Britanniques détenus en Afghanistan: Londres à l'oeuvre pour s'assurer de leur «sécurité»

Un combattant taliban monte la garde alors que les fidèles assistent à la prière du vendredi pendant le mois de jeûne musulman du Ramadan, à Kaboul, en Afghanistan, le vendredi 31 mars 2023 (Photo, AP).
Un combattant taliban monte la garde alors que les fidèles assistent à la prière du vendredi pendant le mois de jeûne musulman du Ramadan, à Kaboul, en Afghanistan, le vendredi 31 mars 2023 (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 02 avril 2023

Britanniques détenus en Afghanistan: Londres à l'oeuvre pour s'assurer de leur «sécurité»

  • Deux des hommes seraient détenus par les talibans depuis janvier
  • On ne sait pas depuis combien de temps le troisième homme est détenu

LONDRES: Le gouvernement britannique est à l'oeuvre pour s'assurer que trois Britanniques détenus par les talibans en Afghanistan "sont en sécurité", a indiqué dimanche la ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman.

Interrogée dimanche sur la chaîne Sky News, la ministre a laissé entendre que le gouvernement était "en négociations" au sujet de ces trois Britanniques.

"Lorsqu'il y a des risques pour la sécurité des personnes, si ce sont des citoyens britanniques à l'étranger, alors le gouvernement fera tout ce qu'il peut pour s'assurer qu'ils sont en sécurité", a-t-elle affirmé.

"Le gouvernement est en négociations et travaille dur pour s'assurer que la sécurité des personnes est respectée", a-t-elle ajouté.

Selon les médias britanniques, les trois hommes sont Kevin Cornwell, 53 ans, médecin pour une organisation caritative, un directeur d'hôtel pour travailleurs humanitaires dont le nom n'a pas été révélé et Miles Routledge, une célébrité de YouTube.

L'ONG britannique The Presidium Network a indiqué samedi sur Twitter "travailler étroitement" avec les familles de deux de ces Britanniques.

"Ils sont apparemment accusés de ce que nous pensons être lié à une accusation de possession illégale d'arme à feu", mais "nous pensons que la situation est en grande partie un malentendu", a expliqué Scott Richards, co-fondateur du Presidium Network.

"Nous nous efforçons d'établir un contact consulaire avec des ressortissants britanniques détenus en Afghanistan et nous soutenons les familles", avait fait savoir samedi le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous pouvons confirmer grâce aux échanges qui ont eu lieu aujourd'hui (dimanche) que ces hommes vont bien, autant qu'on le peut dans un tel état de détention, et ils n'ont pas été l'objet d'actions fâcheuses de la part des talibans", a affirmé Scott Richards.

Deux de ces hommes seraient détenus par les talibans depuis janvier. On ne sait pas depuis combien de temps le troisième homme est détenu.

Transparence

"Ce que nous espérons dans cette situation (...) c'est que les talibans envisageront d'avoir un processus plus transparent et clair dans le fonctionnement de la loi", a affirmé Scott Richards.

Les talibans avaient libéré en juin 2022 l'ancien journaliste Peter Jouvenal qu'ils détenaient depuis six mois ainsi que quatre autres ressortissants britanniques.

Le Foreign office avait affirmé que ces cinq personnes n'avaient "aucun rôle dans le travail du gouvernement britannique en Afghanistan" et qu'elles s'étaient rendues dans ce pays "contrairement aux recommandations de voyage du gouvernement. C'était une erreur".

A l'époque, le porte-parole du gouvernement afghan Zabihullah Mujahid avait accusé les Britanniques de mener "des activités allant à l'encontre des lois et traditions du peuple afghan".

A la suite de discussions avec Kaboul et Londres, "ces personnes ont été libérées (...) et remises à leur pays d'origine", avait-il déclaré, précisant qu'elles avaient "promis de respecter les lois de l'Afghanistan, les traditions et la culture de ses habitants".

Les talibans sont revenus au pouvoir en août 2021 et ont depuis suscité l'indignation de la communauté internationale en raison de leur politique, en particulier à l'égard des femmes et des jeunes filles.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.