La marine russe a «repoussé» une attaque de drones sur Sébastopol

Des militaires ukrainiens préparent un obusier D-30 pour tirer vers des positions russes près de Bakhmut, dans l'est de l'Ukraine, le 21 mars 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des militaires ukrainiens préparent un obusier D-30 pour tirer vers des positions russes près de Bakhmut, dans l'est de l'Ukraine, le 21 mars 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Mercredi 22 mars 2023

La marine russe a «repoussé» une attaque de drones sur Sébastopol

  • Selon le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev, installé par la Russie, il n'y a eu aucune victime ni aucun navire endommagé, mais les explosions ont brisé des fenêtres dans des immeubles avoisinants
  • «Plusieurs radios locales à Sébastopol ont ensuite diffusé aux habitants de fausses alertes sur un ordre d'évacuation après le piratage de leurs ondes par des hackers ukrainiens», a ajouté Razvojaïev

MOSCOU: La marine russe a "repoussé" une attaque de drones qui n'a pas fait de victimes mercredi sur le port de Sébastopol, en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, a annoncé le gouverneur de la ville.

"La flotte de la mer Noire a repoussé une attaque de drones de surface contre Sébastopol", a déclaré sur Telegram le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev, installé par la Russie.

"Au total, trois objets ont été détruits", a-t-il ajouté, assurant que "la situation est sous contrôle". Selon lui, il n'y a eu aucune victime ni aucun navire endommagé, mais les explosions ont brisé des fenêtres dans des immeubles avoisinants. Parmi ces bâtiments figure un centre culturel appelé "La Maison de Moscou", situé à côté du port et très connu en ville.

"Ils ont tenté de pénétrer dans notre baie, nos marins leur ont tiré dessus avec des armes légères. La défense aérienne a également fonctionné", a ajouté M. Razvojaïev.

Selon lui, plusieurs radios locales à Sébastopol ont ensuite diffusé aux habitants de fausses alertes sur un ordre d'évacuation après le piratage de leurs ondes par des hackers ukrainiens.

"Après qu'on a réussi à repousser l'attaque des drones contre Sébastopol, des nazis ukrainiens ont lancé une attaque informationnelle", a écrit le gouverneur sur Telegram.

"Des informations sur l'évacuation de la péninsule à l'aide de ferries sont diffusées", a-t-il précisé, en dénonçant un "mensonge".

"Au cas d'un danger réel, les alertes seront diffusées sur toutes les chaînes en même temps et, ce qui est le plus important, elles seront diffusées via des haut-parleurs dans la rue qui sont impossibles à pirater", a assuré M. Razvojaïev, en insistant: "Dans la ville, tout est calme".

Sébastopol est le port d'attache de la flotte russe de la mer Noire. Depuis le lancement de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine en février 2022, la Crimée, annexée par la Russie en 2014, a plusieurs fois été la cible d'attaques de drones.

Cette attaque de drones intervient moins d'une semaine après une visite en Crimée du président russe Vladimir Poutine et au lendemain de l'annonce par Kiev de la destruction de missiles de croisière russes Kalibr lors de leur transport par rail en Crimée annexée sans confirmer l'implication de l'armée ukrainienne.

Fin octobre, la flotte russe de la mer Noire avait été frappée par une importante attaque de drones imputée par le Kremlin à l'Ukraine et qui avait poussé la Russie à suspendre temporairement l'important accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.