Les missions et vols spatiaux commerciaux et privés sont le fer de lance de l’économie spatiale

Deux astronautes saoudiens se trouveront dans la fusée Falcon 9 de SpaceX à bord d’un vaisseau spatial Dragon dans le cadre de la mission Axiom 2 (Ax-2) à la Station spatiale internationale, le 8 mai prochain. (Photo, fournie)
Deux astronautes saoudiens se trouveront dans la fusée Falcon 9 de SpaceX à bord d’un vaisseau spatial Dragon dans le cadre de la mission Axiom 2 (Ax-2) à la Station spatiale internationale, le 8 mai prochain. (Photo, fournie)
Le vaisseau spatial Dragon qui transportera la fusée Falcon 9 de SpaceX. (ESA)
Le vaisseau spatial Dragon qui transportera la fusée Falcon 9 de SpaceX. (ESA)
La capsule Spaceship Neptune de Space Perspective, le premier vaisseau spatial neutre en carbone au monde. (Photo fournie)
La capsule Spaceship Neptune de Space Perspective, le premier vaisseau spatial neutre en carbone au monde. (Photo fournie)
Les préparatifs pour la mission. (Photo Axiom)
Les préparatifs pour la mission. (Photo Axiom)
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Les missions et vols spatiaux commerciaux et privés sont le fer de lance de l’économie spatiale

  • Une fois le vaisseau arrimé, les astronautes d’Axiom Space passeront douze jours à bord de la Station spatiale internationale, où ils mèneront une mission complète comprenant des activités scientifiques, commerciales et de sensibilisation
  • Autrefois, l’un des plus grands obstacles au progrès des vols spatiaux était le manque de technologies permettant d’établir des avant-postes

DJEDDAH: «L’espace, la dernière frontière» sont des mots que de nombreux fans de Star Trek à travers le monde connaissent par cœur. Bien que l’humanité ne soit pas encore en l’an 2265, c’est une période des plus passionnantes pour l’industrie spatiale au moment où des découvertes aérospatiales révolutionnaires sont en cours, qu’une économie spatiale en plein essor est en train d’être mise en œuvre et que l’humanité se lance dans sa prochaine grande aventure: l’espace extra-atmosphérique.

Les humains ont parcouru un long chemin depuis que le satellite Spoutnik a été placé en orbite autour de la Terre en 1957. L’exploration spatiale atteint de nouveaux sommets désormais, avec des projets de tourisme spatial, des investissements privés et la recherche de solutions à nos problèmes terrestres par le biais d’expériences scientifiques.

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Le logo de la mission Axiom-2. (Photo fournie)

Avec le temps et les succès et les échecs sans précédent des deux superpuissances, la course à l’espace américano-soviétique a dominé l’exploration spatiale et jeté les bases pour que d’autres nations leur emboîtent le pas. Après avoir uni leurs forces, les deux superpuissances ont construit la plus grande structure de l’espace, la Station spatiale internationale (ISS), mais plus récemment, elles ont cédé la place à de nouveaux acteurs.

Aujourd’hui, soixante-dix-sept agences spatiales gouvernementales avec plus de six cents astronautes, cosmonautes et taïkonautes (occupant d'un vaisseau spatial chinois) ont franchi l’orbite terrestre et deux autres astronautes saoudiens doivent se rendre dans l’espace le 8 mai.

L’astronaute et scientifique saoudienne Rayyanah Barnawi et le spécialiste de mission Ali al-Qarni, diplômés du premier programme national d’astronautes du Royaume, rejoindront Peggy Whitson et John P. Shoffner dans la fusée Falcon 9 de SpaceX à bord d’un vaisseau spatial Dragon dans le cadre de la mission Axiom 2 (Ax- 2) à l’ISS. 

Jeudi, Axiom Space, l’un des principaux fournisseurs de services de vols spatiaux vers l’ISS et un développeur d’infrastructures spatiales dédiées à l’homme, a tenu une conférence de presse virtuelle sur la mission à venir, avec des dirigeants de la Nasa, de SpaceX et de la Saudi Space Commission.

«Dans le cadre de cette mission, le plus important que nous puissions faire pour le programme saoudien de vols spatiaux est la recherche sur la microgravité et la sensibilisation aux sciences de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (Stem). Pour notre part, au sein de la Saudi Space Commission, nous travaillons sur onze expériences révolutionnaires en microgravité. Nous saisissons également l’occasion pour avoir un programme de sensibilisation grâce à trois expériences», précise Mishaal Ashemimry, responsable de la recherche en microgravité à la Saudi Space Commission, lors de la conférence.

