Business France en Arabie saoudite: bilan et perspectives

(Photo: Hachem Addallah)
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

Business France en Arabie saoudite: bilan et perspectives

  • En Arabie saoudite, 50% des entreprises françaises travaillent dans le secteur de l’industrie et des technologies propres, selon Rachid Boulaouine, directeur de Business France dans le Royaume
  • Les 13 et 14 juin, Business France organisera Vision Golfe, le principal événement d’affaires entre la France et le Conseil de coopération du Golfe (CCG)

RIYAD: Mercredi, Business France, l'agence nationale d'appui au développement international de l'économie française, a organisé un shour à la résidence de l’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, afin de célébrer la coopération franco-saoudienne.  

Durant son allocution d’ouverture, l’ambassadeur a salué chaleureusement tous les partenaires franco-saoudiens présents à ce rassemblement fraternel. Il a aussi souligné que la France et l’Arabie saoudite entretenaient depuis longtemps des relations économiques très étroites dans divers secteurs stratégiques. 

Ludovic Pouille s’est réjoui que les deux pays organisent régulièrement d’importantes visites en haut lieu pour élargir et consolider ces relations, assurer la prospérité économique des deux nations et dynamiser la jeunesse franco-saoudienne, au fort potentiel. 

De son côté, Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite a annoncé  que 260 sociétés françaises se trouvant en Arabie saoudite étaient implantées à Riyad, Djeddah, Dammam, Khobar, Al-Joubaïl, Ras al-Khair, Diriyah et AlUla. Il a précisé qu’environ 50% de ces entreprises couvraient le secteur de l’industrie et des technologies propres, 15% intervenaient dans les cosmétiques et le design de santé, 18% étaient actives dans le domaine des technologies et services et 17% dans l’agrotech.

 

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(Photo: Hachem Addallah)

Les 13 et 14 juin, Business France organisera Vision Golfe, le principal événement d’affaires entre la France et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) sous le haut patronage du président français Emmanuel Macron.

Cet événement ambitionne de mettre en place une nouvelle plate-forme pour promouvoir la coopération commerciale sur les marchés à fort potentiel de croissance et renforcer les relations entre la France et la région du CCG. La manifestation réunira des décideurs clés des secteurs privé et public, notamment des décideurs politiques, des ministères du CCG et de France, des chefs d’entreprise, des ETI (entreprises de taille intermédiaire) à fort potentiel, des PME et des start-up afin d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration et d’investissement. 

Rachid Boulaouine s’est également félicité des réformes entreprises dans le Royaume, qu’il a jugées très attrayantes, car offrant à de futurs partenaires des opportunités intéressantes et des partenariats solides avec des firmes saoudiennes. Il a invité les entreprises saoudiennes à investir davantage en France, rappelant qu’à l’occasion de la cinquième édition de «Choose France», traditionnel sommet sur l’attractivité de la France qui s’est tenu l’été dernier, les investisseurs internationaux avaient annoncé 6,7 milliards d’euros d’investissements dans l’Hexagone.

Pour ce qui est du secteur de l’agrotech, Mohammed Mourchid, conseiller d’affaires export et président du  French Saudi Youth Business Club, a pour sa part affirmé que le département de l’agrotech avait surmonté certaines des difficultés causées par la pandémie de Covid-19 et était parvenu à implanter de nouvelles entreprises françaises. Il a confirmé qu’en 2022, 30 compagnies s’étaient montrées intéressées par le marché saoudien et qu’en 2023, 53 entreprises françaises seront accompagnées par les experts de l’agence. Il a enfin annoncé qu’en décembre prochain, dix entreprises françaises spécialisées dans l’AgTech se rendront en Arabie saoudite. 

Hagen ben Nasr, conseillère d’affaires export à Business France a ensuite évoqué les principaux événements organisés par l’agence en 2022 dans le secteur de la santé et du mode de vie, évoquant les Journées équestres françaises, la French Healthcare Business Forum 2022 ou encore la Journée du tourisme français. 

Alexandre d’Espinose, également conseiller à l’agence, a quant à lui mis en avant les réalisations de Business France, en énumérant les différents événements organisés en 2022 dans des secteurs stratégiques comme l’industrie et des technologies propres, la sécurité et la défense (French Security Day, French Aiport Day, French Smart and Sustainable City Day et French Architecture Day). Il a aussi annoncé la signature d’un protocole entre la Commission saoudienne d’architecture et du design et l’Afex (Architectes français à l’export).

