Les célébrations de l'Aïd à La Mecque et à Médine: un mélange de cultures

Des pèlerins en tenue traditionnelle posent pour une photo de groupe, lors des célébrations de l'Aïd al-Fitr, à La Mecque et à Médine (Photo, SPA).
Des pèlerins en tenue traditionnelle posent pour une photo de groupe, lors des célébrations de l'Aïd al-Fitr, à La Mecque et à Médine (Photo, SPA).
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Les célébrations de l'Aïd à La Mecque et à Médine: un mélange de cultures

  • Des tenues traditionnelles colorées aux vêtements saoudiens, l'Aïd dans les deux villes saintes témoigne de la richesse culturelle de l'islam
  • «La Mecque est devenue une ville de diversité, qui rassemble les civilisations et les cultures de tous les continents»

LA MECQUE: De nombreux pèlerins se rendant à La Mecque et à Médine pour la Omra pendant l'Aïd al-Fitr choisissent de porter les vêtements traditionnels de leur pays le premier jour de la fête, créant un spectacle harmonieux de couleurs et une merveilleuse diversité.

«Des fidèles du monde entier se rendent à La Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l'islam, qui consiste à faire le tour de la Kaaba et la procession entre Al-Safa et Al-Marwa, et à effectuer le Hajj et d'autres rituels sacrés», explique FatenHussein, auteure spécialisée dans le Hajj et la Omra.

«Des milliers, voire des millions de musulmans viennent à La Mecque et y découvrent une population unique formée de visiteurs venus du monde entier, de l'Égypte, de l'Irak, de la Turquie, de l'Abyssinie et des terres de l'Inde jusqu'aux terres du Sind, mais aussi de l'Asie du Sud-Est et de l'Inde orientale, en plus de la population qui existe depuis l'avènement de l'islam», poursuit-elle. «Une société homogène, unie par l'islam et la langue, s'est ainsi constituée, renforcée par sa proximité avec la Grande Mosquée.»

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À Médine, les citoyens et les résidents fréquentent des espaces d'accueil dans différents quartiers pour renforcer l'esprit de communauté pendant les jours de l'Aïd (Photo, SPA).

«Les vêtements arborés pendant l'Aïd par toutes les nationalités du monde témoignent de la belle diversité qui n'existe que dans les deux capitales saintes, La Mecque et Médine, car elles sont visitées par des musulmans provenant de tous les pays. C'est un magnifique tableau qui interpelle les visiteurs durant les premiers jours de l'Aïd», affirme-t-elle.

Pour Mme Hussein, la diversité des tenues vestimentaires à La Mecque les jours de l'Aïd est comparable à la diversité des cuisines. «Ne soyez pas surpris, lorsque vous parcourez les rues de La Mecque, de trouver des restaurants aux plats et aux noms différents. Il y a des restaurants de riz Bukhari, des restaurants javanais qui proposent du satay, du dan dan et différentes combinaisons, des restaurants indiens qui proposent du kabli, du biryani et d’autres plats, des restaurants turcs, ainsi que divers restaurants arabes qui servent du kibbeh, du taboulé, du baba ghanouj et d'autres spécialités levantines», observe-t-elle.

EN BREF

À l'occasion de l'Aïd al-Fitr, de nombreux pèlerins portent des tenues traditionnelles saoudiennes, telles que le thobe et la ghutra pour les hommes et la jalabiya pour les femmes. Bien qu'ils n'en aient pas l'habitude, ils choisissent ainsi de prendre part à la culture saoudienne lors de leur visite dans le Royaume.

«Même lors d'occasions telles que le ramadan, on constate que les samosas et les soupes constituent la base des repas des Mecquois, sans oublier les pitasas et le shirk. Pendant l'iftar de l'Aïd, on sert dibyaza, harissa et mloukhia», poursuit Mme Hussein.

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À Médine, les citoyens et les résidents fréquentent des espaces d'accueil dans différents quartiers pour renforcer l'esprit de communauté pendant les jours de l'Aïd (Photo, SPA).

«Après l'augmentation de la capacité d'accueil des pèlerins, qui a atteint 20 millions de pèlerins et de fidèles pour la période de ramadan de cette année, et l'augmentation du pourcentage d'hôtels en activité autour de la Grande Mosquée pour accueillir ce nombre important de visiteurs de la Maison sacrée de Dieu, La Mecque est devenue une ville de diversité, qui rassemble les civilisations et les cultures de tous les continents», note RehamZahed, responsable des relations clients à l'hôtel Hilton.

«Les tenues représentent ces pays et ces peuples. Les hommes portent également les vêtements traditionnels officiels de leurs pays. Nous les voyons célébrer l'Aïd al-Fitr et accomplir la prière de l'Aïd dans la Grande Mosquée et sur ses places, arborant magnifiquement les tenues traditionnelles de leurs pays. Les couleurs et les motifs sont variés et attirent le regard. Tout le monde est ravi. La plupart de ces invités se distinguent par le port de l'uniforme officiel du royaume d'Arabie saoudite, le thobe et le shemagh blancs pour les hommes, et l'abaya et le voile pour les femmes», ajoute-t-elle.

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À Médine, les citoyens et les résidents fréquentent des espaces d'accueil dans différents quartiers pour renforcer l'esprit de communauté pendant les jours de l'Aïd (Photo, SPA).

Selon Mme Zahed, cette grande diversité dans un seul pays et en un seul lieu apporte de la joie, du bonheur et un sentiment d'unité musulmane, que l'on ne trouve que dans les villes saintes de La Mecque et de Médine.

«De nombreux hommes tiennent à porter la tenue traditionnelle saoudienne pour l'Aïd al-Fitr, comme le thobe et la ghutra, alors qu'ils n'étaient pas habitués à porter de telles tenues auparavant, ce que je trouve magnifique», confie-t-elle. «Il y a aussi des femmes qui se cherchent à se renseigner sur les vêtements traditionnels hijazis et sur les boutiques spécialisées pour les essayer. Telle est la beauté de la diversité de La Mecque.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.