Libération d'un ressortissant irakien enlevé au Liban

Jounieh, située au nord de Beyrouth, au Liban (Capture d’écran, YouTube).
Jounieh, située au nord de Beyrouth, au Liban (Capture d’écran, YouTube).
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Publié le Mardi 25 avril 2023

Libération d'un ressortissant irakien enlevé au Liban

  • Badr Dafar Sayer a été enlevé en échange d’une rançon dans un appartement de Jounieh, au nord de Beyrouth, il y a quatre jours
  • Les enlèvements contre rançon se multiplient au Liban dans un contexte de stagnation économique et d'inflation

BEYROUTH: Un ressortissant irakien qui avait été enlevé au Liban a été libéré par les services de renseignements militaires.

Badr Dafar Sayer a été kidnappé dans un appartement de Jounieh, au nord de Beyrouth, il y a quatre jours, puis transféré dans le quartier de Sherwana, à Baalbek, avec demande de rançon.

Il a été libéré par ses ravisseurs, qui ont pris la fuite, empêchant les autorités de les arrêter.

«Un homme recherché, M.J., accompagné d'hommes armés non identifiés se faisant passer pour des membres des forces de sécurité, a enlevé l'Irakien Badr Dafar Sayer dans un appartement de la ville de Jounieh et a demandé une importante rançon à sa famille», a déclaré le commandement de l'armée.

Les enlèvements contre rançon se multiplient au Liban dans un contexte de stagnation économique et d'inflation. Les photos de victimes d'enlèvement circulent de manière hebdomadaire sur les réseaux sociaux.

Les données de la police libanaise à la fin de l'année 2022 montrent une amélioration des indicateurs de sécurité par rapport à 2021, mais elles révèlent également une augmentation significative des enlèvements avec demande de rançon.

L’institut de statistiques privé Information International, fait état d'une augmentation annuelle de 12 à 50 des enlèvements contre rançon au Liban.

L'étude, basée sur les rapports publiés par la Direction générale des forces de sécurité intérieure, inclut «uniquement les crimes signalés aux forces de sécurité et non les affaires réglées en dehors du cadre des services de sécurité officiels».

Une source de sécurité a indiqué à Arab News que la plupart des victimes d'enlèvement «sont amenées dans la région de Baalbek-Hermel et que certaines sont transférées à travers des points de passage illégaux à la frontière libano-syrienne».

«Il arrive que les services de sécurité des deux pays se coordonnent pour libérer une personne kidnappée ou qu'ils collaborent avec des personnes qui connaissent les ravisseurs et peuvent faire pression sur eux et les attirer sur le territoire libanais dans le cadre d'opérations spéciales visant à les arrêter et à libérer la personne kidnappée», a ajouté la source.

«Les gangs comptent des citoyens libanais et syriens ainsi que des individus figurant sur la liste des personnes recherchées par les autorités libanaises. Ce sont des professionnels de l'extorsion, de la violence armée et du mépris des autorité.»

Le Liban subit depuis 2019 un grave effondrement économique, que la Banque mondiale a classé parmi les pires au monde.

«Le chaos, en particulier dans les zones contrôlées par le Hezbollah dans l'est de la Bekaa et les passages illégaux, favorise l'essor de gangs armés dans de nombreuses régions et de part et d'autre de la frontière», a indiqué la même source.

«Ces gangs se livrent au trafic d'êtres humains et à la contrebande, et enlèvent des hommes, des femmes et des enfants aisés afin de réclamer des rançons», a-t-elle ajouté.

Le code pénal libanais punit de travaux forcés à perpétuité les auteurs d'enlèvements contre rançon.

Au cours des deux dernières semaines, le Liban a rapatrié une cinquantaine de Syriens entrés illégalement dans le pays.

Selon une source judiciaire, le pourcentage de Syriens dans les prisons libanaises s’élèverait à «environ 40% de la population carcérale totale, la plupart d'entre eux étant des auteurs d'enlèvements, de vols, de meurtres, de consommation et de trafic de drogue et de traite d'êtres humains».

Parallèlement, la direction générale des forces de sécurité intérieure a arrêté à Beyrouth un homme et sa femme impliqués dans le trafic de stupéfiants.

L’homme, né en 1986, et sa femme, née en 1992, vendaient des quantités importantes de stupéfiants à partir de leur domicile situé sur la route de l'aéroport international Rafik Hariri.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.