PARIS: Quelque 245 ressortissants français et étrangers récemment évacués du Soudan ont atterri mercredi matin à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle dans un avion affrété par les autorités françaises, a constaté l'AFP.
Leur avion, en provenance de Djibouti, s'est posé sur le tarmac vers 7H30 heure locale (5H30 GMT). Parmi les passagers figuraient 195 Français, mais aussi des Néerlandais, des Italiens, des Néo-Zélandais et des Soudanais, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay.
Présente à l'atterrissage, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a souhaité leur dire "bienvenue, bienvenue chez vous" et "rendre hommage" au corps diplomatique et aux forces armées impliqués dans les opérations d'évacuation, a-t-elle déclaré à une poignée de journalistes présents.
Les évacuations par voie aérienne conduites par la France sont "terminées", a indiqué Mme Colonna. Une frégate française, La Lorraine, est en mer Rouge pour participer aux évacuations organisées par l'ONU entre Port-Soudan et Djeddah en Arabie saoudite.
Ces évacuations se sont déroulées "dans un pays qui est en guerre. Nous avons profité d'accalmies, mais il y a toujours eu des tirs. Ils n'ont jamais totalement cessé. Donc il faut procéder avec beaucoup de précaution", a-t-elle raconté quelques minutes avant l'arrivée des passagers.
La France a évacué au total 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan, a annoncé mardi le président Emmanuel Macron, détaillant l'opération "Sagittaire" montée par la France, pour laquelle quelque 150 militaires sont mobilisés, "des éléments de protection, d'autres de reconnaissance, de soutien logistique et des personnels médicaux", dans une "situation volatile", où les deux camps "continuent de faire la guerre, même pendant les trêves", selon l'état-major des armées françaises. L'un d'entre eux a été blessé au cours de l'opération.
Le Soudan connaît depuis onze jours de sanglants combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Les combats ont fait plus de 459 morts et plus de 4 000 blessés selon l'ONU.