur la bonne occasion: une commande pour rédiger en français un ouvrage à la gloire de ce musée, vendu par souscription à de riches bibliophiles ou des institutions. Le projet a été lancé sans lui. Il s'y greffe.

Si la paie est bonne, c'est une entreprise monstre. Resté connu comme un bourreau de travail, Dumas, en trois ans environ, va se montrer prolifique. Il n'a pas le choix et il se bâtit une belle culture.

"On retrouve cette générosité d'Alexandre Dumas, qui donne à ses lecteurs beaucoup à lire. C'est un véritable monument, qui va lui servir pendant tout le reste de sa carrière", selon l'éditeur.

Il glissera, par exemple, dans "Le Comte de Monte-Cristo", roman dont l'adaptation cinématographique a été l'un des succès de 2024: "Vampa, sous cet habit, ressemblait à une peinture de Léopold Robert ou de Schnetz".

Son "Histoire des Médicis" (déjà rééditée en 2012 par la Librairie Vuibert) est le livre 1. Son "Histoire de la peinture", reliant art antique et Renaissance, le livre 2. Le livre 3 est un pavé, plus de 500 pages dans cette réédition: "Histoire des peintres", où il retrace la biographie, avec dialogues romancés si nécessaire, de plus d'une vingtaine de légendes comme Michel-Ange, Raphaël, Dürer ou Rubens.

- Patience et argent -

Au chapitre Léonard de Vinci, on lit que Francesco Del Giocondo lui paya 45.000 francs le portrait de sa femme, Mona Lisa, œuvre connue sous le nom de "La Joconde". Dumas avance: "Léonard de Vinci avait travaillé quatre ans à ce portrait et le regarda toujours comme inachevé".

Les livres 4 à 7 offrent des gravures qui permettent de visiter la Galerie depuis sa bibliothèque. Dumas, ici, commente. Les éditions du Chêne ont mis ces gravures en regard de photos en couleur des mêmes tableaux.

La somme ainsi obtenue impressionne. Mais avant de la tenir entre ses mains, achevée, il fallait une bonne dose de patience et d'argent. La souscription s'étala sur une vingtaine d'années, pour réceptionner chaque mois de nouvelles pages de textes et de gravures, dans le désordre, à faire relier soi-même tout à la fin.

L'Académie française conserve un exemplaire dans sa bibliothèque. Il a été numérisé avec soin, pour un coffret à 149 euros, prix réduit drastiquement par rapport à celui des années 1840.

Une fois sa tâche acquittée, Dumas se réinstalle à Paris, où la mode est au roman-feuilleton dans la presse. Il a l'idée d'une saga historique sous Louis XIII, avec trois ou quatre mousquetaires.