Antoine Moussa, actionnaire et PDG de la société Mena Region PPX et son associé, Cédric Petitidier, architecte et cofondateur de la société française d’architecture PPX, se sont confiés à Arab News en français lors de la rencontre à l’ambassade de France. «Nous cherchons à créer une société d’architecture en Arabie saoudite. Nous nous développons dans la région et le marché saoudien offre des opportunités très intéressantes. Il est aussi exigeant et compétitif sur le plan de la qualité.»

En 2023, d’autres secteurs comme les divertissements, le sport, la mode et l’enfance connaîtront d’importants événements. Le 13 juin 2023, une importante délégation saoudienne se rendra à Paris (ministère, institutions, entreprises, équipes) pour promouvoir l'ouverture du Royaume sur les thématiques du sport.

 


Exploiter le soleil : la révolution solaire de l'Arabie saoudite

Le programme national d'énergie renouvelable de l'Arabie saoudite prévoit que le Royaume vise une capacité d'énergie solaire de 40 gigawatts d'ici 2030. Ci-dessus, la centrale solaire d'Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018. (Photo d'archives AFP)
Le programme national d'énergie renouvelable de l'Arabie saoudite prévoit que le Royaume vise une capacité d'énergie solaire de 40 gigawatts d'ici 2030. Ci-dessus, la centrale solaire d'Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018. (Photo d'archives AFP)
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  • L'Arabie saoudite est un leader mondial dans l'extraction des ressources énergétiques souterraines, mais c'est sa volonté d'exploiter une source d'énergie céleste qui retient désormais l'attention
  • L'objectif ambitieux du programme national d'énergie renouvelable de l'Arabie saoudite vise une capacité d'énergie solaire de 40 gigawatts d'ici 2030

RIYAD : L'Arabie saoudite est un leader mondial dans l'extraction des ressources énergétiques souterraines, mais c'est sa volonté d'exploiter une source d'énergie céleste qui retient désormais l'attention.

Des politiques gouvernementales favorables, la volonté de répondre à la demande d'énergie grâce aux énergies renouvelables et la réduction de la dépendance à l'égard des combustibles fossiles sont autant de facteurs qui favorisent l'essor de l'industrie solaire dans le pays.

L'objectif ambitieux du programme national d'énergie renouvelable de l'Arabie saoudite vise une capacité d'énergie solaire de 40 gigawatts d'ici 2030, ce qui promet d'importantes opportunités pour le marché dans les années à venir.

Selon le cabinet d'études de marché Mordor Intelligence, le marché solaire du Royaume devrait atteindre un taux de croissance annuel composé de 51 % entre 2024 et 2029, grâce à la mise en service d'un grand nombre d'installations.

Toutefois, des défis se profilent à l'horizon avec la montée en puissance d'autres sources d'énergie propre comme l'éolien et la disponibilité continue des combustibles fossiles qui peuvent entraver la croissance du marché de l'énergie solaire.

Les technologies solaires déployées en Arabie saoudite pour maximiser l'efficacité énergétique

Selon Christopher Decker, associé en énergie et ressources naturelles chez Oliver Wyman, Inde, Moyen-Orient et Afrique, l'Arabie saoudite est à l'avant-garde des technologies solaires innovantes visant à maximiser l'efficacité énergétique et la durabilité dans la région.

"Une avancée notable est la centrale solaire concentrée de Dumat Al-Jandal, qui exploite l'énergie solaire pour chauffer du liquide afin de stocker l'énergie thermique, ce qui permet de disposer d'énergie même lorsque la lumière du soleil n'est pas présente", a-t-il déclaré.

"En outre, la centrale solaire de Sakaka utilise des panneaux solaires bifaciaux qui tirent parti de la réflectivité du sable environnant, ce qui améliore considérablement l'efficacité solaire. Pour maintenir des performances optimales, des projets tels que la centrale Noor Energy 1 à NEOM ont mis en œuvre des technologies de nettoyage robotisé sans eau, qui non seulement garantissent une efficacité élevée mais réduisent également les coûts d'exploitation", a ajouté M. Decker.

M. Decker a ajouté que l'intégration des réseaux intelligents et des technologies d'intelligence artificielle permettait d'optimiser la production d'énergie solaire en prédisant la demande d'énergie et en prévoyant les conditions météorologiques, minimisant ainsi les déchets.

