Biden accueille le président sud-coréen à Washington

Le président américain Joe Biden, la première dame Jill Biden, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et la première dame Kim Keon Hee visitent le mémorial des vétérans de la guerre de Corée à Washington, DC, le 25 avril 2023. (AFP).
Le président américain Joe Biden, la première dame Jill Biden, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et la première dame Kim Keon Hee visitent le mémorial des vétérans de la guerre de Corée à Washington, DC, le 25 avril 2023. (AFP).
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Publié le Mercredi 26 avril 2023

Biden accueille le président sud-coréen à Washington

  • Le président Yoon, dont la visite aux Etats-Unis doit durer six jours, a visité le centre de vol spatial Goddard de la NASA, dans la banlieue de Washington, avec la vice-présidente américaine Kamala Harris
  • Le temps fort de cette visite d'Etat, mercredi, sera un entretien à la Maison Blanche qui sera suivi d'une conférence de presse et d'un dîner de gala

WASHINGTON : Le président américain Joe Biden a accueilli mardi son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol à Washington au premier jour d'une visite d'Etat destinée à renforcer encore l'alliance entre les deux pays.

Le président Yoon, dont la visite aux Etats-Unis doit durer six jours, a visité le centre de vol spatial Goddard de la NASA, dans la banlieue de Washington, avec la vice-présidente américaine Kamala Harris.

Il a aussi déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu au cimetière national d'Arlington, avant de rejoindre le président américain au mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée, situé dans le centre de la capitale et montrant des figurines en acier de taille humaine de soldats en patrouille durant la guerre de Corée (1950-1953) contre le nord communiste.

Le temps fort de cette visite d'Etat, mercredi, sera un entretien à la Maison Blanche qui sera suivi d'une conférence de presse et d'un dîner de gala.

Il s'agit de la seconde visite d'Etat d'un dirigeant étranger sous la présidence Biden, après celle du président français Emmanuel Macron en décembre dernier.

La capitale est pavoisée de drapeaux sud-coréens depuis plusieurs jours déjà.

Au-delà du cérémonial, les deux présidents doivent discuter du renforcement de leur coopération y compris militaire face aux menaces nucléaires de la Corée du Nord.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a indiqué lundi à la presse que les deux dirigeants avaient eu quatre "échanges" depuis que M. Yoon a pris ses fonctions il y a moins d'un an et ont pu développer "une relation".

L'alliance "va bien au-delà de la péninsule coréenne et se veut une force du bien dans l'Asie-Pacifique et à travers le monde", a-t-il dit, en relevant que M. Yoon a été le premier dirigeant sud-coréen à participer à un sommet de l'Otan.

Signe des liens culturels de plus en plus étroits entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, Netflix a par ailleurs annoncé mardi investir 2,5 milliards de dollars sur quatre ans dans des contenus produits en Corée du Sud.

Le président sud-coréen avait rencontré lundi à New York le patron de Netflix Ted Sarandos.

Dissuasion élargie

Mais le parapluie sécuritaire américain sera au centre des discussions alors que la région fait face à un nouveau record de tirs de missiles balistiques nord-coréens cette année.

D'autant plus que le dirigeant sud-coréen a du mal à rassurer ses concitoyens, de plus en plus nerveux quant à l'engagement américain en faveur d'une dissuasion renforcée pour prévenir une éventuelle attaque contre ses alliés.

Les sondages montrent qu'une majorité de Sud-Coréens souhaite désormais que Séoul se dote de sa propre arme nucléaire.

Le président Biden va s'efforcer de rassurer son hôte sur cette "dissuasion élargie", a indiqué M. Sullivan, qui a promis des décisions concrètes à ce sujet ainsi qu'en matière de "coopération dans le domaine cyber, le climat, l'investissement et le renforcement des liens entre nos peuples".

Pour Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'université Ewha de Séoul, "les Etats-Unis ont davantage besoin de montrer leurs engagements en matière de dissuasion au niveau de l'alliance".

A domicile, M. Yoon souffre aussi du contrecoup d'un sommet, en mars, avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, accusé d'avoir négligé les disputes sur le traitement des Coréens pendant la guerre avec le Japon - du travail forcé à l'esclavage sexuel - au profit de la diplomatie.

Biden se rendra au sommet du G7 à Hiroshima au Japon en mai

Le président américain Joe Biden se rendra au prochain sommet du G7 du 19 au 21 mai à Hiroshima au Japon, a annoncé mardi la Maison Blanche.

M. Biden et les chefs d'Etat du G7 discuteront notamment du "soutien indéfectible à l'Ukraine", "des crises alimentaires et climatiques", de la façon de "garantir une croissance économique inclusive et résiliente" et des efforts pour une "transition vers une énergie propre", a indiqué la porte-parole de l'exécutif Karine Jean-Pierre dans un communiqué.

Le président démocrate se rendra aussi le 24 mai à Sydney pour un sommet du "Quad", qui regroupe les Etats-Unis, l'Australie, le Japon et l'Inde.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de ces quatre pays discuteront de la façon "d'approfondir leur coopération dans le domaine des nouvelles technologies de pointe", "des infrastructures", de la "santé mondiale", "du changement climatique" et d'autres sujets essentiels à la région indo-pacifique", a précisé Mme Jean-Pierre, en reprenant une formule de l'exécutif américain désignant la région Asie-Pacifique.

Les Etats-Unis ont pour objectif affiché de renouer avec cette région stratégique sur fond de rivalité croissante avec la Chine.

Lors de cette visite, Washington devrait aussi appeler Séoul, neuvième exportateur d'armes au monde, à l'aider davantage à soutenir l'Ukraine, en fournissant des munitions et des armes à Kiev.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.