PARIS: Emmanuel Macron a assuré qu'il réinviterait les partenaires sociaux "courant mai" et promis, dans une interview mercredi aux journaux régionaux du groupe Ebra, que les compromis trouvés entre patronat et syndicats seraient "retranscrits fidèlement" dans la loi.
Après le "désaccord sur les retraites", Emmanuel Macron a souhaité que les partenaires sociaux "reviennent autour de la table" sur les sujets "du pacte de la vie au travail".
"Je laisserai passer le 1er mai, comme ils me l’ont demandé, et je les réinviterai courant mai. Ma porte est ouverte", a-t-il affirmé.
Après la promulgation express de la réforme des retraites, les syndicats avaient rejeté une invitation à une rencontre mardi à l'Élysée, où le chef de l'État a reçu les seules organisations patronales.
Le président de la République a aussi pris "un engagement de méthode" pour promettre que "ce qui sera bâti entre syndicats et patronat sera retranscrit fidèlement". "C’est sans limite et sans tabou", a-t-il ajouté.
Ainsi le gouvernement "reprendra l’accord qu’ils ont fait sur le partage de la valeur" et "on concertera ensuite un projet de loi sur le plein-emploi".
"Un texte sera porté devant l’Assemblée" d'ici au 14 juillet, "qui pourra inclure les dispositions législatives nécessaires à la grande réforme du lycée professionnel", a-t-il ajouté.
Il a aussi proposé de bâtir "ensuite" et "ensemble" "un agenda social et un programme sur tous les grands sujets du travail qui seront négociés jusqu’à la fin de l’année".
Sur le pouvoir d'achat le chef de l'État a reconnu qu'"on ne vit pas bien dans les niveaux de salaires en dessous de 2 000 euros". "Ça doit être notre priorité", notamment pour "ceux qui sont au-dessus du Smic" et "qui n’ont pas d’aides" ou "ceux qui doivent souvent beaucoup utiliser leur voiture".
Alors que l'idée d'une "crise démocratique" a surgi dans le débat, le chef de l'État a mis en garde contre "une intoxication de la part des extrêmes".
"Je ne mets pas un signe égal entre les deux" mais les élus LFI et Rassemblement national "font tous les deux un procès en délégitimation, que d’autres dans le débat public, reprennent. C’est dangereux ", a estimé Emmanuel Macron.