«Les trois expériences sont destinées à mobiliser plus de douze mille élèves dans quarante-sept endroits différents en Arabie saoudite. Le but est de les faire participer à cette mission, ainsi que de les informer et d’éveiller la curiosité de chaque enfant en Arabie saoudite, en espérant qu’ils deviendront de futurs astronautes et scientifiques qui pourront nous permettre de faire des missions sur la Lune et éventuellement sur Mars», ajoute-t-elle.

Pour mieux se préparer aux contraintes de leur vol spatial de trente-sept heures, les membres d’équipage qui n’ont pas été exposés aux rigueurs de la formation de la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) s’entraînent spécifiquement pour la mission à venir.

«Les astronautes de la Nasa commencent par une formation de base qui leur permet de se familiariser avec l’astronomie et d’autres cours similaires», déclare le PDG et président d’Axiom Space, Michael Suffredini, à Arab News lors de la conférence.

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Signature du partenariat entre Axiom Space et la Saudi Space Commission qui permettra d’envoyer la première femme astronaute saoudienne dans l’espace. Sur la photo, Michael T. Suffredini (à gauche), président et chef de la direction d’Axiom Space; Abdallah ben Amer Alswaha (au centre), ministre saoudien des Communications et des Technologies de l’information et le Dr Saudi al-Tamimi, gouverneur de la Commission saoudienne de la communication, de l’espace et de la technologie et PDG par intérim de la Saudi Space Commission. (Photo fournie)

Il ajoute que les astronautes de la Nasa s’entraînent également intensivement sur les systèmes de l’ISS et d’autres systèmes requis.

«Pour ces missions particulières, nos astronautes sont formés très spécifiquement aux tâches qu’ils accompliront en orbite et aux systèmes qu’ils utiliseront», indique M. Suffredini.

«La raison pour laquelle nous avons fait appel à un astronaute professionnel, comme Peggy dans ce cas, c’est que ce sont eux qui devront les aider lorsqu’ils feront face à des situations avec lesquelles ils ne seront pas à l’aise. En revanche, nous pouvons laisser les astronautes privés s’entraîner un peu différemment et se concentrer sur leur mission, puisqu’ils sont accompagnés d’un astronaute professionnel.»

Partageant ce sentiment, Mishaal Ashemimry ajoute: «Nos astronautes s’entraînent spécifiquement pour cette mission, puis pour des missions de plus longue durée. Ainsi, en fonction de la mission elle-même et des possibilités offertes, nous formons les astronautes à tout ce qu’ils prévoient de faire lors de cette mission.»

«Donc, pour nous tous, ce sont toujours des astronautes. Ils vont faire leur travail et mener à bien les tâches de cette mission.»

Ax-2 sera la première mission spatiale privée à inclure à la fois des astronautes du secteur privé et des astronautes représentant des gouvernements étrangers. C’est aussi la première mission privée commandée par une femme.

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Photos officielles de l’équipage de l’Axiom Mission 2 (Ax-2) (dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du coin supérieur gauche): Peggy Whitson, commandante de l’Ax-2; Rayyanah Barnawi, spécialiste de mission; Ali al-Qarni, spécialiste de mission; et John P. Shoffner, pilote d’Ax-2. (Photo fournie).

Une fois le vaisseau arrimé, les astronautes d’Axiom Space passeront douze jours à bord de l’ISS, où ils mèneront une mission complète comprenant des activités scientifiques, commerciales et de sensibilisation.

Au cours des dernières décennies, les scientifiques ont inventé de nombreuses technologies remarquables à bord de l’ISS, dont beaucoup ont conduit à des découvertes technologiques et scientifiques ayant une incidence significative sur la vie sur Terre.

Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni mèneront quatorze expériences, dont six études axées sur le développement de futures applications thérapeutiques, quatre expériences étudiant le dysfonctionnement immunitaire dans des modèles d’organoïdes tumoraux qui peuvent aider à prédire et à prévenir le cancer, trois sur les moyens d’adaptation des membres d’équipage à la microgravité et une sur l’ensemencement des nuages en microgravité.

Le vol spatial est désormais une véritable institution. Alors que les agences gouvernementales accordent la priorité à la Lune, d’autres trouvent des possibilités dans les vols spatiaux commerciaux. On estime que plus de dix mille entreprises et près de cinq mille investisseurs sont impliqués dans l’industrie spatiale. Morgan Stanley estime que l’industrie spatiale mondiale pourrait générer des revenus de plus de 1 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) en 2040, contre 350 milliards de dollars actuellement.

