La Finlande lève le voile sur son chantier de rideau de fer avec la Russie

Travaux de construction d'une clôture à la frontière entre la Finlande et la Russie, le 14 avril 2023 à Imatra, Finlande. (Photo par Alessandro RAMPAZZO / AFP)
Travaux de construction d'une clôture à la frontière entre la Finlande et la Russie, le 14 avril 2023 à Imatra, Finlande. (Photo par Alessandro RAMPAZZO / AFP)
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Publié le Vendredi 14 avril 2023

La Finlande lève le voile sur son chantier de rideau de fer avec la Russie

  • Au total 200 kilomètres de clôtures barbelées, hautes de trois mètres et bordées d'une route, vont être érigées, pour un budget prévu de 380 millions d'euros
  • Ce nouveau rideau de fer marque la fin d'une période où la région frontalière de la Finlande misait sur les échanges avec la Russie pour assurer sa prospérité

IMATRA, Finlande : Les garde-frontières finlandais ont dévoilé vendredi le tracé du chantier du futur rideau de fer qui va recouvrir une partie de son immense frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie, conséquence de la guerre en Ukraine.

L'unité militaire a fait visiter à la presse le site en construction du premier tronçon pilote de trois kilomètres sur la frontière, près d'Imatra dans le sud-est du pays, quelques jours après l'entrée de la Finlande dans l'Otan.

Au total 200 kilomètres de clôtures barbelées, hautes de trois mètres et bordées d'une route, vont être érigées, pour un budget prévu de 380 millions d'euros.

L'essentiel (70%) se trouvera sur la frontière sud-est, la plus dense de la ligne frontalière avec la Russie, selon un tracé encore incomplet présenté vendredi.

Mais d'autres clôtures seront érigées plus au nord, sur la longue frontière largement inhabitée remontant vers la Laponie et la frontière norvégienne dans l'Arctique.

«Il y aura plusieurs dizaines de tronçons pour la clôture. L'exemple-type sera les passages frontaliers et leurs alentours, les routes traversant la frontière, mais aussi les zones facilement accessibles pour l'homme en transport», a expliqué le général de brigade Jari Tolppanen lors d'un point presse.

A l'heure actuelle sur le site pilote, situé à six kilomètres d'Imatra, les tractopelles s'activent pour déblayer et les arbres ont été abattus, mais la clôture elle-même n'est pas encore en place.

Le chantier a commencé fin février et la dernière phase de l'érection de la clôture doit s'achever en 2026.

Quelque 70 kilomètres doivent être achevés d'ici 2025.

Les frontières finlandaises sont actuellement principalement sécurisées par de légères barrières de bois, essentiellement conçues pour empêcher le bétail de se déplacer.

- Utile? -

Ce qui était aussi le cas même durant la Guerre froide, lorsque le pays nordique avait été contraint à la neutralité par Moscou, après la Seconde Guerre mondiale.

La frontière sud-est avait été tracée en 1940 puis formalisée en 1947 après l'annexion d'une grande partie de la Carélie finlandaise par l'URSS, qui avait entraîné le déplacement de centaines de milliers d'habitants. Elle était restée très peu équipée depuis lors.

Trois décennies après la fin de la Guerre froide, Helsinki avait pris la décision l'an dernier d'ériger une clôture, après l'invasion de l'Ukraine. Les autorités l'ont présenté comme une façon d'éviter l'instrumentalisation de flux migratoires, comme dernièrement au Bélarus, mais sans fonction militaire.

«C'est la seule façon efficace et sûre de contrôler des entrées de grande ampleur», a souligné le général Tolppanen. «Nous devons réduire notre dépendance à l'efficacité du contrôle du côté russe de la frontière», a-t-il expliqué.

Ce nouveau rideau de fer marque la fin d'une période où la région frontalière de la Finlande misait sur les échanges avec la Russie pour assurer sa prospérité.

La majeure partie des habitants soutiennent que leur pays tourne le dos à son puissant voisin, mais les avis sont plus partagés sur l'utilité de la clôture.

«Je pense que c'est une très bonne chose», dit à l'AFP Sinikka Rautsiala, un habitant d'Imatra. «On aurait dû la construire il y a longtemps».

