BEYROUTH : La prochaine séance de négociations entre le Liban et Israël sur la démarcation de leur frontière maritime, initialement prévue cette semaine, a été reportée, a indiqué lundi à l'AFP une source militaire libanaise.
"Nous avons été officiellement informés du report de la séance de négociations indirectes", a-t-elle ajouté sans fournir de nouvelle date.
La quatrième séance de pourparlers entre les deux voisins, toujours officiellement en guerre, était prévue mercredi 2 décembre. Son report a été demandé par les médiateurs américains, selon la source militaire.
Mais la visite du diplomate américain qui joue le rôle de médiateur prévue mercredi reste maintenue et il rencontrera la délégation libanaise "pour essayer de trouver un terrain d'entente", a précisé la même source.
Le 20 novembre, Israël a accusé le Liban d'avoir changé sa position à plusieurs reprises sur la démarcation de la frontière maritime, avertissant que cela pourrait mener à une impasse et ainsi freiner la prospection d'hydrocarbures offshore dans la région.
Les deux pays ont entamé début octobre des négociations par l'intermédiaire de l'ONU et des Etats-Unis, sur une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l'ONU en 2011 mais que le Liban juge aujourd'hui erronée.
D'après l'analyste libanaise Laury Hayatan, le Liban avait demandé une zone supplémentaire de 1.430 km2 plus au sud, s'étendant dans une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean.
Les négociations sont particulièrement cruciales pour un Liban en plein effondrement économique, qui veut lever tous les obstacles à la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée.
En 2018, le Liban a signé son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek. Problème: une partie d'un des deux blocs concernés, le numéro 9, déborde sur la zone disputée avec Israël.