Des enfants turcs et syriens collaborent pour l’écriture d’un livre bilingue

Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
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Quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc). (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 02 avril 2023

Des enfants turcs et syriens collaborent pour l’écriture d’un livre bilingue

  • Le livre, qui a été publié en turc et en arabe, est actuellement distribué dans les bibliothèques, les écoles et les musées de la ville
  • Les enfants ont reçu une formation en écriture créative et ont participé à des ateliers interactifs de lecture et de dessin pour leur permettre de mieux exprimer leurs sentiments

ANKARA: Dans le cadre d’un projet financé conjointement par l’Institut Goethe, l’ambassade des Pays-Bas, le consulat de Suède, le Centre culturel français, la Fondation pour la culture et l’art d’Istanbul et la Fondation Anadolu Kultur, quarante enfants turcs et syriens vivant dans la province de Gaziantep, au sud-est de la Turquie, ont collaboré pour écrire et illustrer un livre intitulé Gokce (ciel en turc), faisant allusion au fait que des personnes de toutes races, cultures et croyances, vivent ensemble sous le même ciel.

Gaziantep, qui compte près de deux millions d’habitants, abrite environ un demi-million de réfugiés syriens. La ville comprend la deuxième plus grande population de Syriens après Istanbul. Actuellement, il y a 3,6 millions de réfugiés syriens à travers la Turquie, dont 1,6 million d’enfants.

Le livre, qui a été publié en turc et en arabe, est actuellement distribué dans les bibliothèques, les écoles et les musées de la ville, y compris les bibliothèques mobiles pour enfants qui ont été créées à la suite du tremblement de terre de février qui a fait plus de 50 000 morts en Turquie et en Syrie. La couverture du livre porte les empreintes digitales de tous les enfants qui ont participé à sa réalisation.

«Ces enfants sont les héros d’une histoire commune», déclare Asli Gokgoz, enseignante et coordinatrice du projet, à Arab News. «Ils ont grandi avec des histoires différentes, mais ils ont montré qu’ils pouvaient se rassembler pour produire un récit commun qui symbolise l’hétérogénéité culturelle, ethnique et linguistique de la province de Gaziantep.»

Le livre s’ouvre sur une phrase bien connue: il était une fois. Ensuite, les enfants ont commencé à développer l’histoire ensemble, d’un commun accord. Il s’agit des aventures d’une fille nommée Gokce, qui vit avec ses agneaux et sa famille sur un plateau verdoyant plein de fleurs colorées.

Les enfants ont reçu une formation en écriture créative et ont participé à des ateliers interactifs de lecture et de dessin pour leur permettre de mieux exprimer leurs sentiments à travers des mots et des dessins.

«Ces ateliers les ont aidés à écouter leur propre voix tout en prêtant attention à ce que disaient leurs pairs. Nous avons essayé de contribuer à leur propre voyage de découverte de soi et de les aider à rétablir leur confiance en soi», dit la coordinatrice.

«Ils sont conscients de leurs différences, mais ils savent aussi qu’ils jouissent des mêmes droits de l’enfant. Un tel projet les a aidés à établir une histoire commune au moyen d’un effort collectif pour combler les écarts autour d’un rêve commun», poursuit-elle.

Plusieurs enfants syriens qui ont participé au projet sont venus à Gaziantep pour échapper à la guerre brutale dans leur pays d’origine et luttent toujours pour reconstruire leur vie, en particulier après le tremblement de terre de février. Mariam Nasser, 14 ans, en fait partie. Elle déclare à Arab News: «Malgré les différences d’âge et de culture, nous pouvons unir nos efforts pour produire de précieux résultats. La cohésion sociale est un facteur important pour des communautés saines ».

Mariam, née en Syrie et arrivée à Gaziantep en tant que réfugiée il y a plusieurs années, affirme que les ateliers de travail l’avaient aidée à développer son imagination et ses compétences en matière d’écriture.

«J’ai aimé connaître les enfants turcs et jouer avec eux. J’ai même senti ma confiance en moi grandir. Notre projet commun a également aidé nos familles, puisque les familles turques et syriennes ont également construit des ponts entre elles et laissé derrière elles plusieurs préjugés», soutient-elle. «Ce livre est certes la preuve que les enfants peuvent tout accomplir lorsqu’ils se réunissent sous le même ciel.»

Un autre participant turc partage le même sentiment.

«Après ce projet, j’ai appris qu’on pouvait vivre ensemble sous le même ciel», dit Ege Mai, 10 ans, qui habite à Gaziantep, dans un entretien accordé à Arab News. «J’ai compris que les gens peuvent être différents les uns des autres, mais que nous sommes tous fondamentalement les mêmes.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.