La Grèce veut stopper les constructions illégales sur l'île de Mykonos

Un homme marche dans les ruelles vides de l'île grecque des Cyclades de Mykonos, le 13 mai 2020 (Photo, AFP).
Un homme marche dans les ruelles vides de l'île grecque des Cyclades de Mykonos, le 13 mai 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 mars 2023

La Grèce veut stopper les constructions illégales sur l'île de Mykonos

  • Cette déclaration intervient après une attaque commise le 7 mars contre un archéologue travaillant dans les Cyclades, Manolis Psarros, battu devant son domicile à Athènes
  • Selon l'association des archéologues grecs, les constructions illégales à Mykonos sont "hors de contrôle"

ATHENES: Le ministre grec de l'Environnement s'est engagé mardi à stopper les constructions illégales sur l'île touristique de Mykonos en mer Egée, après l'agression d'un archéologue, apparemment liée à un conflit sur un projet immobilier local.

"La loi sera appliquée à Mykonos", a déclaré Kostas Skrekas dans un communiqué, ajoutant qu'aucun nouveau permis de construction ne serait accordé dans les zones rurales de l'île des Cyclades en dehors du plan d'urbanisme en vigueur.

"Aucun projet illégal ne sera légalisé", a-t-il assuré, "il n'y aura aucune échappatoire".

"Les auteurs de l'attaque criminelle et mafieuse contre l'archéologue seront punis", a ajouté le ministre.

Cette déclaration intervient après une attaque commise le 7 mars contre un archéologue travaillant dans les Cyclades, Manolis Psarros, battu devant son domicile à Athènes par des assaillants non identifiés.

Une unité de la police grecque spécialisée dans les affaires de chantage enquête sur cette agression.

Chargé de l'examen des permis de construction et donc d'enregistrer d'éventuelles violations sur cette île "branchée", Manolis Psarros a évoqué "la hausse de l'activité de construction à Mykonos" et sur d'autres îles, interrogé la semaine dernière par le quotidien grec Kathimerini.

"Des pressions existent toujours (de la part des constructeurs) pour accélérer les procédures mais ce qui s'est passé, c'est autre chose", a-t-il jugé évoquant son agression.

Selon l'association des archéologues grecs, les constructions illégales à Mykonos sont "hors de contrôle".

«Industrie lourde»

En 2020, le ministère de l'Environnement avait suspendu pour un an l'octroi des licences de construction pour de nouveaux logements touristiques dans certaines zones en dehors du plan urbain à Mykonos et Santorini, deux des îles les plus touristiques et en vue des Cyclades.

Comme à Paros, autre île de l'archipel, les excès de construction sont fréquemment dénoncés alors que le gouvernement mise sur le tourisme frappé de plein fouet pendant la pandémie de coronavirus.

Ce secteur représente environ un quart du PIB de la Grèce qui mise aussi sur le bâtiment, autre moteur d'une économie largement basée sur le secteur des services.

Le tourisme a repris ces deux dernières années sans toutefois atteindre le niveau record du 2019 avec plus de 30 millions de visiteurs.

L'année dernière, Mykonos, réputée pour être "une île de la fête", a attiré plus de deux millions de touristes.

Toutefois, selon des experts, la suspension des licences de construction dont leur durée ne doit pas dépasser les trois ans, selon la Constitution, est une mesure "qui n'est pas très efficace".

Le principal problème est "le non respect des limites imposées par la loi et les constructions illégales", a indiqué à l'AFP Panagiotis Galanis, avocat spécialisé dans le droit de l'environnement et de l'urbanisme.

Selon lui, les raisons des excès dans la construction sont surtout le manque de "contrôle adéquat par les autorités qui sont laxistes pour des raisons économiques étant donné que le tourisme est +l'industrie lourde+ du pays".


Trump dit que Washington et Téhéran «se rapprochent» d'un accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
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  • "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.
  • Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran.

DOHA: Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.  "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté.

Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran. "Vous avez probablement lu aujourd'hui l'article concernant l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les conditions", a déclaré Trump.

Le président de la première puissance mondiale n'a pas précisé à quel article il faisait référence.

Mercredi, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a toutefois déclaré à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange d'une levée immédiate des sanctions.

Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l'Iran s'engagerait à ne jamais fabriquer d'armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d'uranium hautement enrichi, à n'enrichir l'uranium qu'aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l'encontre de la République islamique.

L'Iran devrait "dire un grand merci" à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a exhorté le président américain à éviter une action militaire contre le grand voisin de son pays, a ajouté M. Trump.

"L'Iran a beaucoup de chance d’avoir l’émir, car il se bat réellement pour eux. Il ne veut pas que nous infligions un coup violent à l'Iran", a affirmé le président américain.

Donald Trump a opté pour la voie diplomatique avec l'Iran, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper des sites nucléaires en Iran, son ennemi juré.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.