Les pays arabes pourraient résoudre la crise syrienne, affirme l'envoyé spécial de l'ONU

Geir Pedersen affirme rester positif par rapport à la possibilité d'une paix. (FICHIER/AFP)
Geir Pedersen affirme rester positif par rapport à la possibilité d'une paix. (FICHIER/AFP)
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Les pays arabes pourraient résoudre la crise syrienne, affirme l'envoyé spécial de l'ONU

  • Geir Pedersen a souligné les rôles actuellement joués par les dirigeants de plusieurs États arabes, notamment d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie et des Émirats arabes unis (EAU)
  • Le représentant des EAU à l’ONU, Mohammed Issa Abou Shahab, a souligné que la «diplomatie arabe» restait un élément clé pour un règlement en Syrie

NEW YORK: Les pays arabes peuvent jouer un rôle de premier plan dans la recherche d'une solution politique au conflit et à la crise de l'aide humanitaire en Syrie, selon l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen.

S'exprimant lors d'un point presse spécial du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi, Pedersen a déclaré que malgré tous les difficultés – notamment les récents tremblements de terre destructeurs qui ont frappé le pays – il était possible de décerner des signaux positifs.

Pedersen a mis en relief les rôles actuellement joués par les dirigeants de plusieurs États arabes, notamment d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie et des Émirats arabes unis (EAU).

Plusieurs réunions de haut niveau ont eu lieu avec le président syrien, Bachar al-Assad, pour le rétablissement de relations diplomatiques et la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe.

«Je continue de souligner que la solution politique est le seul moyen de mettre fin aux souffrances du peuple syrien, et de trouver une voie vers la stabilité, la sécurité et la paix», a affirmé Pedersen.

Il a précisé qu'il continuait de faire pression pour un processus politique «dirigé par la Syrie» et «appartenant à la Syrie», et qu'un effort commun était nécessaire pour trouver des solutions durables. «Je suis prêt à faciliter la voie à suivre d'une manière déclarée et contrôlable, étape par étape, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies», a-t-il ajouté.

La résolution 2254 a réaffirmé en 2015 l'indépendance et la souveraineté de la Syrie, et a appelé à un processus dirigé par la Syrie qui mettra fin au conflit et répondra aux aspirations légitimes de son peuple.

Le représentant des EAU, Mohammed Issa Abou Shahab, a souligné que la «diplomatie arabe» restait un élément clé pour un règlement en Syrie.

Il a précisé que la récente réunion consultative des représentants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), de l'Égypte, de la Jordanie et de l'Irak, avait mis en relief la nécessité d'actions menées par les Arabes.

Pedersen a relevé dans son rapport la poursuite des violences entre les forces du régime et les groupes qui contrôlent des parties entières du territoire syrien dans le nord et le nord-ouest. Il a ajouté que les frappes aériennes israéliennes sur des cibles à l'intérieur de la Syrie étaient devenues plus fréquentes.

Il a également affirmé que le peuple syrien avait besoin d'une aide urgente. «Après le tremblement de terre et douze ans de guerre, la Syrie reste plongée dans une crise humanitaire.»

L'ONU a déjà recueilli 384 millions de dollars (un dollar = 0,91 euro) pour aider le peuple syrien dans le cadre de son appel d’urgence, selon Lisa Doughten, directrice de la mobilisation des ressources pour le bureau de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha).

Cependant, le Plan de réponse humanitaire syrien reste gravement sous-financé car seuls 363 millions de dollars ont jusqu'à présent été recueillis sur un total de 4,8 milliards de dollars nécessaires avant les tremblements de terre. La conférence de Bruxelles en juin sera donc vitale pour le pays, a indiqué Doughten.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.