«Je ne crois pas qu'elle soit très nécessaire», juge pour sa part Pirjo Pänkäläinen, une autre habitante de la commune de 25.000 habitants. «Mais certainement, comme il y a beaucoup de peur provoquée par la situation, beaucoup de gens pensent que c'est important de la construire».


Suède: des milliers de manifestants à Malmö contre la participation d'Israël à l'Eurovision

Le logo de l'émission de sélection allemande pour le Concours Eurovision de la chanson 2024 est photographié début février 2024 à Berlin. (Photo, AFP)
Le logo de l'émission de sélection allemande pour le Concours Eurovision de la chanson 2024 est photographié début février 2024 à Berlin. (Photo, AFP)
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  • La participation d'Israël au concours européen de la chanson, dont la finale se tiendra samedi à Malmö, a été contestée au vu de la guerre opposant Israël au Hamas à Gaza
  • La militante pour le climat Greta Thunberg, connue pour ses positions propalestiniennes, était dans le cortège, aux côtés de nombreuses familles

MALMO : Des milliers de personnes ont défilé jeudi calmement dans les rues de Malmö, en Suède, pour protester contre la participation d'Israël à l'Eurovision, à quelques heures de l'entrée du pays dans la compétition, selon une équipe de l'AFP sur place.

"Je suis fan de l'Eurovision et ça me fend le coeur mais je boycotte", explique à l'AFP Hilda, une Suédoise de 30 ans aux cheveux roses, qui ne souhaite pas donner son nom. "Je ne peux pas m'amuser en sachant qu'Israël participe, quand tout ces enfants meurent. Je pense que c'est injuste".

La participation d'Israël au concours européen de la chanson, dont la finale se tiendra samedi à Malmö, a été contestée au vu de la guerre opposant Israël au Hamas à Gaza, avec à travers l'Europe, plusieurs pétitions réclamant son exclusion.

Fin mars, les candidats de neufs pays, dont le Suisse Nemo, l'un des favoris, ont pour leur part appelé à un cessez-le-feu durable.

La candidate israélienne, Eden Golan, doit participer dans la soirée de jeudi avec "Hurricane" à la deuxième demi-finale.

"Ce n'est pas juste. A mon avis, s'ils peuvent écarter la Russie, pourquoi ne peuvent-ils pas le faire pour" Israël, s'interroge Marwo Mustafa, une jeune manifestante d'une vingtaine d'années.

En 2022, les sociétés russes de radiodiffusion avaient été exclues de l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, dans le sillage de la guerre en Ukraine.

"Les gens sont ici pour l'Eurovision, pour essayer de faire la fête. Il n'y a rien à célébrer", déplore Mustafa Mustafa, 29 ans. "Nous disons que nous sommes une démocratie, mais personne ne fait rien", ajoute-t-il, les épaules recouvertes d'un keffieh.

Partis de la grande place de Malmö, les manifestants, plus de 5.000 personnes selon l'équipe de l'AFP, ont défilé dans la grande artère piétonne de la ville, brandissant des drapeaux palestiniens.

Des panneaux et pancartes proclamaient "Libérez la Palestine", "EUR légitimise le génocide" ou "On ne peut laver en rose le colonialisme".

La militante pour le climat Greta Thunberg, connue pour ses positions propalestiniennes, était dans le cortège, aux côtés de nombreuses familles.

"A six et neuf ans, mes enfants ont maintenant un âge où ils veulent regarder l'Eurovision mais cette année on boycotte complétement", confie Cecilia Brudell, 31 ans.

10 des 16 candidats qui concourent jeudi soir retrouveront samedi en finale la Suède, tenante du titre, les "Big Five" - Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni - plus gros contributeurs à l'organisation, et les 10 premiers qualifiés lors de la demi-finale de mardi.

 

 


Les forces nucléaires russes sont toujours prêtes au combat, prévient Poutine

Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays
  • Plus de 9 000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part

MOSCOU: Les forces nucléaires stratégiques russes sont "toujours" prêtes au combat, a souligné jeudi Vladimir Poutine lors de son discours pour célébrer la victoire soviétique contre Hitler, en pleines tensions liées au conflit en Ukraine.

Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays. Plus de 9.000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part.