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Formation de Rayyanah Barnawi à l’utilisation de méthodes et d’équipements spécialisés pour la préparation des aliments dans l’espace. (Photo fournie)

Ce qui va suivre est véritablement la prochaine frontière. Le tourisme spatial, un segment de niche de l’économie et de l’industrie spatiales, opère depuis plus d’une décennie, proposant des vols spatiaux suborbitaux. Des entreprises comme SpaceX, Blue Origin et Virgin Galactic offrent aux voyageurs un siège dont le prix s’élève à plusieurs dizaines de millions de dollars. Désormais, d’autres entreprises proposent des options moins chères pour participer à des expériences spectaculaires similaires qui sont tout aussi valables que leurs homologues plus chères.

De nombreux experts estiment que nous vivons une «renaissance de l’espace», car les solutions technologiques de la dernière décennie ont considérablement réduit les coûts, permettant aux entreprises de sortir des sentiers battus et de proposer des collaborations intersectorielles.

La baisse des coûts a ouvert la porte aux start-up tout en encourageant les entreprises aérospatiales établies à explorer de nouvelles possibilités qui semblaient autrefois trop chères ou compliquées.

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Ali al-Qarni (à gauche) s’entraînant pour la mission. (Photo fournie)

Mais pourquoi aller dans l’espace? On pourrait soutenir qu’un casque de réalité virtuelle peut offrir des panoramas similaires à ceux que voit l’astronaute.

«Il y a plusieurs raisons et le cœur de notre activité est que nous emmenons des gens dans l’espace pour vivre une expérience d’astronaute par excellence: celle de voir une planète dans ce contexte», déclare Jane Poynter, fondatrice et coprésidente de l’entreprise de tourisme dans l’espace Space Perspective, à Arab News.

«Ils observent la fine pellicule bleue qu’est notre atmosphère, ils contemplent la planète dans le contexte de cet incroyable vide noir de l’espace. Cela permet aux astronautes de se sentir profondément connectés à notre planète, à l’humanité et à ses habitants.»

«Ils reviennent et s’impliquent dans diverses causes environnementales et sociales. C’est une façon pour nous de relever les défis mondiaux; nous devons les envisager dans un contexte global. C’est ce que le vol spatial représente pour nous.»

Space Perspective a annoncé en juin dernier son intention d’emmener des touristes dans la stratosphère à bord d’une capsule pressurisée transportée par ballon baptisée «Spaceship Neptune». Jane Poynter précise à Arab News que Space Perspective est «une entreprise d’expérience» engagée à fournir un accès à l’espace en quelques heures seulement, atteignant une altitude de plus de trente kilomètres à l’aide d’un ballon gonflé à l’hydrogène.

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La capsule Spaceship Neptune de Space Perspective, le premier vaisseau spatial neutre en carbone au monde. (Photo fournie)

Le besoin de durabilité dans l’exploration spatiale et l’exploitation de l’espace devient plus évident avec le désir croissant d’expansion des activités humaines au-delà de l’orbite terrestre, que les secteurs public et privé tentent de mettre en œuvre.

Autrefois, l’un des plus grands obstacles au progrès des vols spatiaux était le manque de technologies permettant d’établir des avant-postes. Aujourd’hui, l’entreprise Space Perspective s’est associée à la Nasa pour fabriquer le vaisseau spatial Neptune, qui comprend 9 300 mètres carrés d’installations, 28 000 mètres carrés de zone de test et un centre d’opérations au Nasa Shuttle Landing Facility dans le Kennedy Space Center.

«Pour le moment, nous n’avons vu que six cent cinquante personnes se rendre dans l'espace», précise Mme Poynter. «Dans quelques années seulement, il y aura des milliers de personnes, dont beaucoup n’ont jamais imaginé qu’elles pourraient aller dans l'espace.»

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John P. Shoffner, pilote de la mission Axiom 2, et Peggy Whitson, commandante de la mission, examinent leur plan de mission avant le décollage. (Photo Axiom)

Elle ajoute que la société prévoit d’étendre ses opérations sur les sites de départ et qu’elle a commencé à accepter des réservations pour 2025.

Jane Poynter note également que de nombreuses personnes sont curieuses de la possibilité de voyager dans l’espace, un endroit que beaucoup pensent être «seulement accessibles aux autres alors qu’en réalité, c'est réalisable», bien qu’il y ait des défis à surmonter pour intensifier les opérations.

Elle déclare: «Il est difficile de déterminer comment des milliers de personnes iront dans l’espace – qu’il s’agisse de l’ISS ou de l’une des autres stations en construction.»

«Il existe de nombreux plans qui reposent sur des centaines de personnes et nous voulons transformer la mission dans l’espace pour quelques-uns à un voyage dans l’espace pour le plus grand nombre.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com