PARIS: Emmanuel Macron réunira à nouveau jeudi à 12H00 à l'Elysée, pour la deuxième fois de la journée, les chefs du camp présidentiel pour "refaire un suivi" avant de trancher sur la méthode afin de tenter de faire adopter sa réforme des retraites, selon des sources concordantes.
"Nouvelle réunion au même format à midi", a dit à l'AFP la présidence, après un petit-déjeuner de crise qui a réuni jeudi matin, autour du chef de l'Etat, la Première ministre Elisabeth Borne, les ministres du Travail et des Relations avec le Parlement Olivier Dussopt et Franck Riester, les chefs des partis du camp présidentiel et de leurs groupes parlementaires à l'Assemblée nationale, ainsi que la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.
Le Président multiplie les réunions, après avoir déjà reçu mercredi soir la cheffe du gouvernement avec MM. Dussopt et Riester. Au cours de cette rencontre, il a de nouveau évoqué la possibilité d'une dissolution en cas de rejet du texte, a confirmé à l'AFP une source de l'exécutif.
Selon un responsable de la majorité, M. Macron prendra sa "décision en fin de matinée" sur la possibilité d'aller à un vote à l'Assemblée nationale ou la nécessité de recourir au 49.3 qui permet une adoption du projet sans vote, alors que les stratèges macronistes s'affairent pour savoir s'ils disposent d'une majorité de députés.
En l'absence de majorité absolue, l'exécutif dépend des voix des députés Les Républicains, mais le parti de droite est extrêmement divisé.
De derniers pointages donneraient une majorité de six voix à la réforme, mais le nombres d'abstentions continuent d'évoluer, affirme-t-on de source parlementaire dans le camp macroniste.
"On continue à compter, appeler les LR", a-t-on expliqué dans l'entourage d'Emmanuel Macron. "À midi, le Président refera un point avec les chefs de la majorite et entre midi et 14H00 la Première ministre fera sa recommandation et ils vont trancher", a-t-on ajouté.
En cas de recours au 49.3, une délibération préalable est nécessaire lors d'un Conseil des ministres extraordinaire qui pourrait alors être convoqué à la dernière minute. Mais tous les ministres n'ont pas besoin d'être là et certains peuvent participer en distanciel, selon une source au sein de l'exécutif.