"Enfin, l'initiative NEOM Green Hydrogen illustre l'utilisation de l'énergie solaire pour produire de l'hydrogène vert et, par la suite, de l'ammoniac vert, ce qui témoigne d'un engagement en faveur de solutions énergétiques durables. Ensemble, ces technologies font de l'Arabie saoudite un leader dans le domaine de l'innovation solaire et favorisent la transition vers un avenir énergétique plus durable", a déclaré M. Decker.

Les technologies solaires ont atteint un haut degré de maturité au niveau mondial et les réductions de coûts sont dues à l'efficacité croissante des cellules solaires ainsi qu'aux économies d'échelle.

Selon Adnan Merhaba, associé et responsable du secteur de l'énergie et des services publics chez Arthur D. Little Middle East, ces innovations progressives ont également fait leur chemin en Arabie saoudite et certains développeurs ont proposé des développements supplémentaires, tels que les cellules solaires bifaciales, qui peuvent encore améliorer les rendements.

"L'Arabie saoudite, leader en matière de technologie de dessalement de l'eau, est également à l'avant-garde du dessalement solaire pour améliorer la durabilité. En outre, les instituts de recherche de l'Arabie saoudite investissent dans la prochaine génération de cellules solaires à haut rendement, telles que les cellules tandem de pérovskite, qui peuvent permettre un changement radical en termes de gains d'efficacité", a déclaré M. Merhaba.

L'Université des sciences et technologies du roi Abdallah est un excellent exemple de l'essor de l'industrie solaire en Arabie saoudite.

Selon Stefaan De Wolf, professeur de science et d'ingénierie des matériaux à la division des sciences physiques et de l'ingénierie de l'université, l'institution est pionnière dans la recherche et le développement de technologies photovoltaïques émergentes visant à maximiser l'efficacité énergétique et la durabilité.

"L'une des innovations clés que nous développons est la combinaison de la pérovskite et du silicium photovoltaïque, qui améliore considérablement l'efficacité de l'énergie solaire par rapport aux technologies traditionnelles. Cette approche hybride permet d'obtenir des cellules solaires à très haut rendement, même dans les conditions environnementales difficiles de l'Arabie saoudite (températures élevées et poussière)", a déclaré M. De Wolf.

"En outre, nous étudions le développement de panneaux solaires bifaciaux, qui peuvent produire de l'électricité des deux côtés, ce qui améliore encore le rendement énergétique. Ces innovations sont conçues pour aider l'Arabie saoudite non seulement à maximiser son potentiel en matière d'énergie solaire, mais aussi à contribuer à l'avancement mondial des solutions énergétiques durables", a ajouté le professeur.

De son côté, Qiaoqiang Gan, professeur de science et d'ingénierie des matériaux à la même division, a souligné le fait que les intervenants du secteur recherchent activement des technologies avancées de gestion thermique pour réduire les températures de fonctionnement des systèmes photovoltaïques installés dans le Royaume.

"Ce défi est pressant pour les pays du Moyen-Orient en raison des températures élevées de la région. Pour résoudre ce problème, il faut des matériaux et des dispositifs plus fiables au niveau microscopique, ainsi que des stratégies de gestion thermique avancées au niveau opérationnel", a déclaré M. Gan.

Shihab El-Borai, partenaire chez Strategy & Middle East, a souligné que des projets tels que le Sudair Solar PV témoignent de l'engagement de l'Arabie saoudite en matière d'innovation technologique, en intégrant des panneaux bifaciaux et des systèmes de suivi solaire pour optimiser l'efficacité.

"L'Arabie saoudite tire parti d'innovations de classe mondiale dans le domaine de l'énergie solaire non seulement pour produire de l'électricité, mais aussi pour créer un modèle durable pour l'ensemble de la région", a déclaré M. El-Borai.

"Des entreprises comme Mirai Solar font également des progrès avec des panneaux solaires multifonctionnels qui exploitent la lumière diffuse du soleil tout en offrant un ombrage variable. Ces innovations démontrent la capacité de l'Arabie saoudite à tirer parti des technologies de pointe pour réduire son empreinte carbone et se positionner en tant que leader mondial de l'énergie solaire", a-t-il ajouté.

Contribution du secteur solaire à la diversification économique et aux objectifs énergétiques du Royaume

La croissance du secteur de l'énergie solaire en Arabie saoudite est vitale pour la diversification économique du pays et s'inscrit dans les objectifs de Vision 2030. En améliorant l'infrastructure de l'énergie solaire, l'Arabie saoudite catalyse l'émergence de nouveaux secteurs, attire les investissements internationaux et cultive une culture de l'innovation.

