Covid-19: les Etats-Unis se préparent à une flambée de cas après Thanksgiving

Une famille américaine célébrant Thanksgiving. (AFP)
Une famille américaine célébrant Thanksgiving. (AFP)
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Publié le Dimanche 29 novembre 2020

Covid-19: les Etats-Unis se préparent à une flambée de cas après Thanksgiving

  • En Europe, qui compte désormais plus de 407.000 morts du Covid-19, l'allègement de certaines restrictions a été accompagné de manifestations, notamment en Espagne pour soutenir le système de santé publique et en Belgique pour dénoncer le couvre-feu
  • Au moins 1,1 million de personnes ont pris l'avion dans la seule journée qui a précédé la fête de Thanksgiving jeudi dernier, un nombre record depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, selon l'agence TSA, chargée des contrôles de sécurité dans

WASHINGTON : Les Etats-Unis s'apprêtent à subir les conséquences d'un Thanksgiving marqué par les déplacements de millions d'Américains à travers le pays, qui devrait conduire à une flambée des cas de Covid-19, alors que le pays connaît déjà un pic d'hospitalisations.

En Europe, qui compte désormais plus de 407.000 morts du Covid-19, l'allègement de certaines restrictions a été accompagné de manifestations, notamment en Espagne pour soutenir le système de santé publique et en Belgique pour dénoncer le couvre-feu. 

Après un week-end de célébrations familiales aux Etats-Unis, «nous pourrions voir une nouvelle flambée s'ajouter à la flambée» actuelle des nouvelles contaminations au coronavirus, a prévenu dimanche le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci. 

Au moins 1,1 million de personnes ont pris l'avion dans la seule journée qui a précédé la fête de Thanksgiving jeudi dernier, un nombre record depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, selon l'agence TSA, chargée des contrôles de sécurité dans les aéroports.

«Je veux être clair avec les Américains, la situation va empirer dans les prochaines semaines», a renchéri le médecin en chef des Etats-Unis, Jerome Adams. 

Plusieurs Etats avaient déjà connu une hausse des nouvelles infections après le long week-end du «Memorial Day» fin mai, qui rend hommage aux forces armées américaines. 

«Nous nous apprêtons à connaître cette flambée (de cas) post-Thanksgiving, avec trois, quatre, dix fois plus de malades à travers le pays», qu'en mai a averti le Dr Deborah Birx, coordinatrice de la cellule de crise sur le coronavirus de la Maison Blanche.

Les hospitalisations dues au Covid-19 connaissent un pic dans le pays avec plus de 90.000 personnes hospitalisées actuellement, a rappelé la responsable. 

Pays le plus endeuillé au monde par le nouveau coronavirus, avec plus de 266.000 morts, les Etats-Unis comptaient dimanche 13,3 millions de cas, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.

- «Lumière au bout du tunnel» -  

Dans ce contexte, le Dr Fauci a expliqué ne pas envisager un relâchement des recommandations à ne pas voyager ou des restrictions sanitaires avant Noël. 

Dans certains Etats comme en Californie, de nouvelles restrictions ont même été mises en place face à la remontée des cas: un couvre-feu à été décrété à San Francisco et Los Angeles a interdit la plupart des rassemblements publics et privés à partir de lundi. 

«Fermez les bars et gardez les écoles ouvertes», a exhorté Anthony Fauci. 

Un conseil qu'a semblé suivre le maire de New York annonçant la réouverture à partir de lundi des établissements scolaires, qui avaient fermé le 18 novembre déclenchant une vive polémique.

L'immunologue a toutefois cherché à rassurer ses concitoyens en rappelant qu'un vaccin serait disponible dès décembre pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie.  

«Il y a vraiment une lumière au bout du tunnel», a-t-il lancé. 

Une gigantesque opération logistique s'est mise en place pour acheminer les vaccins et des doses de celui des entreprises Pfizer et BioNTech ont été transportées de la Belgique vers les Etats-Unis, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains. 

Le vaccin Pfizer/BioNTech se prévaut d'une efficacité de 95% contre le virus et pourrait être autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peu après le 10 décembre. 

L'Europe sous tension

En Europe, où quelque 17,9 millions de personnes ont été contaminées par le coronavirus, les restrictions s'assouplissent dans trois nouvelles régions italiennes - Lombardie (nord), Piémont (nord-ouest) et Calabre (sud). Mais bars et les restaurants y resteront fermés, comme en France ou en Belgique.

Plusieurs milliers de soignants éprouvés par la pandémie ont par ailleurs défilé à Madrid en soutien au système de santé espagnol, brandissant des pancartes réclamant «une santé 100% publique». 

En Belgique, une vingtaine de personnes ont été arrêtées après une marche à Liège (est de la Belgique) contre le couvre-feu nocturne, qui s'étend en Wallonie de 22H00 à 6H00 du matin.

Le pays avait annoncé vendredi soir la poursuite du confinement partiel mis en place fin octobre, tout en autorisant la réouverture des commerces à partir de mardi. 

De l'autre côté de la Manche, des centaines de personnes ont participé à des manifestations interdites contre les restrictions sanitaires samedi à Londres, et plus de soixante ont été arrêtées, selon la police.

En France, où les magasins ont rouvert samedi, le Conseil d'Etat a ordonné au gouvernement de revoir dans les trois jours son décret limitant à 30 personnes le nombre de fidèles autorisés à assister aux cérémonies religieuses.

Des associations catholiques avaient saisi la plus haute juridiction administrative estimant que la jauge de 30 était «non nécessaire, disproportionnée et discriminatoire».

Déconfinement au Liban

Près de 62,3 millions de cas de Covid-19 ont été officiellement dénombrés dans le monde depuis le début de la pandémie, et au moins 1.455.062 personnes y ont succombé, selon un bilan de l'AFP dimanche.

Cela n'a pas empêché quelque 9.000 coureurs de participer au marathon international de Shanghai, selon plusieurs médias chinois.

Pour concourir, les sportifs ont dû se soumettre à un test de dépistage du Covid-19 et porter un masque avant le départ et immédiatement après leur arrivée. Certains l'ont conservé sur leur visage pendant toute la durée de l'épreuve.

Le Liban entamera de son côté un déconfinement partiel à partir de lundi après deux semaines de fermeture quasi-totale du pays sur fond d'une hausse du nombre de cas de Covid-19. 

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.