LONDRES: Le gouvernement britannique est à l'oeuvre pour s'assurer que trois Britanniques détenus par les talibans en Afghanistan "sont en sécurité", a indiqué dimanche la ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman.
Interrogée dimanche sur la chaîne Sky News, la ministre a laissé entendre que le gouvernement était "en négociations" au sujet de ces trois Britanniques.
"Lorsqu'il y a des risques pour la sécurité des personnes, si ce sont des citoyens britanniques à l'étranger, alors le gouvernement fera tout ce qu'il peut pour s'assurer qu'ils sont en sécurité", a-t-elle affirmé.
"Le gouvernement est en négociations et travaille dur pour s'assurer que la sécurité des personnes est respectée", a-t-elle ajouté.
Selon les médias britanniques, les trois hommes sont Kevin Cornwell, 53 ans, médecin pour une organisation caritative, un directeur d'hôtel pour travailleurs humanitaires dont le nom n'a pas été révélé et Miles Routledge, une célébrité de YouTube.
L'ONG britannique The Presidium Network a indiqué samedi sur Twitter "travailler étroitement" avec les familles de deux de ces Britanniques.
"Ils sont apparemment accusés de ce que nous pensons être lié à une accusation de possession illégale d'arme à feu", mais "nous pensons que la situation est en grande partie un malentendu", a expliqué Scott Richards, co-fondateur du Presidium Network.
"Nous nous efforçons d'établir un contact consulaire avec des ressortissants britanniques détenus en Afghanistan et nous soutenons les familles", avait fait savoir samedi le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Nous pouvons confirmer grâce aux échanges qui ont eu lieu aujourd'hui (dimanche) que ces hommes vont bien, autant qu'on le peut dans un tel état de détention, et ils n'ont pas été l'objet d'actions fâcheuses de la part des talibans", a affirmé Scott Richards.
Deux de ces hommes seraient détenus par les talibans depuis janvier. On ne sait pas depuis combien de temps le troisième homme est détenu.
Transparence
"Ce que nous espérons dans cette situation (...) c'est que les talibans envisageront d'avoir un processus plus transparent et clair dans le fonctionnement de la loi", a affirmé Scott Richards.
Les talibans avaient libéré en juin 2022 l'ancien journaliste Peter Jouvenal qu'ils détenaient depuis six mois ainsi que quatre autres ressortissants britanniques.
Le Foreign office avait affirmé que ces cinq personnes n'avaient "aucun rôle dans le travail du gouvernement britannique en Afghanistan" et qu'elles s'étaient rendues dans ce pays "contrairement aux recommandations de voyage du gouvernement. C'était une erreur".
A l'époque, le porte-parole du gouvernement afghan Zabihullah Mujahid avait accusé les Britanniques de mener "des activités allant à l'encontre des lois et traditions du peuple afghan".
A la suite de discussions avec Kaboul et Londres, "ces personnes ont été libérées (...) et remises à leur pays d'origine", avait-il déclaré, précisant qu'elles avaient "promis de respecter les lois de l'Afghanistan, les traditions et la culture de ses habitants".
Les talibans sont revenus au pouvoir en août 2021 et ont depuis suscité l'indignation de la communauté internationale en raison de leur politique, en particulier à l'égard des femmes et des jeunes filles.