"Cette croissance soutient non seulement la fabrication locale et les chaînes d'approvisionnement, mais génère également des opportunités d'emploi et renforce le développement du capital humain, positionnant le Royaume comme un leader régional en matière d'énergie renouvelable", a déclaré M. Decker d'Oliver Wyman.

"En termes de sécurité énergétique, l'énergie solaire contribue à un mix énergétique résilient et diversifié. En intégrant des technologies solaires avancées, le stockage de l'énergie et des réseaux intelligents, l'Arabie saoudite peut améliorer la flexibilité et la stabilité de son réseau électrique", a-t-il ajouté.

Le partenaire d'Oliver Wyman a continué à souligner que les initiatives solaires, comme la production d'hydrogène vert, garantissent que le Royaume ajoute un flux supplémentaire d'exportation d'énergie, en exploitant de nouvelles sources de revenus tout en promouvant la durabilité environnementale.

"Cette expansion stratégique renforce les capacités énergétiques de l'Arabie saoudite pour l'avenir", a conclu M. Decker.
La demande d'électricité ne cesse d'augmenter dans le Royaume, en grande partie sous l'effet de la croissance économique et démographique, ainsi que des développements à grande échelle dans tout le pays.

"Le déploiement à grande échelle de projets solaires peut également soutenir des secteurs adjacents tels que le stockage des batteries, les technologies de réseaux intelligents et la production d'hydrogène vert. Du point de vue de la sécurité énergétique, le fait de brûler moins d'hydrocarbures pour l'usage domestique libère plus de pétrole pour l'exportation, ce qui augmente les revenus pour l'investissement dans la diversification économique et aide également le Royaume à atteindre ses objectifs de durabilité", a-t-il ajouté.

Au nom de la KAUST, M. De Wolf a expliqué qu'en investissant dans les énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire, le Royaume réduit sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles et construit une économie plus durable et plus résistante.

M. De Wolf a également indiqué que, compte tenu de sa situation géographique, l'Arabie saoudite dispose d'une abondance d'énergie solaire, supérieure à celle de nombreux pays développés - un avantage évident en termes de lumière solaire disponible en tant que source d'énergie.

"Toutefois, les températures élevées représentent un défi important, car elles entraînent une surchauffe des cellules solaires à semi-conducteurs. Pour mettre en œuvre efficacement des systèmes photovoltaïques en Arabie saoudite, il est essentiel de développer des solutions spécialisées qui tiennent pleinement compte des conditions météorologiques et environnementales locales uniques. Ces solutions doivent viser à maximiser l'utilisation de l'énergie solaire abondante tout en atténuant les effets négatifs sur les performances des systèmes photovoltaïques", a déclaré le professeur.

Il a ajouté que la mise au point de ces solutions spécialisées nécessitera des travaux de recherche et de développement supplémentaires, ce qui présentera à la fois des opportunités et des défis pour la réalisation des objectifs de sécurité énergétique.

M. El-Borai, de la société PwC, a souligné qu'en adoptant les énergies renouvelables, le Royaume garantit un approvisionnement énergétique plus stable et durable, favorisant ainsi une croissance économique soutenue.

"La localisation de la production d'énergie renouvelable est un autre élément essentiel. L'Arabie saoudite se concentre sur la production nationale de composants d'énergie renouvelable, réduisant ainsi sa dépendance à l'égard des importations et se positionnant en tant que plaque tournante pour les technologies d'énergie propre. En localisant la production d'énergie renouvelable, l'Arabie saoudite se positionne comme un centre de technologies d'énergie propre dans la région, renforçant à la fois la croissance économique et la sécurité énergétique", a-t-il déclaré.

"D'ici à 2030, l'Arabie saoudite entend produire 1,2 million de tonnes d'hydrogène vert par an, l'énergie solaire alimentant le processus d'électrolyse. Cette double orientation vers l'énergie solaire et l'hydrogène devrait favoriser une plus grande diversification économique et consolider le leadership du Royaume en matière d'énergie verte", a ajouté M. El-Borai.

Défis de l'industrie solaire du Royaume

Le déploiement de l'énergie solaire en Arabie saoudite est confronté à des défis importants, notamment en ce qui concerne la localisation de la chaîne de valeur et la prise en compte des facteurs environnementaux tels que les températures élevées et la poussière.

