LA MECQUE: De nombreux pèlerins se rendant à La Mecque et à Médine pour la Omra pendant l'Aïd al-Fitr choisissent de porter les vêtements traditionnels de leur pays le premier jour de la fête, créant un spectacle harmonieux de couleurs et une merveilleuse diversité.
«Des fidèles du monde entier se rendent à La Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l'islam, qui consiste à faire le tour de la Kaaba et la procession entre Al-Safa et Al-Marwa, et à effectuer le Hajj et d'autres rituels sacrés», explique FatenHussein, auteure spécialisée dans le Hajj et la Omra.
«Des milliers, voire des millions de musulmans viennent à La Mecque et y découvrent une population unique formée de visiteurs venus du monde entier, de l'Égypte, de l'Irak, de la Turquie, de l'Abyssinie et des terres de l'Inde jusqu'aux terres du Sind, mais aussi de l'Asie du Sud-Est et de l'Inde orientale, en plus de la population qui existe depuis l'avènement de l'islam», poursuit-elle. «Une société homogène, unie par l'islam et la langue, s'est ainsi constituée, renforcée par sa proximité avec la Grande Mosquée.»
«Les vêtements arborés pendant l'Aïd par toutes les nationalités du monde témoignent de la belle diversité qui n'existe que dans les deux capitales saintes, La Mecque et Médine, car elles sont visitées par des musulmans provenant de tous les pays. C'est un magnifique tableau qui interpelle les visiteurs durant les premiers jours de l'Aïd», affirme-t-elle.
Pour Mme Hussein, la diversité des tenues vestimentaires à La Mecque les jours de l'Aïd est comparable à la diversité des cuisines. «Ne soyez pas surpris, lorsque vous parcourez les rues de La Mecque, de trouver des restaurants aux plats et aux noms différents. Il y a des restaurants de riz Bukhari, des restaurants javanais qui proposent du satay, du dan dan et différentes combinaisons, des restaurants indiens qui proposent du kabli, du biryani et d’autres plats, des restaurants turcs, ainsi que divers restaurants arabes qui servent du kibbeh, du taboulé, du baba ghanouj et d'autres spécialités levantines», observe-t-elle.
EN BREF
À l'occasion de l'Aïd al-Fitr, de nombreux pèlerins portent des tenues traditionnelles saoudiennes, telles que le thobe et la ghutra pour les hommes et la jalabiya pour les femmes. Bien qu'ils n'en aient pas l'habitude, ils choisissent ainsi de prendre part à la culture saoudienne lors de leur visite dans le Royaume.
«Même lors d'occasions telles que le ramadan, on constate que les samosas et les soupes constituent la base des repas des Mecquois, sans oublier les pitasas et le shirk. Pendant l'iftar de l'Aïd, on sert dibyaza, harissa et mloukhia», poursuit Mme Hussein.
«Après l'augmentation de la capacité d'accueil des pèlerins, qui a atteint 20 millions de pèlerins et de fidèles pour la période de ramadan de cette année, et l'augmentation du pourcentage d'hôtels en activité autour de la Grande Mosquée pour accueillir ce nombre important de visiteurs de la Maison sacrée de Dieu, La Mecque est devenue une ville de diversité, qui rassemble les civilisations et les cultures de tous les continents», note RehamZahed, responsable des relations clients à l'hôtel Hilton.
«Les tenues représentent ces pays et ces peuples. Les hommes portent également les vêtements traditionnels officiels de leurs pays. Nous les voyons célébrer l'Aïd al-Fitr et accomplir la prière de l'Aïd dans la Grande Mosquée et sur ses places, arborant magnifiquement les tenues traditionnelles de leurs pays. Les couleurs et les motifs sont variés et attirent le regard. Tout le monde est ravi. La plupart de ces invités se distinguent par le port de l'uniforme officiel du royaume d'Arabie saoudite, le thobe et le shemagh blancs pour les hommes, et l'abaya et le voile pour les femmes», ajoute-t-elle.
Selon Mme Zahed, cette grande diversité dans un seul pays et en un seul lieu apporte de la joie, du bonheur et un sentiment d'unité musulmane, que l'on ne trouve que dans les villes saintes de La Mecque et de Médine.
«De nombreux hommes tiennent à porter la tenue traditionnelle saoudienne pour l'Aïd al-Fitr, comme le thobe et la ghutra, alors qu'ils n'étaient pas habitués à porter de telles tenues auparavant, ce que je trouve magnifique», confie-t-elle. «Il y a aussi des femmes qui se cherchent à se renseigner sur les vêtements traditionnels hijazis et sur les boutiques spécialisées pour les essayer. Telle est la beauté de la diversité de La Mecque.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com