Biden balaie les questions sur son âge, dit «je me sens bien»

Le président américain Joe Biden salue la foule lors d'un événement sur la création de nouveaux emplois manufacturiers au Washington Hilton à Washington, DC, le 25 avril 2023.(Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden salue la foule lors d'un événement sur la création de nouveaux emplois manufacturiers au Washington Hilton à Washington, DC, le 25 avril 2023.(Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 avril 2023

Biden balaie les questions sur son âge, dit «je me sens bien»

  • Le président démocrate parle rarement de son âge
  • Mais les sondages montrent que c'est un facteur qui inquiète une vaste majorité des électeurs, et qui sera inévitablement utilisé contre lui par ses concurrents

WASHINGTON: Joe Biden a abordé de front mercredi le sujet tabou de sa candidature à la présidentielle de 2024: il est d'ores et déjà le plus vieux président de l'histoire américaine et il aura 86 ans à la fin de son deuxième mandat s'il l'emporte.

Le président démocrate parle rarement de son âge. Mais les sondages montrent que c'est un facteur qui inquiète une vaste majorité des électeurs, et qui sera inévitablement utilisé contre lui par ses concurrents.

Au lendemain du lancement de sa campagne dans une vidéo de trois minutes diffusée à 06H00 heures du matin, M. Biden, 80 ans, a jugé normal que les gens se posent des questions.

Interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse commune avec son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol à la Maison Blanche, il a admis s'être lui-même posé beaucoup de questions.

"Je conçois que les gens s'interrogent. Moi-même je m'interrogerais. Je me suis interrogé avant de décider de faire campagne", a-t-il répondu.

"Je me sens bien", a-t-il ajouté, assurant avoir suffisamment d'énergie pour faire campagne tout en exerçant une des fonctions les plus exigeantes du monde. "Je suis enthousiaste à cette perspective."

"Les gens verront bien", a poursuivi le président américain. Ils suivront une campagne électorale et ils décideront si j'ai ce qu'il faut ou pas."

Il a même plaisanté sur son âge. "Je ne sais même pas quel âge j'ai. Je n'arrive pas à le dire, ça ne percute pas."

Battre Donald Trump

La seule façon dont M. Biden aborde généralement la question est par des plaisanteries légères sur sa longue expérience politique – il a siégé 36 ans au Sénat avant de devenir le vice-président de Barack Obama pendant huit ans.

Mais ça ne fait pas rire les électeurs.

Si le démocrate affiche une endurance peu commune, jonglant entre crises internationales et grandes réformes, son principal handicap reste son âge.

Selon un récent sondage de NBC News, 70% des Américains – y compris 51% des démocrates – considèrent que Joe Biden ne devrait pas se représenter en 2024. Et 69% de ceux qui sont opposés à sa candidature invoquent son âge comme un facteur décisif ou important.

Qu'est-ce qui motive Joe Biden à se représenter? Est-ce le fait que les présidents en exercice se représentent toujours pour un second mandat aux Etats-Unis? Ou se sent-il plutôt de la mission historique de faire échec à Donald Trump, qu'il a battu en 2020 et qui veut revenir à la Maison Blanche?

Donald Trump, 76 ans, apparaît actuellement comme le favori pour l'investiture républicaine malgré ses ennuis judiciaires. Accusé d'avoir acheté le silence d'une actrice de films X, il est aussi sous la menace d'enquêtes sur ses pressions électorales en Géorgie en 2020 et la gestion d'archives classifiées de la Maison Blanche.

Une ex-chroniqueuse de presse l'a accusé mardi devant un tribunal civil de New York de l'avoir violée au milieu des années 90.

Alors qu'on lui demandait mercredi s'il se considérait comme la seule personne capable de battre Donald Trump, le président démocrate a répondu: "Je ne suis peut-être pas le seul, mais je le connais bien et je sais le danger qu'il représente pour notre démocratie."

"Nous avons déjà vécu tout cela", a-t-il souligné.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.