JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que son pays continuerait sa "lutte" pour empêcher Téhéran de développer des armes nucléaires, lors d'une cérémonie à laquelle a assisté le prince héritier exilé d'Iran.
Dans un discours prononcé à l'occasion d'une cérémonie commémorative des victimes de la Shoah, M. Netanyahu a souligné que depuis la fin de l'Allemagne nazie, "les appels à notre extermination n'ont pas cessé et proviennent aujourd'hui" du régime iranien, bête noire de M. Netanyahu.
"Nous luttons résolument contre tout accord nucléaire avec l'Iran qui ouvrirait la voie à des armes nucléaires (...), nous luttons contre les mandataires de l'Iran qui nous entourent", a-t-il lancé depuis le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, mettant en garde contre la "réponse écrasante" d'Israël à toute approche ennemie.
Reza Pahlavi, le fils du chah renversé en 1979 par la révolution islamique, était présent à l'évènement pour sa première visite en Israël, en tant qu'hôte de la ministre du Renseignement Gila Gamliel.
Agé de 62 ans et exilé aux Etats-Unis, M. Pahlavi a déclaré que le régime de la République islamique ne représentait pas le peuple iranien.
"Aujourd'hui, alors que nous avons un régime qui nie que l'Holocauste ait jamais eu lieu, il était de mon devoir d'être ici pour représenter mes compatriotes et honorer les victimes" de la Shoah, perpétrée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a-t-il confié à des journalistes sur place.
L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter un accord international conclu en 2015 mais devenu moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018.
Cet accord garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique.
Les négociations de Vienne sont au point mort.
En février, des particules d'uranium enrichies à 83,7%, un niveau proche du seuil pour fabriquer une bombe atomique, avaient été détectées dans l'usine souterraine de Fordo, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale Téhéran.
L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, s'était justifié en faisant état "de fluctuations involontaires" au cours du processus d'enrichissement et en assurant "n'avoir pas fait de tentative pour enrichir au-delà de 60%".