L'ONU mobilisée au plus haut niveau pour que l'accord sur les céréales ukrainiennes continue

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Vershinine, après des pourparlers sur l'Initiative pour les céréales de la mer Noire aux Nations Unies à Genève le 13 mars 2023 (Photo, AFP).
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Vershinine, après des pourparlers sur l'Initiative pour les céréales de la mer Noire aux Nations Unies à Genève le 13 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 mars 2023

L'ONU mobilisée au plus haut niveau pour que l'accord sur les céréales ukrainiennes continue

  • Plus tôt dans la semaine, les Nations unies avaient indiqué que cette Initiative céréalière de la mer Noire devrait être prolongée en l'état au-delà du 18 mars
  • Depuis lundi, l'ONU répète qu'elle fait tout pour sauver un mécanisme qui a permis d'apaiser la flambée des prix depuis l'invasion de l'Ukraine

GENÈVE: Les discussions sur l'accord international sur l'exportation de céréales d'Ukraine, dont le maintien au-delà de samedi semble incertain en raison d'un désaccord entre Moscou et Kiev sur sa durée, se poursuivent, a indiqué vendredi l'ONU.

"L'accord prévoit un renouvellement pour 120 jours. Des discussions sont en cours et nous n'allons pas spéculer sur ce qui va se passer", a déclaré la porte-parole des Nations unies à Genève, Alessandra Vellucci, lors d'un point de presse régulier.

Plus tôt dans la semaine, les Nations unies avaient indiqué que cette Initiative céréalière de la mer Noire devrait être prolongée en l'état au-delà du 18 mars, même si la Russie en a divisé la durée par deux à 60 jours.

Moscou se plaint en fait qu'un second accord parallèle pour faciliter ses propres exportations d'engrais soit bien moins fructueux que l'"Initiative" et accuse les alliés occidentaux de Kiev de faire blocage.

Kiev a dénoncé l'annonce russe, l'accusant de "contredire" l'Initiative et renvoyant la balle à Ankara et aux Nations unies, ses "garants".

Mme Vellucci a elle souligné que l'ONU n'était "pas l'un des trois signataires de l'accord". "Les trois parties à l'accord sont les Etats membres (Russie, Ukraine et Turquie, NDLR) et les Nations unies sont les témoins de cet accord", a-t-elle dit.

Cette Initiative paraphée en juillet prévoit dans ses dispositions d'être "automatiquement prolongée pour la même période (de 120 jours) sauf si une des parties notifie à l'autre son intention d'y mettre fin ou de la modifier".

Depuis lundi, l'ONU répète qu'elle fait tout pour sauver un mécanisme qui a permis d'apaiser la flambée des prix depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022.

«Facteur de risques»

Mme Vellucci a souligné que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres était lui-même engagé dans ces discussions.

"Nous sommes engagés à tous les niveaux, oui. Vous savez qu'il s'agit d'une Initiative du secrétaire général, mais d'autres hauts fonctionnaires des Nations unies sont également impliqués. Tout le monde est mobilisé sur cette question importante", a-t-elle dit.

"Nous sommes tous engagés dans ces discussions et nous voulons assurer l'intégrité et la continuité de cet accord", a insisté la porte-parole de l'ONU à Genève.

L'accord sur les céréales a permis d'apaiser la crise alimentaire mondiale déclenchée par la guerre en Ukraine, l'une des principales productrices mondiales.

Plus de 29,1 millions de tonnes de céréales sont sortis de ses ports depuis juillet. En revanche, une toute petite partie des 260 000 tonnes d'engrais russes stockées dans des ports européens a pu être débloquée.

Sur le marché européen, les cours du blé et du maïs ont retrouvé leurs niveaux d'avant-guerre sur le marché européen et les oléagineux (colza, tournesol…) sont bien plus bas.

"Pour l'instant, le marché parie sur le fait qu'on aura une prolongation de 120 jours. Si ce n'est pas le cas, les 60 jours proposés par Moscou seront utilisés pour poursuivre les négociations pour une reconduction plus longue", a commenté Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux & Associés.

Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel, a lui souligné que "si on arrive à l'échéance de l'accord sans avancée, en restant sur le proposition russe de 60 jours, (...) ce sera un facteur de risques, qui sera pris en compte par les marchés".

Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting, a estimé lui que 60 jours, "ce n'est pas suffisant" pour affréter un navire et faire assurer la cargaison.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.