"La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l'on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte", a déclaré le président russe.

Il a récemment ordonné des exercices nucléaires tactiques impliquant des troupes stationnées près de l'Ukraine, face à des "menaces" occidentales.

Jeudi, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou, qui se considère comme un contrepoids à l'influence anglo-saxonne, rejetait "la prétention à l'exclusivité" de tout gouvernement ou alliance.

Puis il a réaffirmé que la Russie vivait une "période difficile". "Le destin de la patrie et son avenir dépendent de chacun de nous", a-t-il lancé, en saluant les "héros" qui combattent pour Moscou sur le front.

Vladimir Poutine, 71 ans, présente l'assaut contre Kiev comme un conflit existentiel et promet à chaque occasion la "victoire" à ses concitoyens dans un combat contre un gouvernement ukrainien accusé d'être "néo-nazi".

Le chef du Kremlin mobilise de longue date la mémoire de la Seconde Guerre mondiale - qui a fait 27 millions de morts côté soviétique - pour se présenter en héritier de la puissance de l'URSS et légitimer son propre pouvoir.

Frappe ukrainienne à 1 200 km

Le défilé est au cœur de l'éducation patriotique du Kremlin, dénoncée comme militariste par l'opposition.

Elena Melikhova, 44 ans, venue voir la parade à Moscou avec son fils, a affirmé à l'AFP que ces commémorations sont "très importantes pour les générations futures": "C'est très touchant et très excitant. Et aussi très effrayant."

Le défilé sur la place Rouge de Moscou, n'a toutefois pas échappé aux retombées sécuritaires et diplomatiques de l'assaut contre Kiev.

Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, n'a été entouré jeudi que de quelques chefs d'Etat alliés.

Parmi eux, les dirigeants du Bélarus, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, ainsi que les présidents du Laos, de Cuba et de la Guinée-Bissau.

Certains défilés ont aussi été annulés pour des raisons de "sécurité", notamment dans des régions frontalières de l'Ukraine, régulièrement touchées par des frappes.

Au moins onze personnes ont ainsi été blessées dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque ukrainienne sur la ville russe de Belgorod et ses environs, a annoncé le gouverneur régional.

L'Ukraine a par ailleurs revendiqué jeudi une frappe contre une raffinerie russe dans la région du Bachkortostan, à une distance record de 1.200 kilomètres de sa frontière, une attaque qui, selon les autorités locales, n'a pas fait de victimes.

Avancées sur le front

Contrairement à la même période l'année dernière, l'armée russe est en bien meilleure position sur le front: elle a bien subi d'importantes pertes et ne parvient pas à réussir de véritable percée sur le front en Ukraine, mais elle a enchaîné récemment les gains territoriaux face à des troupes ukrainiennes en difficulté.

La contre-offensive de Kiev a échoué et l'Ukraine craint désormais que son adversaire, qui dispose de plus d'hommes, d'équipements et d'une industrie militaire plus puissante, ne lance une opération d'ampleur à l'arrivée de l'été.

Lors d'une rencontre avec des combattants en Ukraine, diffusée jeudi, M. Poutine a demandé que les armements russes aient "toujours une longueur d'avance", reconnaissant également que Moscou parvenait à obtenir des technologies à usage militaire sur le marché international, malgré les sanctions occidentales.

Parallèlement, sur le plan intérieur, le pouvoir de Vladimir Poutine est plus incontesté que jamais. La répression a écrasé toutes les voix dissidentes. Son grand opposant, Alexeï Navalny, est mort mi-février en prison dans des circonstances floues.

Le président russe vient d'être réinvesti à la tête du pays jusqu'en 2030, avec la possibilité d'effectuer ensuite un autre mandat jusqu'en 2036.

 


Sénégal: 11 blessés dans la sortie de piste d'un Boeing opéré par Air Sénégal

Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • L'avion de type B737/300, affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage
  • Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service

DAKAR: L'aéroport international de Diass, près de Dakar, a été rouvert au trafic jeudi quelques heures après une sortie de piste d'un Boeing opéré par Air Sénégal et en partance pour Bamako, qui a fait onze blessés, a annoncé le gestionnaire de l'aéroport.

