LONDRES: Les États-Unis ont imposé des sanctions économiques à quatre entreprises chinoises et russes qui, selon Washington, ont soutenu le programme de missiles iranien.
Les quatre entreprises ont été accusées de « transfert de technologies et des articles sensibles au programme de missiles iranien » et seront ainsi soumises à des restrictions qui touchent l’aide du gouvernement américain et leurs exportations pendant deux ans, a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo dans un communiqué.
Les sanctions, imposées mercredi, visaient deux sociétés chinoises, Chengdu Best New Materials et Zibo Elim Trade, ainsi que le groupe russe Nilco et la société par action Elecon.
« Ces mesures font partie de notre réaction aux activités néfastes de l’Iran », a affirmé Pompeo. « Ces déterminations soulignent la nécessité permanente pour tous les pays de rester vigilants face aux efforts continus de l’Iran afin de faire évoluer son programme de missiles. Nous poursuivons notre acharnement pour empêcher les efforts de développement de missiles de l’Iran et nous utiliserons nos pouvoirs de sanctions de manière à mettre en lumière les fournisseurs étrangers, tels que ces entités en Chine et en Russie, qui fournissent à l’Iran des matériaux et des technologies en relation avec les missiles ».
L'administration Trump a intensifié les sanctions contre Téhéran après son retrait de l'accord nucléaire iranien en 2018.
Plus tôt cette semaine, Pompeo a rencontré le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Cheikh Ahmad Nasser Al-Mohammad Al-Sabah, et la campagne de pression sur le régime iranien a été abordée.
« Je tiens à remercier le Koweït pour son soutien absolu à la campagne de pression maximale. Ensemble, nous privons l’Iran de l'argent, des ressources, de la richesse et des armes avec lesquels il pourrait commettre des actes de terrorisme dans toute la région », a-t-il dévoilé.
On ne sait pas encore comment la nouvelle administration de Joe Biden traitera Téhéran et si elle voudra relancer l’accord sur le nucléaire, tellement essentiel pour propulser l’économie secouée du pays. Le rial iranien a perdu environ la moitié de sa valeur cette année par rapport au dollar, alimentant l'inflation et aggravant la détérioration de l'économie.
L’économie iranienne connaîtrait une croissance de 4,4% l’année prochaine si les sanctions sont levées, a souligné la semaine dernière l’Institut de la finance internationale (IFI).
Selon les estimations de l'IFI, l'économie devrait se contracter d'environ 6,1% en 2020.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com