Du point de vue de Decker, l'Arabie saoudite est confrontée à plusieurs défis pour augmenter sa capacité en matière d'énergie solaire, dont deux sont les limites de l'infrastructure et les complexités de la réglementation.

"Pour relever ces défis, l'Arabie saoudite investit dans la modernisation de son infrastructure de réseau grâce à des technologies de réseau intelligent et à des solutions de stockage de l'énergie, permettant une meilleure gestion de l'énergie solaire intermittente. Le gouvernement travaille à la rationalisation des processus réglementaires et à l'introduction de systèmes d'incitation, tels que les partenariats public-privé et les tarifs favorables, afin d'encourager les investissements du secteur privé, mais il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine", a-t-il ajouté.

Du côté d'Arthur D. Little Middle East, M. Merhaba a déclaré que pour atteindre ses objectifs très ambitieux d'ici 2030, le Royaume devra surmonter des défis techniques, des problèmes de chaîne d'approvisionnement mondiale dus à l'augmentation de la demande de cellules solaires, et une offre concentrée en grande partie en Chine.

Les perturbations du commerce mondial, la localisation et le capital humain nécessaires pour assurer le développement d'une industrie de la chaîne de valeur solaire robuste et compétitive dans le Royaume, ainsi qu'une offre adéquate d'ingénieurs et de techniciens pour répondre à la demande croissante dans le secteur, sont également des sujets d'inquiétude.

Le pays dispose de stratégies et de politiques solides, notamment de plans nationaux d'industrialisation et de localisation, ainsi que d'autres initiatives, qui sont prêtes à l'aider à surmonter efficacement ces obstacles.

Impact de Saudi Vision 2030 sur les stratégies de transition vers les sources d'énergie renouvelables

D'ici à 2030, l'Arabie saoudite vise à produire environ 58,7 GW d'énergie renouvelable, l'énergie solaire contribuant à hauteur de 40 GW à ce total.

Au nom d'Oliver Wyman, M. Decker a expliqué qu'en ce qui concerne l'établissement d'un cadre réglementaire pour faciliter le développement des énergies renouvelables, la Vision 2030 souligne la nécessité d'un environnement favorable.

Cela implique la création de politiques qui encouragent la participation du secteur privé par le biais d'accords d'achat d'électricité qui garantissent des revenus à long terme aux investisseurs, des subventions et des réformes tarifaires pour rendre l'énergie renouvelable plus compétitive, et des processus d'autorisation rationalisés pour réduire les obstacles bureaucratiques pour les projets solaires.

En ce qui concerne la promotion des investissements du secteur privé, M. Decker a souligné que le gouvernement saoudien encourageait activement les partenariats public-privé et les investissements directs étrangers pour stimuler la croissance des projets d'énergie solaire.

"Le programme national d'énergie renouvelable, lancé dans le cadre de Vision 2030, est une initiative clé qui vise à attirer 30 à 50 milliards de dollars d'investissements pour des projets d'énergie renouvelable", a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le maintien d'un secteur énergétique traditionnel solide tout en investissant dans la diversification, M. Decker a ajouté : "Si Vision 2030 met l'accent sur la transition vers les énergies renouvelables, elle reconnaît également l'importance de maintenir un secteur énergétique traditionnel solide, en particulier le pétrole et le gaz, qui restent essentiels à l'économie du Royaume."

Cette initiative intervient alors que l'Arabie saoudite cherche à optimiser sa production de pétrole et de gaz grâce à des avancées technologiques et à des améliorations de l'efficacité, afin de garantir que le secteur continue à générer des revenus.

Au nom d'Arthur D. Little Middle East, M. Merhaba a souligné que le Royaume a connu un changement radical de son paysage économique et énergétique au cours des dernières années.

"Le Royaume a inauguré l'ère des énergies renouvelables et accéléré le déploiement de l'énergie solaire. Avec un objectif très ambitieux d'atteindre 50 % d'énergies renouvelables d'ici 2030, qui fait l'objet d'une révision à la hausse, il a non seulement conduit au développement de mégaprojets solaires à des prix historiquement bas, mais aussi à la création d'une dynamique de développement de champions nationaux sur l'ensemble de la chaîne de valeur du solaire", a-t-il déclaré.

M. De Wolf a rappelé que la Vision a créé un climat favorable à l'investissement et au développement, avec des objectifs ambitieux en matière d'énergies renouvelables qui façonnent l'avenir du mix énergétique du Royaume.