Le Boeing 737/300 affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, "a fait une sortie de piste ce jeudi 9 mai 2024 vers 01H00 du matin", selon le gestionnaire de l'aéroport, LAS.

L'incident a fait "quatre (blessés) graves" parmi les 11, sur un total de 78 passagers, précisant que six passagers ont été admis en observation dans les services médicaux de l'aéroport.

A la mi-journée, le gestionnaire de l'aéroport, LAS, formé d'un trio comprenant le groupe turc Limak, l'AIBD (public) et Summa, une autre société turque, a annoncé la réouverture de l'aéroport fermé dans la foulée de l'incident.

"Les opérations aéroportuaires ont repris normalement", a indiqué le gestionnaire dans son communiqué.

Des images tournées dans la nuit et publiées jeudi par les médias et sur les réseaux sociaux montrent l'appareil immobilisé sur un terrain, envahi par les herbes, avec une aile endommagée, en présence de secouristes s'affairant notamment autour d'un blessé se tordant de douleur. De la fumée et des flammes sont également visibles à proximité de l'aéronef.

"Avancez ! Avancez s'il vous plaît messieurs!", exhorte une dame à des personnes près de l'avion dont le bruit du moteur se fait entendre, les invitant à quitter le lieu de l'incident, alors que des passagers sortent de l'appareil en courant, sur une de ces vidéos authentifiée par l'AFP.

"Ce qui nous arrive là, c'est un truc de fou", dit une passagère alors qu'un autre, au milieu de lamentations, s'exclame: "Al hamdoulilah (Dieu merci en arabe)".

"Il y a eu un début d'incendie sur une partie de l'appareil qui a été ensuite éteint", a affirmé à l'AFP un responsable aéroportuaire, sans plus de précisions.

En plus des passagers, l'avion avait à son bord "deux pilotes et quatre membres du personnel (de) cabine", a affirmé le ministère chargé des Transports dans un communiqué distinct qui parle de 79 passagers et dix blessés, dont un pilote.

Enquête ouverte

Le gestionnaire a en outre indiqué que "les circonstances exactes de l'incident restent à déterminer, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste".

"Des spécialistes de l'aviation, ainsi que des représentants de la compagnie aérienne concernée (Air Sénégal), sont sur place pour examiner de près les données de vol et interroger les membres d'équipage" a-t-il ajouté.

"L'avion, à la fin de la piste, n'a pas pu décoller. Le pilote a choisi de (le) faire sortir sur le terrain à côté. Personnellement, je pense qu'il a bien géré la situation. L'avion n'est pas trop endommagé", a expliqué à la presse le directeur général de LAS, Askan Demir.

Le Bureau d'enquête et d'analyse (BEA) du Sénégal a "ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'accident", a dit le ministère chargé des Transports aériens dans son communiqué.

Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service. Des passagers se plaignent régulièrement des retards accusés par les vols domestiques et internationaux de la compagnie contrôlée par l'État sénégalais et qui a débuté ses opérations en mai 2018.

De son côté, Boeing traverse également une passe difficile après plusieurs incidents, dont deux cette semaine, et le lancement d'une enquête visant trois de ses modèles d'avions commerciaux par l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA).

Mardi, un 787-900 d'Air France qui assurait un vol Paris-Seattle a été dérouté vers un aéroport canadien à la suite de "l'apparition d'une odeur de chaud ressentie en cabine".

Puis, mercredi, un Boeing 767 cargo de la compagnie Fedex a effectué un atterrissage sur le fuselage, à l'aéroport d'Istanbul, son train d'atterrissage avant ne s'étant pas ouvert. L'incident, spectaculaire, n'a cependant fait aucune victime.

Air Sénégal a été créée juste après la faillite en avril 2016 de Sénégal Airlines, qui avait elle-même remplacé, en 2009, Air Sénégal International, propriété des États sénégalais et marocain.

Le lancement de cette compagnie est l'un des trois volets d'un plan visant à faire de Dakar un "hub" aérien régional, avec l'aéroport international, inauguré en décembre 2017, et la réhabilitation des aéroports de province.

L'aéroport Blaise Diagne, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, qui porte le nom du premier député africain élu au Parlement français (1872-1934), remplace l'aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), en proche banlieue de la capitale, reconverti en aéroport militaire.