La Suède doit bloquer le pacte migratoire de l'UE, exige l'extrême droite

Le chef des démocrates suédois Jimmie Akesson prononce un discours lors d'une session parlementaire pour élire le nouveau Premier ministre suédois au parlement suédois Riksdagen à Stockholm, en Suède, le 17 octobre 2022. (AFP)
Le chef des démocrates suédois Jimmie Akesson prononce un discours lors d'une session parlementaire pour élire le nouveau Premier ministre suédois au parlement suédois Riksdagen à Stockholm, en Suède, le 17 octobre 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

La Suède doit bloquer le pacte migratoire de l'UE, exige l'extrême droite

  • Le parti anti-immigration des Démocrates de Suède (SD) est contre l'instauration d'un mécanisme obligatoire visant à répartir les migrants entre les Etats membres
  • Jeudi, les eurodéputés ont approuvé l'ouverture de négociations avec les Etats membres de l'UE sur plusieurs textes clés de l'épineuse réforme, avec l'objectif de trouver un accord avant le printemps 2024

STOCKHOLM: La Suède, qui assure la présidence de l'Union européenne, doit bloquer l'adoption du pacte migratoire en cours de négociation par les 27, a exigé vendredi l'extrême droite suédoise, menaçant de faire exploser la majorité au pouvoir.

Le parti anti-immigration des Démocrates de Suède (SD), qui est pour la première fois allié au Parlement d'un gouvernement suédois mais sans avoir de ministres, est notamment contre l'instauration d'un mécanisme obligatoire visant à répartir les migrants entre les Etats membres.

"Cela ne surprendra personne que les Démocrates de Suède défendent une politique migratoire suédoise indépendante et très stricte. Le +pacte sur la migration+ de l'UE signifie le contraire en pratique", a déclaré vendredi le chef du parti Jimmie Åkesson.

"Nous n'accepterons pas que le pouvoir des électeurs suédois sur la politique migratoire soit cédé aux politiciens et bureaucrates d'autres pays à Bruxelles. Point.", a-t-il affirmé sur Facebook.

Peu avant, un autre cadre du parti, Mattias Karlsson, avait exigé que le gouvernement suédois bloque le texte. "Sinon, j'ai du mal à voir comment les bases de notre coopération peuvent perdurer", avait menacé l'élu.

Jeudi, les eurodéputés ont approuvé l'ouverture de négociations avec les Etats membres de l'UE sur plusieurs textes clés de l'épineuse réforme, avec l'objectif de trouver un accord avant le printemps 2024.

Le texte de compromis a été préparé par l'eurodéputé suédois Tomas Tobé, membre du parti conservateur des Modérés du Premier ministre Ulf Kristersson.

Les élus ECR (conservateurs et eurosceptiques) et ID (extrême droite), dont font partie les Démocrates de Suède, ont voté contre.

Le texte prévoit notamment un mécanisme de solidarité obligatoire envers les Etats membres confrontés à une pression migratoire, notamment à des débarquements de migrants après une opération de sauvetage en mer.

En pratique, les Etats membres pourraient se contenter de contribuer via une aide financière ou matérielle. Mais en cas de situation de crise, caractérisée par une arrivée massive et soudaine de migrants aux frontières ou sur les côtes d'un Etat membre, les relocalisations de demandeurs d'asile deviendraient obligatoires.

En vertu des règles actuelles, le pays généralement responsable du traitement d'une demande d'asile est celui par lequel un migrant est arrivé dans l'UE, ce qui fait peser sur des pays comme Malte, l'Italie, la Grèce ou l'Espagne une charge que ces derniers jugent démesurée.

La Commission européenne avait présenté un projet initial en septembre 2020, après l'échec des quotas obligatoires décidés dans la foulée de la crise des réfugiés de 2015.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.