LONDRES: Le président élu des États-Unis, Joe Biden, a affirmé mercredi, lors d’un entretien avec le New York Times, qu’il s’oppose à l’idée que l’Iran se dote de l’arme nucléaire, ajoutant que c’est la «dernière chose» dont le Moyen-Orient a besoin.
Biden indique également que son administration chercherait à prolonger la durée des «restrictions sur la production iranienne de matières fissiles qui pourraient être utilisées pour fabriquer une bombe [nucléaire]» dans toute nouvelle négociation sur un accord nucléaire.
Il ajoute que Téhéran devrait accepter de nouvelles demandes si le retour à un accord était possible, et qu’il doit s’attaquer à ses activités régionales «malveillantes» par l’intermédiaire de ses groupes alliés au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen.
En 2018, Donald Trump, le président sortant, avait unilatéralement retiré les États-Unis du Plan d’action global commun (PAGC) et avait imposé à nouveau des sanctions sévères à l’Iran dans le cadre de sa campagne de «pression maximale» contre la république islamique.
Biden, qui a battu Trump lors de l’élection présidentielle le mois dernier, a déclaré au cours de sa campagne qu’il ne soutenait pas la levée des sanctions mais qu’il comptait offrir à l’Iran une «voie crédible de retour à la diplomatie».
Cependant, dans l’entretien publié dans le New York Times, Biden admet qu’il sera «difficile» de convaincre l’Iran d’accepter un accord modifié.
«Écoutez, on parle beaucoup de missiles de précision et de nombre de facteurs qui déstabilisent la région», fait-il observer. «Le meilleur moyen pour parvenir à une certaine stabilité dans la région, c’est de s’occuper du programme nucléaire.»
Le président élu avertit que, si l’Iran se dotait d’une bombe, cela déclencherait une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient, et que «la dernière chose dont nous avons besoin dans cette région du monde, c'est un renforcement de la capacité nucléaire».
«En consultation avec nos alliés et partenaires, nous engagerons des négociations et des accords de suivi pour durcir et prolonger les restrictions nucléaires imposées à l’Iran, et pour aborder le programme de missiles», explique Joe Biden.
De même, le président élu affirme que les États-Unis ont toujours eu la possibilité d’imposer à nouveau des sanctions si nécessaire, et que l’Iran le sait.
Le PAGC avait assoupli les sanctions contre l’Iran en échange de restrictions sur son programme nucléaire.
* Avec l’AFP