DJEDDAH: Au moins dix soldats du gouvernement yéménite ont été tués mercredi lors d'une nouvelle offensive menée par la milice houthie dans la province centrale contestée de Marib.
La nouvelle attaque a brisé une trêve qui avait largement été respectée depuis avril dernier et est intervenue au milieu d’efforts diplomatiques renouvelés pour mettre fin à la guerre de huit ans.
«Les Houthis ont lancé une attaque sur les collines surplombant le district de Harib au sud de Marib et ont progressé sur ce front. Ils ont engendré le déplacement de dizaines de familles», déclare une source militaire yéménite. «Au moins dix soldats ont été tués, en plus d’un nombre indéterminé d’assaillants.»
Les combats surviennent un mois après qu’au moins quatre soldats ont été tués dans le même district et insufflent un nouvel optimisme après que l’Arabie saoudite et l’Iran, qui soutiennent les parties opposées dans la guerre, ont accepté de rétablir les relations diplomatiques.
«Les Houthis veulent véhiculer un message politique clair selon lequel l’accord entre Riyad et Téhéran ne signifie pas qu’ils se rendront», affirme Maged al-Madhaji, analyste au sein du groupe de réflexion du Centre d’études stratégiques de Sanaa. «Les Houthis s’orientent plus vers l’option d’une confrontation militaire plutôt que vers les négociations en cours.»
Un échange de centaines de prisonniers a été décidé cette semaine. Hans Grundberg, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Yémen, soutient que «des efforts diplomatiques intenses» sont en cours pour parvenir à un accord de paix.
Mercredi, plusieurs ONG au Yémen, dont Oxfam et Save the Children, ont envoyé une lettre ouverte pour exhorter les parties belligérantes à conclure une trêve et à s’orienter vers un «processus de paix inclusif».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com