De même, M. Gan a souligné que la Vision 2030 a créé un terrain fertile pour le développement de l'énergie solaire, avec des politiques qui encouragent les partenariats public-privé et investissent massivement dans l'infrastructure des énergies renouvelables.

"Cette initiative vise à diversifier le mix énergétique du Royaume par une transition vers des sources d'énergie plus propres et plus durables", a-t-il déclaré.

Du côté de PwC, M. El-Borai a expliqué que le programme national pour les énergies renouvelables est au cœur de cette initiative.

"D'ici à 2060, l'Arabie saoudite vise à atteindre le statut Net Zero, soutenu par des engagements financiers significatifs, tels que l'investissement prévu de 266 milliards de dollars dans des sources d'énergie plus propres, y compris l'énergie solaire", a-t-il déclaré.

"Le Royaume développe activement des projets d'une capacité de 20 GW par an pour atteindre son objectif de 100 GW à 130 GW d'énergie propre d'ici 2030. Ce cadre stratégique met également l'accent sur la localisation de la production d'énergie renouvelable, avec des collaborations telles que le partenariat du Fonds d'investissement public avec des fabricants chinois de panneaux solaires pour établir une capacité de production de 30 GW de panneaux solaires photovoltaïques. Le NREP ne vise pas seulement à produire de l'énergie propre, mais aussi à assurer l'avenir énergétique du Royaume et à réduire sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles", a déclaré l'associé de PwC.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


SAMA abaisse son taux d'intérêt de référence à 5 %, conformément à la décision de la Réserve fédérale américaine

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  • Cette réduction fait suite à une baisse plus agressive de 50 points de base en septembre et reflète un rééquilibrage de la politique à mesure que les pressions inflationnistes s'atténuent
  • Elle s'aligne sur la décision de la Réserve fédérale américaine, qui a également réduit ses taux de 25 points de base, ramenant sa fourchette cible entre 4,25 % et 4,5 %

RIYADH : La banque centrale d'Arabie saoudite a abaissé son taux d'intérêt de référence à 5 %, sa troisième baisse cette année, s'alignant sur la décision de la Réserve fédérale américaine de réduire ses taux de 25 points de base.

L'institution, également connue sous le nom de SAMA, a réduit son taux d'accord de rachat à 5 % et le taux d'accord de rachat inverse à 4,5 %, a-t-elle déclaré dans un communiqué. Cette mesure vise à maintenir la stabilité monétaire dans un contexte de changement des conditions économiques mondiales.

Elle s'aligne sur la décision de la Réserve fédérale américaine, qui a également réduit ses taux de 25 points de base, ramenant sa fourchette cible entre 4,25 % et 4,5 %.

"Cette décision est conforme au mandat de la SAMA, qui est de préserver la stabilité monétaire dans le contexte de l'évolution mondiale", a déclaré la SAMA.

Cette réduction fait suite à une réduction plus agressive de 50 points de base en septembre et reflète un rééquilibrage de la politique à mesure que les pressions inflationnistes s'atténuent. Cette mesure devrait faire baisser les coûts d'emprunt et soulager les banques après deux années de taux élevés destinés à freiner l'inflation.  

Les banques centrales du Conseil de coopération du Golfe, dont les monnaies sont largement ancrées au dollar, ont suivi l'exemple de la Fed, malgré des niveaux d'inflation relativement stables dans la région.

Les Émirats arabes unis ont réduit leur taux de facilité de dépôt au jour le jour de 25 points de base, à 4,4 %, tandis qu'Oman a réduit son taux de prise en pension de la même marge, à 5 %. Le Qatar a opté pour une réduction légèrement plus importante, abaissant ses trois taux principaux de 30 points de base. Bahreïn a réduit son taux de dépôt au jour le jour de 25 points de base pour le ramener à 5 %.

Dans une déclaration séparée, la Banque centrale du Koweït a annoncé mercredi qu'elle avait adopté une "approche graduelle et équilibrée" de la politique monétaire, réduisant son taux d'escompte de 25 points de base à 4 pour cent, à compter du 19 septembre.

Commentant la décision des banques du CCG, Mahmoud Khairy, économiste et conseiller politique, a déclaré à Arab News : "Cette stratégie de synchronisation avec la Fed américaine aide les économies du CCG à gérer l'inflation et à soutenir la croissance économique en réduisant les coûts d'emprunt.

