Iran: un haut responsable religieux tué dans une mystérieuse attaque

Cette photo non datée publiée le 26 avril 2023 par l'agence de presse Tasnim montre l'ayatollah Abbas Ali, un religieux chiite iranien, membre de l'Assemblée des experts qui choisit le chef suprême du pays. (AFP)
Cette photo non datée publiée le 26 avril 2023 par l'agence de presse Tasnim montre l'ayatollah Abbas Ali, un religieux chiite iranien, membre de l'Assemblée des experts qui choisit le chef suprême du pays. (AFP)
Un parachutiste iranien descend lors d'un défilé militaire marquant la journée annuelle de l'armée du pays dans la capitale Téhéran, le 18 avril 2023. (AFP)
Un parachutiste iranien descend lors d'un défilé militaire marquant la journée annuelle de l'armée du pays dans la capitale Téhéran, le 18 avril 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 26 avril 2023

Iran: un haut responsable religieux tué dans une mystérieuse attaque

  • L'ayatollah Abbas Ali Soleimani, âgé de 75 ans, était l'un des 88 membres de l'Assemblée des experts, qui est chargée de nommer le guide suprême, plus haute autorité du pays
  • Il «a été tué ce matin dans une attaque à main armée» à Babolsar, ville située sur les bords de la mer Caspienne à environ 230 km au nord de Téhéran

TEHERAN : Un haut responsable religieux, membre d'un organisme chargé de nommer et destituer la plus haute autorité du pays, a été tué mercredi dans le nord de l'Iran dans une attaque menée par un homme armé, selon des médias d'Etat.

L'ayatollah Abbas Ali Soleimani, âgé de 75 ans, était l'un des 88 membres de l'Assemblée des experts, collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême.

Il "a été tué ce matin dans une attaque à main armée" à Babolsar, ville située sur les bords de la mer Caspienne à environ 230 km au nord de Téhéran, a indiqué Irna en citant un responsable. "L'assaillant a été interpellé par les forces de sécurité", a ajouté l'agence.

Les attaques contre les représentants du clergé iranien sont extrêmement rares. En avril 2022, un djihadiste présumé avait poignardé à mort deux religieux chiites dans la ville sainte de Machhad (nord-est).

Le gouverneur de la province de Mazandaran, Mahmoud Hosseinipour, a précisé à la télévision d'Etat qu'il ne s'agissait "pas d'un incident terroriste", et que les autorités enquêtaient sur les motifs du tueur.

Une vidéo tournée avec un téléphone portable montre plusieurs policiers transportant le corps de la victime enveloppé dans une couverture noire.

Représentant du guide

"L'agresseur était un habitant de la localité, agent de sécurité de banque et armé", mais il ne faisait pas partie de la police, a ajouté le gouverneur.

"Selon les informations actuelles, le tueur ne connaissait pas la victime", a-t-il indiqué, ajoutant que l'ayatollah Soleimani s'était "rendu lui-même à la banque pour des affaires financières" personnelles.

L'ayatollah Soleimani a occupé le poste de représentant du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et de responsable de la prière du vendredi dans plusieurs grandes villes du pays, notamment Kashan dans le centre et Zahedan, chef-lieu du Sistan-Balouchistan (sud-est).

L'Assemblée des experts, dont il faisait partie, est un organe composé généralement de religieux élus pour huit ans au suffrage universel direct parmi un groupe de candidats approuvés par le Conseil des gardiens.

Au sein de cet organisme, l'ayatollah Soleimani représentait la province du Sistan-Balouchistan, l'une des régions les plus pauvres d'Iran, qui abrite la minorité baloutche, adhérant majoritairement à l'islam sunnite et non au chiisme dominant dans le pays.

Au moment des élections à l'Assemblée des experts, il figurait sur la liste de la Communauté des enseignants du séminaire de (la ville sainte chiite) de Qom (centre), une organisation conservatrice.

L'ayatollah a dirigé les grandes prières du vendredi à Zahedan jusqu’en 2019.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com