Action de blocage à l'incinérateur d'Issy, malgré la levée de la grève des éboueurs

Des manifestants s'enfuient de la foule sur la place de la Nation à Paris le 28 mars 2023. (AFP)
Des manifestants s'enfuient de la foule sur la place de la Nation à Paris le 28 mars 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 29 mars 2023

Action de blocage à l'incinérateur d'Issy, malgré la levée de la grève des éboueurs

  • Après trois semaines de grève, la CGT a annoncé mardi la levée du mouvement des éboueurs parisiens à partir de ce mercredi, faute de grévistes en nombre suffisant
  • Cette suspension n'empêche pas d'autres personnels de mener des actions de blocage des incinérateurs

ISSY-LES-MOULINEAUX: Une trentaine de personnes ont mené mercredi matin une action de blocage de l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux, au sud-ouest de Paris, malgré la suspension de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, a constaté une journaliste de l'AFP.

Après avoir permis l'accès d'un camion-poubelle vers 07h15, les manifestants ont voté le blocage de ce site qui est l'une des trois usines d'incinération traitant les déchets de Paris et de sa proche banlieue.

A 8h30, ils laissaient "passer les camions par tranches de 15-30 minutes, cela ralentit le remplissage de la fosse. Le seul four qui a redémarré risque de s'éteindre", a affirmé Fatiha Lahrech, déléguée syndicale CGT à l'incinérateur d'Issy.

Après trois semaines de grève, la CGT a annoncé mardi la levée du mouvement des éboueurs parisiens à partir de ce mercredi, faute de grévistes en nombre suffisant. Mais cette suspension n'empêche pas d'autres personnels de mener des actions de blocage des incinérateurs.

Outre Issy, un salarié gréviste a fait état d'une action en cours depuis 9h sur le site d'Ivry-sur-Seine, le plus gros des trois incinérateurs, au sud-est de Paris. "C'est notre réponse à la réquisition", a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat.

Quant à l'incinérateur de Saint-Ouen, au nord de la capitale, il n'était l'objet d'aucun blocage mais n'était pas en mesure de traiter de nouvelles bennes pour cause de "fosse à ordures pleine", a assuré un salarié du site.

Joint par l'AFP, l'opérateur métropolitain chargé du traitement des déchets ménagers, le Syctom, n'était pas en mesure de commenter.

Parmi la trentaine de manifestants - extérieurs au site - réunis tôt mercredi matin devant l'incinérateur d'Issy figuraient des cheminots, des enseignants et des étudiants, certains portant des chasubles CGT ou FO.

"C'est inadmissible de travailler deux ans de plus, il faut retirer ce texte" réformant les retraites, a fait valoir Frédéric Probel, secrétaire général de la CGT Energie Bagneux, qui participait à l'action.

"Nous ne serons pas la génération qui laissera démonter le statut des IEG (industries électriques et gazières, dont relève le personnel des incinérateurs, NDLR) créé en 1946 par le Conseil national de la Résistance et qui permet aux métiers pénibles de partir plus tôt", a ajouté le syndicaliste.

Si la réforme est mise en oeuvre, les agents des incinérateurs avec 17 ans de service actif (sur le terrain, en 3/8) pourront partir à la retraite à 59 ans, contre 57 ans aujourd'hui.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Short Url
  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Short Url
  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Short Url
  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".