Il a toutefois précisé que cette stratégie dépendait de l'évolution de la politique économique américaine. "Si les États-Unis s'orientent vers un assouplissement monétaire, les banques centrales du CCG pourraient être confrontées à des difficultés pour concilier leurs propres besoins économiques avec le maintien de l'ancrage des monnaies et de la confiance des investisseurs", a expliqué M. Khairy.

Il estime que les pays du CCG doivent aligner leurs taux d'intérêt sur ceux de la Fed afin de maintenir les flux d'investissement. Toutefois, cela pose des problèmes pour des pays comme l'Arabie saoudite, où les pressions inflationnistes sont alimentées par les prix de l'immobilier et la demande, ce qui rend difficile le maintien d'une inflation faible, a-t-il ajouté.

Au cours des deux dernières années, la Réserve fédérale américaine a augmenté de manière agressive les taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation, resserrant de manière significative la politique monétaire pour stabiliser les prix.

Bien que l'inflation aux États-Unis se soit rapprochée de l'objectif de 2 % fixé par la Fed, elle reste légèrement élevée, laissant les consommateurs accablés par des coûts élevés.


La main-d'œuvre du secteur touristique saoudien augmente de 5,1%, selon l'Autorité générale des statistiques

En 2023, le secteur du tourisme en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 11,5 % au produit intérieur brut et a généré 36 milliards de dollars de recettes. (Shutterstock)
En 2023, le secteur du tourisme en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 11,5 % au produit intérieur brut et a généré 36 milliards de dollars de recettes. (Shutterstock)
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  • Les Saoudiens représentent 25,6 % du total des travailleurs dans le secteur, avec 245 905 ressortissants employés dans le secteur du tourisme à la fin du mois de juin
  • Les expatriés représentent 74,4%, soit 713 270 personnes

RIYAD : Le secteur du tourisme en Arabie saoudite a créé des opportunités de travail à un rythme régulier au deuxième trimestre de l'année 2024, avec une augmentation de la main-d'œuvre de 5,1% en glissement annuel, atteignant 959 175 personnes, selon des données officielles.

Selon les données publiées par l'Autorité générale des statistiques (GASTAT), la main-d'œuvre du secteur augmente de 1,57% d'un trimestre à l'autre, signalant ainsi une dynamique soutenue dans le secteur.

Les Saoudiens représentent 25,6% du total des travailleurs dans le secteur, avec 245 905 ressortissants employés dans le secteur du tourisme à la fin du mois de juin, tandis que les expatriés représentent 74,4%, soit 713 270 personnes.

Cette augmentation souligne la transformation rapide du Royaume en une destination touristique mondiale dans le cadre de sa stratégie de diversification économique Vision 2030, qui vise à attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici la fin de la décennie.

Les données de la GASTAT révèlent que les emplois dans le secteur du tourisme représentent 5,7% de la main-d'œuvre totale au deuxième trimestre, marquant une légère baisse de 0,2% par rapport à la même période de l'année précédente.

Dans le secteur privé, le tourisme représente 8,6% de l'emploi, soit une baisse de 0,5% par rapport à l'année précédente.

Quant aux données démographiques, les hommes constituent la majorité dans le secteur, avec 831 076 individus, tandis que les femmes représentent 128 099 personnes.

La GASTAT a également fait état de progrès dans le secteur hôtelier saoudien, avec des taux d'occupation atteignant 55,4% au deuxième trimestre, marquant une hausse de 0,5% par rapport à l'année précédente. La durée moyenne du séjour des clients a augmenté de 17,6%, pour atteindre 5,2 nuits.

Cependant, le prix moyen d'une chambre par nuit a légèrement baissé, s'établissant à 725,5 riyals saoudiens (193,08 $), soit une baisse de 0,4% par rapport au deuxième trimestre de l’année 2023, reflétant la concurrence des prix alors que le secteur se développe.

L'essor du tourisme s'aligne sur les tendances régionales, un rapport de Mastercard publié au début du mois a souligné le rôle du secteur dans les économies du Golfe, l'Arabie saoudite étant à la pointe des efforts pour attirer les visiteurs du monde entier.

En 2023, le secteur du tourisme en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 11,5% au produit intérieur brut et a généré 36 milliards de dollars de revenus, enregistrant deux records, selon les données officielles publiées au début de l'année. Le secteur devrait atteindre 16% du PIB d'ici 2034.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com