Céréales ukrainiennes : les consultations se poursuivent après une proposition russe

Des navires attendent d'être inspectés dans le cadre de l'initiative sur les céréales de la mer Noire dans le mouillage sud du Bosphore à Istanbul, en Turquie, le 11 décembre 2022. (Reuters)
Des navires attendent d'être inspectés dans le cadre de l'initiative sur les céréales de la mer Noire dans le mouillage sud du Bosphore à Istanbul, en Turquie, le 11 décembre 2022. (Reuters)
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Publié le Mardi 14 mars 2023

Céréales ukrainiennes : les consultations se poursuivent après une proposition russe

  • L'Ukraine a immédiatement critiqué l'annonce russe estimant que «l'accord sur 'l'Initiative céréalière de la mer Noire' implique au moins 120 jours de prolongation»
  • Kiev attend désormais «la position officielle» des Nations unies et d'Ankara en tant que «garants de l'initiative»

GENEVE : Des consultations à Genève sur une prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes qui a permis d'atténuer une crise alimentaire mondiale se poursuivent mardi après une proposition russe la limitant à deux mois, rendant incertain son maintien.

"Les Nations unies feront tout leur possible pour préserver l'intégrité de l'accord et assurer sa continuité", a déclaré Jens Laerke, un porte-parole de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA), dont le patron, Martin Griffiths, est au coeur des négociations.

"Les consultations avec toutes les parties se poursuivent à tous les niveaux", a-t-il souligné, sans être en mesure de dire ce qui se passera à l'expiration le 18 mars de l'accord, déjà prolongé de 120 jours à l'automne. "Nous verrons samedi, ce qui se passera samedi", a-t-il dit, pressé de questions par des journalistes à Genève.

Après des discussions lundi entre Martin Griffiths, la cheffe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) Rebeca Grynspan et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine, Moscou avait indiqué qu'il ne s'opposait pas à la prolongation de l'accord mais seulement pour 60 jours au lieu du double. Pour Moscou, cette proposition représente un geste de bonne volonté.

Ce sont cependant 120 mois qui sont prévus dans le document accepté l'été dernier par la Russie et l'Ukraine et dont l'application est garantie par l'ONU et la Turquie.

L'Ukraine a immédiatement critiqué l'annonce russe estimant que "l'accord sur 'l'Initiative céréalière de la mer Noire' implique au moins 120 jours de prolongation" et qu'une "position de la Russie de le prolonger de seulement 60 jours contredit donc le document signé par la Turquie et l'ONU".

Kiev attend désormais "la position officielle" des Nations unies et d'Ankara en tant que "garants de l'initiative".

Dans un communiqué lundi soir, l'ONU avait déjà dit son souci de préserver l'accord et indiqué qu'elle "prenait note" de la position russe.

Et les engrais ?

Les Russes ne sont pas satisfaits des résultats d'un deuxième accord qui avait été conclu parallèlement l'été dernier avec les Nations unies et qui devait permettre de lever des obstacles sur leurs propres exportations de céréales et surtout d'engrais.

Bien que ces produits ne soient pas frappés par les sanctions imposées par les alliées de Kiev pour forcer Moscou à arrêter l'invasion de l'Ukraine, les mesures financières ont eu pour effet indirect de dissuader des opérations d'intermédiaires craignant de tomber sous le coup de mesures de rétorsion aux Etats-Unis et en Europe.

Mardi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a remis les points sur les i.

"Il est évident qu’en gros (…) le deuxième volet de l’accord qui nous concerne n’a pas été appliqué jusqu’à présent", a-t-il accusé, et de désigner les coupables : "Nous apprécions les efforts de l’ONU, de son secrétaire général en personne (…). Mais M. (Antonio) Guterres n’a pas réussi à percer le mur érigé par l’Occident collectif".

Les principaux points d'achoppement pour Moscou comprennent : "les paiements bancaires, la logistique du transport, les assurances, le 'dégel' des activités financières et l'approvisionnement en ammoniac via l'oléoduc 'Togliatti-Odessa'", avait détaillé M. Verchinine.

Crise alimentaire

L'accord sur les céréales a permis d'atténuer la crise alimentaire mondiale provoquée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022.

Il avait été reconduit en novembre pour quatre mois et a permis d'exporter plus de 24 millions de tonnes de céréales à partir des ports ukrainiens avec un mécanisme de contrôle des navires avant et après le chargement de leur cargaison, qui implique des Russes, des Ukrainiens mais aussi des Turcs et des spécialistes de l'ONU.

En revanche pour le volet sur les engrais - tout aussi cruciaux pour éviter une explosion des prix et une chute de la production agricole dans certains pays -, seule une faible partie de tonnage bloqué dans des ports européens a pu être acheminée sous la houlette du Programme alimentaire mondial.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.